Les activités ne sont pas majoritairement considérées comme prioritaires que ce soit dans l’enquête nationale ou locale. Si nous écartons les réponses obtenues au CATEB, nous avons les mêmes chiffres dans les deux enquêtes. Les deux seuls lieux où celles-ci sont prioritaires sont le CATTP et l’hôpital de jour, ce qui correspond bien à la vocation de ces structures.
Cet item confirme ce qui apparaissait à la question précédente, n’étant pas prioritaires les activités ne peuvent être que décidées ponctuellement.
Les activités sont-elles planifiées ?
|
Intra |
HDJ |
CATEB |
CATTP+CMP |
Total Esquirol |
Total (France) |
Oui |
12 (54 %) |
7(100%) |
3 (30%) |
6 (100%) |
28 (62%) |
82 % |
Non |
10 (46 %) |
0 |
|
|
10 (22%) |
6 % |
n/r |
|
|
7 (70%) |
|
7 (16%) |
|
Même ponctuelles, les activités sont planifiées. Cette planification apparaît inévitable vues les contraintes de planning et d’organisation du travail. Celles-ci laissent peu de place à la spontanéité des soignants, mais c’est la règle du jeu, surtout lorsque les patients sont en H.O. et que l’activité suppose de sortir de l’établissement.
Les activités sont systématiquement planifiées, programmées à l’hôpital de Jour, au CMP et au CATTP mais plus rarement en Intra-hospitalier. Cela renvoie certainement à la vocation de ces structures, mais constitue peut-être un facteur favorisant la réalisation de ces activités. Planifiée, programmée, inscrite dans le programme de soin, l’activité serait ainsi prioritaire.
Sur quelle période sont-elles planifiées ?
|
Intra |
HDJ |
CATEB |
CATTP+CMP |
Total Esquirol |
Total (France) |
24 heures |
1(4,5%) |
3 (43%) |
0 |
|
4 (9%) |
19% |
une semaine |
15 (68%) |
|
2 (20 %) |
1 (17%) |
18 (40%) |
71% |
autre : |
8 (36%) |
4 (57 %) |
3 (30 %) |
5 (mois)(83%) |
20 (44 %) |
39% |
Les activités sont massivement planifiées à la semaine au niveau national. Les 39 % de réponses ont principalement un lien avec la durée (ponctuellement, mois, trimestre, année ...) mais également, dans une moindre mesure, avec des considérations en rapport avec le patient (pathologie, placement), le personnel (effectif-désir), le projet (thérapeutique, contrat), la saison (été-hiver), voire la nature de l’activité. Nous retrouvons les mêmes nuances dans le questionnaire local mais dans une proportion plus importante. Ce nombre d’autres réponses est imputable au questionnaire qui ne cerne pas suffisamment les différents éléments à prendre en compte pour planifier les activités.
AU CATTP et au CMP les activités sont planifiées mensuellement. A l’Hôpital de Jour, les activités culturelles sont planifiées à la semaine, les autres le sont soit à l’entrée du patient, soit en entretien médical. Elles peuvent l’être autour d’un projet à réaliser à court ou à moyen terme. La planification est individualisée.
