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Trio, 1998, peinture sur bois - François Sarraillé-Pierre

Vos réactions, vos coups de gueule, les sujets qui vous tiennent à coeur...

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Si vous souhaitez enrichir le débat ou répondre à un auteur en particulier, envoyez nous un message avec le nom du destinataire, nous ferons suivre.


Février 2000

je suis infirmière en psychiatrie a l'hôpital d' Antibes Juan les Pins. Cele fait un an que je suis diplômée d'état. Je travail dans ce service depuis 6 mois . Nous sommes confrontés nous infirmières sans arret à la violence verbale et physique . Le problème est que nous avons beaucoup de patients en HO et en Hdt et que ces derniers nous menacent sans arret de porter plaintes contre nous et nos méthodes. Alors où nous situer et que faire devant ces menaces ? Quels sont les moyens de nous protéger ? Alors que nous exerçons correctement notre travail et notre rôle propre ? Si vous pouvez m'aider écrivez moi pour me tenir au courant. Merci de ce que vous ferez.
Angélique IDE.

Bonsoir,

Je n'ai pas de recettes toutes faites, je n'ai pas de solution miracle aux difficultés que vous évoquez.

Je pourrais appeler à mon secours mon discours syndicaliste sur les manques de personnels et de formation

Je pourrais faire appel à quelques théories cliniques sur les relations soignants soignés, voire même soignés soignés...

Je préfère prendre le temps de la réponse faire parvenir votre appel au secours à un certain nombre de contacts du site pour vous transmettre leurs réactions d'ici quelques jours

A bientôt

Emmanuel Digonnet

Chère collègue de Juan les Pins,

j'entends bien votre message, mais il me semble difficile d'aborder le problème de la violence de cette façon. Si je vous lis bien, il y aurait d'un côté les "bonnes" infirmières et de l'autre les "méchants" patients en HDT et en H.O. Il est impossible de répondre vraiment à votre question sans se référer à la clinique. Qui ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? Où ? Dans quel contexte ? Racontez-nous un exemple clinique de cette violence à la quelle vous êtes confrontée. Comment la comprenez-vous ? S'inscrit-elle dans un contexte pathologique ? Qu'est-ce qui vous semble le plus important ? Le mode d'hospitalisation ? La nature de la pathologie ? Est-ce la même chose d'être insultée par une personne atteinte de schizophrénie, de paranoïa ou de psychopathie ? Comment fonctionne votre unité ? Est-elle ouverte ? Fermée ? Comment les règles, la loi, les limites sont-elles manifestées ? Chacun de ces termes renvoie à un sens, à une pratique, à une symbolisation différente ? Il y a des lois qui protègent les soignants comme les patients. Insulter un fonctionnaire dans l'exercice de sa profession peut être sanctionné si vous portez plainte. Cela peut aller jusqu'à 50 000 F d'amende. Mais est-ce là le problème ? Qu'en est-il de l'équipe ? Vous ne nous parlez pas des réunions de supervision ou de régulation. En existe-t-il ? Quels outils avez-vous pour penser ensemble le soin ?

Il m'arrive d'aller à la rencontre d'équipes qui rencontrent ce type de problèmes pour réfléchir avec elles sur la violence, la leur, celle des patients, celle de l'institution. Je travaille dans le 04, cela ne fait pas forcément si loin. Une telle hypothèse vous séduirait-elle ?

Cordialement,

Dominique Friard.