G - Les activités sont réalisées :
|
Intra |
HDJ |
CATEB |
CATTP+CMP |
Total Esquirol |
Total (France) |
équipe spécifique |
13 (59%) |
4 (57%) |
2 (20%) |
2 (34%) |
21 (47%) |
47% |
infirmier responsable |
2 (4,50%) |
5 (71%) |
2 (20%) |
3 (50%) |
12 (27%) |
70% |
infirmiers selon leur présence |
10 (45 %) |
2 (28%) |
1 (10%) |
2 (33%) |
15 (33%) |
69% |
ergothérapeutes |
22 (100%) |
6 (86%) |
4 (40%) |
2 (33%) |
34 (75 %) |
|
éducateurs |
14 (64%) |
1 (14%) |
3 (30%) |
6 (100%) |
24 (53%) |
|
psychomotricien |
16 (73%) |
3(43%) |
2 (20%) |
|
21 (47%) |
|
psychologue |
10 (45,50%) |
7 (100%) |
2 (20%) |
|
19 (42%) |
|
animateur |
4 (18%) |
2 (28%) |
0 |
|
6 (13%) |
|
patients d'une même unité |
19 (86%) |
4 (57%) |
2 (20%) |
2 (33%) |
27 (60%) |
64% |
plusieurs secteurs |
9 (41%) |
0 |
1(10%) |
1 (17%) |
11 (24%) |
56% |
tout l'hôpital |
10 (45%) |
1(14%) |
1(10%) |
|
12 (27%) |
24% |
en association |
5 (23%) |
2 (28%) |
0 |
|
7 (16%) |
59% |
Les personnes concernées par cette association :
|
Intra |
HDJ |
CATEB |
CATTP+CMP |
Total Esquirol |
Total (France) |
psychiatre |
1 (4,5%) |
1(14%) |
1(10%) |
|
3 (7%) |
23% |
psychologue |
7 (32%) |
5 (71%) |
1(10%) |
|
13 (29%) |
36% |
psychomotricien |
6 (27%) |
|
0 |
|
6 (13%) |
18% |
kinésithérapeute |
2 (9%) |
|
0 |
|
2 (4,50%) |
17% |
autre |
6 (27%) |
2 (28%) |
1(10%) |
3 (33%) (Educ) |
12 (27%) |
32% |
Au niveau national les activités sont autant réalisées par les infirmiers selon leur présence que par les infirmiers responsables de l’activité. L’équipe spécifique ne vient qu’en dernière position.
Il en va tout à fait différemment au niveau local. Les activités apparaissent d’abord réalisées par une équipe spécifique, puis par les infirmiers selon leur présence et enfin par l’infirmier responsable.
L’importance des écarts appelle un commentaire. Le questionnaire Rouffach ne détaillant pas les différents animateurs d’activités, nous les avons rajoutés. Les activités apparaissent ainsi être animées par les ergothérapeutes (75%), par les éducateurs (53%), la psychomotricienne (47%), la psychologue (42%), les infirmiers selon leur présence (33%), l’infirmier responsable (27%), l’animateur (13%). Notons qu’il n’y a pas d’animateur dans le secteur. Ces chiffres montrent l’importance de la pluridisciplinarité au sein du secteur, le faible investissement infirmier au niveau des activités (s’agit-il d’un effet pervers d’une pluridisciplinarité qui s’effectuerait aux dépens du corps infirmier ?), la non-visibilité des deux activités animées par un cadre-infirmier et un infirmier (sont-ils considérés comme infirmiers ?).
Les réponses les plus proches de l’enquête nationale sont celles de l’Hôpital de Jour. Si la notion d’équipe spécifique apparaît, c’est que chaque activité est animée par les mêmes soignants, qu’ils soient infirmiers ou non. Sur le plan de la structure, il n’y a en fait pas d’équipe spécifique.
Les infirmiers référents des activités (avec les référents d’autres professions) s’estiment donc responsables des activités qu’ils animent. Les activités faisant partie du projet de la structure de soin, celles-ci étant planifiées, l’animation des activités ne dépend donc pas de la présence des infirmiers. La pluridisciplinarité apparaît plus marquée à l’Hôpital de Jour qu’ailleurs; les activités sont co-animées par des psychologues, des ergothérapeutes sans que cela n’entraîne de diminution de la participation infirmière aux activités.
Nous n’analyserons pas les réponses du CATEB, celles-ci nous apparaissant inexploitables, à quel lieu est-il fait référence : à l’intra-hospitalier, au CATEB, au CATTP, au CMP ?
Les activités sont réalisées par les infirmiers responsables et par des ergothérapeutes et éducateurs au CATTP, par infirmiers responsables et éducateur au CMP. Les activités étant planifiées, la présence ou l’absence des infirmiers joue assez peu sur la possibilité ou non d’animer ces activités.
C’est en Intra-hospitalier que la différence est la plus grande. La notion d’infirmier responsable n’est reprise que par deux infirmiers, comme si les infirmiers ne pouvaient être responsables des activités qu’ils animent. Si 45,50% des infirmiers estiment que les activités sont animées par les infirmiers selon leur présence, ils ne sont que 4,50 % à estimer qu’un infirmier est responsable de ces activités. Faut-il rapprocher ces chiffres de ceux décrivant la prise d’initiative infirmière, d’où il apparaîtrait que peu d’infirmiers s’autorisent à prendre des initiatives, et que peu d’entre eux s’estiment responsables de ce qu’ils font ? Nous aimerions pouvoir écarter cette hypothèse tant ses conséquences nous paraissent inquiétantes.
Les activités sont essentiellement réalisées en regroupant les patients d’une même unité ou d’un même secteur.
Elles sont plus souvent réalisées en association avec d’autres professionnels au niveau national qu’au niveau local. Cela apparaît particulièrement vrai en intra-hospitalier où s’énonce davantage un fonctionnement en parallèle qu’en collaboration.
H - La valorisation des activités
|
Intra |
HDJ |
CATEB |
CATTP+CMP |
Total Esquirol |
Total (France) |
direction |
11 (50%) |
3 (43%) |
2 (20%) |
|
16 (35,50%) |
48% |
service de soins infirmiers |
8 (36%) |
3 (43%) |
2 (20%) |
|
13 (29%) |
80% |
médecin-chef |
18 (82%) |
4 (57%) |
4 (40%) |
3 (33%) |
29 (64%) |
77% |
médecin unité |
16 (73%) |
5 (71%) |
4 (40%) |
5 (83%) |
30 (67%) |
77% |
C.I.S. |
11 (50%) |
5 (71%) |
4 (40%) |
4 (67%) |
24 (53%) |
64% |
cadre U.F. |
17 (77%) |
6 (86%) |
4 (40%) |
4 (67%) |
31 (69%) |
82% |
Autre : |
4 (18%) |
1 (14%) |
|
|
5 (11%) |
8% |
Les activités sont massivement perçues comme encouragées. Elles le sont, au niveau national, par le service de soins infirmiers, par le corps médical, et par le cadre de l’unité Au niveau local, la situation est plus contrastée. Il est probable que des réponses individuelles induisent plus d’écart que des réponses médianes, nous retrouvons ces mêmes contrastes dans les réponses obtenues à Rouffach.
Toutes catégories confondues, les activités semblent un peu moins encouragées au niveau local qu’au niveau national.
Les réponses à cette question nous confrontent à un certain nombre de paradoxes.
En Intra-hospitalier les chiffres les plus faibles concernent le cadre-infirmier supérieur et la direction du service de soins infirmiers soit le niveau le plus et en même temps le moins proche du quotidien. Plus un intervenant est éloigné de la pratique quotidienne moins il est perçu comme encourageant les activités, plus il est proche de cette réalité plus il est perçu comme encourageant. Cette perception ne va pas sans poser de questions, car qui pourrait encourager le rôle propre infirmier sinon le cadre-infirmier et la direction du service infirmier ? Quelle que soit leur volonté de promouvoir les activités, cet encouragement n'est pas suffisamment perçu par les infirmiers Comment modifier cette perception ?
Il apparaît également paradoxal que des activités inscrites dans le rôle propre infirmier puissent être encouragées par les médecins.
Comment les cadres de proximité pourraient-ils favoriser des actions désavouées par la hiérarchie infirmière ?
I - Evaluation de l’activité :
|
Intra |
HDJ |
CATEB |
CATTP+CMP |
Total Esquirol |
Total (France) |
oui |
14 (64%) |
5 (71%) |
3 (30%) |
6 (100%) |
29 (64%) |
|
non |
4 (18%) |
0 |
0 |
|
4 (9%) |
|
n/r |
4 (18%) |
2 (29%) |
6 (60%) |
|
12 (27%) |
|
|
Intra |
HDJ |
CATEB |
CATTP+CMP |
Total Esquirol |
Total (France) |
réunion pluridisciplin |
20 (91%) |
6 (86%) |
4 (40%) |
5 (83%) |
35 (78%) |
60% |
infirmier seul |
3 (14%) |
2 (28%) |
0 |
|
5 (11%) |
44% |
après chaque activité |
11 (50%) |
7 (100%) |
0 |
5 (83%) |
23 (51%) |
55% |
par patient |
15 (68%) |
4 (57%) |
3 (30%) |
2 (34%) |
24 (53%) |
72% |
pour le groupe de patients |
10 (45,50%) |
5 (71%) |
3 (30%) |
4 (68%) |
22 (49%) |
44% |
autre |
|
|
|
|
|
9% |
Concernant l’évaluation des activités, seul un chiffre de 100 % serait satisfaisant. Les 9 % de non montrent que nous n’en sommes pas très loin.
Au niveau national, l’évaluation de l’activité est faite en réunion pluridisciplinaire, par patient, après chaque activité et dans une moindre mesure par l’infirmier qui a effectué l’activité.
Il ne pourra évidemment pas en être de même au niveau local. L’évaluation se fait essentiellement en réunion pluridisciplinaire, ce qui suppose une transmission orale. Elle est faite par patient et pour le groupe de patient, après chaque activité. L’activité étant rarement effectuée par un infirmier seul, l’évaluation est tout aussi rarement faite par un infirmier seul. A l’Hôpital de Jour les activités étant animées par un collectif de deux ou trois soignants, l’évaluation est évidemment réalisée par l’équipe qui a animé l’activité.
Le support écrit pour rendre compte de l'activité :
|
Intra |
HDJ |
CATEB |
CATTP+CMP |
Total Esquirol |
Total (France) |
dossier médical |
3 (14%) |
1 (14%) |
0 |
3 (50%) |
7 (15 %) |
26% |
dossier de soins infirmiers |
12 (54,50%) |
3 (43%) |
3 (30%) |
4 (67%) |
22 (49%) |
53% |
feuille réservée aux activités |
9 (41%) |
3 (43%) |
2 (20%) |
|
14 (31%) |
57% |
cahier spécifique à chaque activité |
2 (9%) |
7 (100%) |
0 |
|
9 (20%) |
|
autre |
1 |
|
|
|
1(4,50%) |
15% |
Le support écrit pour rendre compte de l’activité est, au niveau national, autant la feuille ou le cahier d’activité que le dossier de soins infirmiers.
Au niveau local, comme à Rouffach, le support le plus utilisé est le dossier de soins infirmiers, ce qui montre au passage l'importance du travail accompli sur ce support au sein du secteur et de l'établissement.
Sauf au CMP l'utilisation du dossier médical, comme support d'écrits infirmiers semble aujourd'hui tout à fait anecdotique. Le questionnaire ne nous permet pas de savoir si les infirmiers ciblent les informations selon le support utilisé et la personne censée les lire, ce qui est dommage (notamment pour le CMP).
A l'hôpital de Jour le support le plus utilisé est le cahier spécifique à chaque activité, à différencier de la feuille réservée aux activités insérée dans le dossier de soins. Ce cahier spécifique n'est pas archivé, il est un instrument de travail qui permet de prendre en compte l'évolution du groupe et des individus au sein du groupe, ce que ne permet pas le dossier de soins infirmier qui est individualisé.
J - Qualifier les activités
|
Intra |
HDJ |
CATEB |
CATTP+CMP |
Total Esquirol |
Total (France) |
enrichissantes |
5 (23%) |
2 (28,50%) |
1 (10%) |
4 (67%) |
12 (27%) |
8% |
astreignantes |
0 |
0 |
|
|
0 |
1% |
ingrates |
0 |
0 |
|
|
0 |
0% |
plaisantes |
0 |
0 |
1 |
|
1 |
2% |
inutiles |
0 |
0 |
|
|
0 |
0% |
valorisantes |
11 (50%) |
3 (43%) |
1(10%) |
|
15 (33%) |
10% |
nécessaires |
6 (27%) |
1 (14%) |
|
3 (50%) |
10 (22%) |
8% |
un moyen d'évasion |
2 (9%) |
0 |
1 (10%) |
|
3 (7%) |
3,5 % |
thérapeutiques |
18 (82%) |
7 (100%) |
10 (100%) |
6 (100%) |
41 (91%) |
24% |
occupationnelle |
6 (27%) |
1 (14%) |
3 (30%) |
2 (34%) |
12 (26%) |
13% |
ludiques |
0 |
2 (28%) |
1 (10%) |
|
3 (7%) |
2% |
éducatives |
8 (36%) |
2 (28%) |
5 (50%) |
2 (36%) |
17 (38%) |
|
intéressantes |
2 (9%) |
1 (14%) |
|
1 (17%) |
4 (9%) |
2% |
importantes |
3 (14%) |
2 (28%) |
1 (10%) |
|
6 (13%) |
5% |
indispensables |
3 (14%) |
0 |
|
|
3 (7%) |
8% |
une bonne médiation |
6 (27%) |
3 (42%) |
6 (60%) |
|
15 (33%) |
|
Le qualificatif qui prédomine nettement, au niveau national est celui de thérapeutiques  (24%), viennent ensuite ceux "d'occupationnelles" (13%) et "valorisantes" (10,5 %), puis ceux de "nécessaires" (8 %), "enrichissantes"(8%) et "indispensables" (8%).
Au niveau local, nous constatons une quasi unanimité sur le terme "thérapeutiques" (91%), puis "éducatives" (38%), "valorisantes" (33 %), une bonne "médiation" (33%), "enrichissantes (27%), "occupationnelles" (26 %), "nécessaires" (22%).
Les réponses apparaissent beaucoup plus ramassées au sein du secteur que dans l'enquête nationale.
Le terme "thérapeutique" apparaît particulièrement vague, c'est pour cette raison que nous avons rajouté les expressions "éducatives" et "bonne médiation" . Les autres expressions renvoient plutôt à un jugement de valeur qu'à un jugement clinique. Les infirmiers du secteur ont plébiscité le jugement clinique. Si nous nous intéressons aux structures de soin, nous verrons apparaître des expressions plus caractéristiques.
Ainsi au CMP et au CATTP les activités sont considérées comme thérapeutiques (bien sûr) mais également enrichissantes (67%), nécessaires (50%), occupationnelles (34%), et éducatives (34%).
Au CATEB, les activités sont définies comme thérapeutiques, mais comme une bonne médiation (60%), éducatives (50%) et occupationnelles (30%).
A l'hôpital de jour, les activités sont thérapeutiques, une bonne médiation (43%), valorisantes (43%), ludiques (28%), enrichissantes (28%), importantes (28%) et éducatives (28%).
En Intra, elles sont thérapeutiques, valorisantes (50%), éducatives (36%), nécessaires (27%), occupationnelles (27%), une bonne médiation (27%).
Les dosages sont différents mais les ingrédients sont les mêmes : thérapeutiques et éducatives partout, occupationnelles sauf à l'hôpital de jour, une bonne médiation sauf au CMP et au CATTP.
Reste toujours la même question, si ces activités sont thérapeutiques, pourquoi ne sont-elles pas proposées, animées par les infirmiers 
K - La participation aux activités ?
|
Intra |
HDJ |
CATEB |
CATTP+CMP |
Total Esquirol |
Total (France) |
Oui |
11 (50%) |
7 (100%) |
1 (10%) |
5 (83%) |
24 (53%) |
72 % |
Non |
11 (50%) |
0 |
9 (90%) |
1(17%) |
21 (47%) |
22 % |
N/R |
0 |
0 |
|
|
0 |
6 % |
Si au niveau national la participation aux activités est importante, il n'en va pas de même à l'échelon local où près d'un infirmier sur deux n'y participe pas, exception faite de l’hôpital de jour et du CMP et du CATTP.
Raisons de la non-participation :
|
Intra |
HDJ |
CATEB |
CATTP+
CMP |
Total Esquirol |
Total France |
charge de travail |
9 (41%) |
|
|
1 (17%) |
10 (22%) |
14% |
manque personnel |
14 (64%) |
|
|
|
14 (31%) |
15% |
intérêt personnel |
|
|
|
|
|
2% |
intérêt encadrement |
2 (9%) |
|
|
|
2 (4,50%) |
2% |
intérêt médecins |
2 (9%) |
|
|
|
2 (4,50%) |
3% |
moyens matériels |
3 (13,50%) |
|
|
|
3 (7%) |
7% |
Infrastructure |
2 (9%) |
|
|
|
2 (4,60%) |
5% |
manque connaissance |
1 (4,50%) |
|
|
|
1 (2%) |
|
équipe spécifique |
15 (68%) |
|
2 (20%) |
1 (17%) |
18 (40%) |
12% |
autre : |
|
|
2 (20%) |
|
2 (4,50%) |
|
Au niveau national, les principales raisons de non-participation sont liées à la charge de travail trop importante, au manque de personnel et à la présence d'équipes spécifiques.
On retrouve les mêmes raisons au niveau local mais à des taux infiniment plus importants. La première raison est l'existence d'une équipe spécifique (68% contre 12%), la seconde raison est le manque de personnel (64% contre 15%), la troisième est la charge de travail trop importante (41% contre 14%). Les écarts entre les deux questionnaires sont énormes. Traduisent-ils la réalité? Il faudrait pouvoir comparer les effectifs des différentes structures pour pouvoir répondre à cette question. Chaque fois qu'un item se réfère à la notion d'équipe spécifique, chaque fois cela apparaît problématique.
Si 70 % des infirmiers interrogés estiment avoir rencontrés des difficultés pour réaliser les activités, cette question a eu très peu de réponses au niveau local.
Les réponses au questionnaire national confirment les difficultés rencontrées dans la réalisation des activités en amplifiant les résultats de la question précédente.
Nous retrouvons, en effet un très grand nombre de difficultés liées à une charge de travail trop importante et un manque de personnel (50 % de réponses); un manque d'infrastructures, de moyens matériels et financiers (37% de réponses), un manque d'intérêt de l'équipe, de l'encadrement, des médecins (25% de réponses); enfin 27 % de réponses se répartissent entre l'existence d'une équipe spécifique, le manque de formation, les lourdeurs administratives, le manque d'organisation et les réponses diverses.
Autrement dit, si nous nous référons aux réponses au questionnaire, d'un établissement à l'autre les difficultés seraient en gros les mêmes (au niveau manque de personnel et charge de travail) mais là où les infirmiers du secteur XIV renonceraient, les infirmiers des autres établissements persisteraient. Cette interprétation suppose que les réponses traduisent véritablement la réalité, ce qui peut être remis en question s'agissant de réponses médianes. Il suffit qu'un infirmier réalise une activité pour que l'ensemble des infirmiers de la structure en réalise ce qui n'est pas le cas dans un questionnaire individualisé.
Comment participez-vous aux activités ?
|
Intra |
HDJ |
CATEB |
CATTP+CMP |
Total Esquirol |
Total (France) |
Réalisation |
10 (45 %) |
7 (100%) |
2 (20%) |
3 (50%) |
22 (49%) |
80% |
Organisation |
7 (32%) |
7 (100%) |
2 (20%) |
4 (67%) |
20 (44,50%) |
81% |
Préparation |
19 (86%) |
7 (100%) |
7 (70%) |
4 (67%) |
37 (82%) |
80% |
Information |
16 (73%) |
7 (100%) |
8 (80%) |
4 (67%) |
35 (78%) |
85% |
autre : |
|
|
|
|
0 |
9% |
Les réponses nationales montrent que les enquêtés se sentent concernés par les activités tant en informant et en participant à la préparation des patients que dans la réalisation des activités.
Au niveau local, l'intra-hospitalier apparaît toujours comme le parent pauvre sur le plan des activités. Si 45% des infirmiers participent à la réalisation des activités, ils ne sont que 32 % à les organiser. Cette tendance est confirmée par les chiffres obtenus à Rouffach où 78 % des infirmiers réalisent des activités mais où seulement 53 % d'entre eux les organisent. Par contre, à Rouffach, tous les cadres interrogés organisent les activités.
Nous voyons posée là, une fois de plus, la question de la responsabilité infirmière.
Si les infirmiers en intra-hospitalier ne peuvent pas organiser ou animer d'activités, ils participent à la préparation des patients et les informent des activités existantes.
Si les infirmiers du CATEB n'animent pas d'activités, ils font lien avec les structures qui en proposent (CATTP, CMP), ce qui explique qu'ils participent à la préparation des patients, et les informent des activités existantes.
L - Importance des activités
|
Intra |
HDJ |
CATEB |
CATTP+CMP |
Total Esquirol |
Total (France) |
soins infirmiers |
20 (91%) |
6 (86%) |
9 (90%) |
6 (100%) |
41 (91%) |
91% |
rôle propre |
11 (50%) |
7 (100%) |
7 (70%) |
3 (50%) |
28 (62%) |
69% |
rôle délégué |
2 (9%) |
1 (14%) |
2 (20%) |
|
5 (11%) |
38% |
Reconnaissance |
10 (45%) |
7 (100%) |
3 (30%) |
2 (34%) |
22 (49%) |
62% |
Savoir propre |
9 (41%) |
6 (84%) |
4 (40%) |
3 (50%) |
22 (49%) |
60% |
autre : |
1 (4,50%) |
|
1 (10%) |
|
2 (4,50%) |
6% |
Les résultats de l'enquête globale précisent que les activités font partie intégrante des soins infirmiers en psychiatrie Elles relèvent du rôle propre, contribuent à la reconnaissance de la profession et permettent d'identifier un savoir propre de l'infirmier. Le rôle délégué est également présent dans un peu plus d'un tiers des cas.
Les différences se situent surtout entre les cadres et les infirmiers. Tout ce qui est lié au rôle propre et à la reconnaissance de la profession infirmière est plus présent chez les cadres-infirmiers.
Au niveau local, les activités sont considérées comme faisant partie intégrante des soins infirmiers en psychiatrie. Il n'y a pas d'écart entre les deux enquêtes. Elles font également partie du rôle propre infirmier. Cela semble un peu moins évident au CMP, au CATTP et en Intra-hospitalier mais les chiffres globaux sont comparables. Les activités font partie du rôle délégué pour 11 % des infirmiers du secteur (contre 38 %). Il nous semble qu'à trop investir le rôle propre, on oublie qu'un certain nombre d'activités (notamment les activités à visée psychothérapique) ne peuvent s'effectuer que prescrites par un médecin. Poser cette question sans préciser le cadre de l'activité n'a donc pas grand sens. Ces 11 % montrent que les infirmiers ne situent pas forcément très bien rôle propre et rôle délégué. Si les activités font partie du rôle propre infirmier, elles n'ont pas à être prescrite par le médecin, si elles le sont, elles font partie du rôle délégué, cas le plus fréquemment rencontré dans le secteur.
Il est évident que moins les infirmiers se sentiront responsables de ce qu'ils font, moins ils en seront à l'origine, plus il leur sera difficile d'argumenter pour une authentique reconnaissance de leur statut.
Sauf pour les infirmiers de l'hôpital de jour (et à un degré moindre pour l'intra) la reconnaissance de la profession infirmière ne passe pas par l'animation d'activités. Elles permettent à peine (avec les mêmes réserves) d'identifier un savoir propre de l'infirmier.
L'importance accordée aux activités ?
|
Intra
|
HDJ |
CATEB |
CATTP+CMP |
Total Esquirol |
Total (France) |
-5 |
|
|
|
|
|
0 |
-4 |
|
|
|
|
|
0 |
-3 |
|
|
|
|
|
0 |
-2 |
|
|
|
|
|
0 |
-1 |
|
|
|
|
|
0 |
0 |
|
|
|
|
|
1% |
1 |
|
|
|
|
|
2% |
2 |
|
|
|
1 (17%) |
1 (2%) |
7% |
3 |
6 (27%)
|
|
2 (20%) |
2 (34%) |
9 (20%) |
28% |
4 |
5 (23%)
|
1 (14%) |
1 (10%) |
1 (17%) |
8 (18%) |
23% |
5 |
5 (23%)
|
6 (86%) |
5 (50%) |
2 (34%) |
18 (40%) |
32% |
Les activités sont considérées comme importantes ou très importantes par tous les enquêtés dans les deux questionnaires.
(A SUIVRE  )
Dominique Friard.
Quatrième partie : analyses et commentaires
Cinquième partie : L'hôpital de jour, un modèle de référence
Sixième partie : Conclusion