Février 2000

Je vous remercie au nom de ma collègue pour les pistes que vous avez communiquées. Mes suggestions étaient plutôt du côté des émotions & de la psychose (la congélation, bon j'ai lu Resnik: Temps des glaciations !) ainsi que du côté de l'automutilation chez les arriérés profonds (production d'endomorphines, comme une forme de toxicomanie, il y a eu des recherches médicales à ce sujet). Je profite de ce message pour faire la publicité d'un livre "La psychose à rebrousse-poil" de Marcel Sassolas (Erès) qui exprime bien ce qu'on vit quand on travaille avec des psychotiques. J'aimerai vous faire part, aussi, de mes nombreux questionnements sur la profession d'infirmière psy : je bouquine pas mal sur le sujet du lien & de la déliaison, c'est ce qui est la base de ma pratique professionnelle & je suis en train de me rendre compte, avec l'arrivée de la génération 92 que cette notion là disparaît plus ou moins pour eux, que le quotidien qui permet de travailler dans le sens du lien ou tout au moins d'essayer d'en réinstaurer ne fait plus beaucoup partie du soin infirmier. Il y a un retour en arrière fulgurant...Ou peut-être, sommes-nous obsolètes & notre pratique psy, ancestrale sous toutes ses formes. J'ai aussi l'impression de me transformer en médiatrice entre le patient & ces tous jeunes infirmiers & ça c'est parfois épuisant ! Je ne suis pas la seule à ressentir cela, d'autres parmi mes collègues le ressentent aussi. Je les vois aussi très fragiles face à la psychose ou la violence. Mais, parfois ils ne doutent de rien ! Leurs questionnements commencent à apparaître mais nous n'avons jamais appris à être formateurs. Nous avons tellement bien intégré les bases de la psychiatrie que nous travaillons parfois intuitivement sans nous référer à la clinique. Je suis en train aussi d'essayer de trouver des pistes à ce sujet dans les écrits sur l'analyse institutionnelle & je me rends compte, de façon impalpable & intuitive que nous, équipe soignante, en ce moment, travaillons de manière tout à fait psychotique avec double-lien & compagnie. Il est dur de transmettre son savoir-faire & son savoir-être sans que cela soit copier connement & sans réflexion aucune. Les jeunes infirmiers font des entretiens sans notion de transfert & contre-transfert. D'ailleurs, est-ce que faire un entretien est un travail plus noble qu'accompagner quelqu'un dans le quotidien ? La notion de saleté en psychiatrie est une notion très intéressante... Ils sont partant pour toutes les sorties dites thérapeutiques mais j'attends toujours les questions sur le pourquoi & le comment...Une de mes collègues psy dit qu'ils sortent juste pour sortir, donc, l'administration a tout à fait raison de nous demander des comptes d'apothicaires & d'essayer de "renfermer" patients & soignants à l'intérieur des murs...! Je suis quelque part en colère. Je ne sais si les psychiatres se voilent la face ou si, tout va bien puisqu'il n'y a ni vagues ni tempêtes mais je me demande si ce que j'essaye de faire dans mon travail a encore du sens...bref: redevient-on gardien ? ou continuons-nous à essayer d'avancer dans le soin de la maladie mentale ? Un autre truc que je me suis rendu compte: c'est que ces jeunes pleins de richesses ont peu de désirs & comme avec les psychotiques il faut mettre de son propre désir pour essayer d'avancer dans la pratique du soin en santé mentale... Pour l'instant, ceux qui travaillent avec moi me font plaisir: ils s'interrogent sur la psychiatrie & un peu sur eux-mêmes mais, quand même, je me pose des questions...

Voilà en vrac mes doutes, questions & réflexions en oubliant beaucoup ! J'aurais aimé savoir si vous aviez des échos du même style (une manière de se rassurer !) & s'il existait des pistes pour transmettre notre savoir-faire &

-être si particulier...Cette après-midi j'ai trouvé un site internet sur le burn-out en santé mentale, un site canadien de quelqu'un qui s'appelle Bruno Fortin. Je ne sais ce que cela vaut, mais cela m'a fait sourire.

( http://www.chez.com/brunofortin./intervenir.htlm)

Ce message de remerciement est bien long mais qu'est-ce le temps, la longueur & la lenteur en psychiatrie...

Marianne CLIN


04/03/99 Bonjour
J'ai réalisé un document que j'ai intitulé la prise en charge des psychoses chroniques.Il aborde les points suivants:
- un bilan de la politique de secteur
- un modèle de la pathologie chronique: P. WOOD ... pour identifier les problèmes, l'évaluation et la qualité
- des objectifs de prise en charge: qualité de vie
- un modèle intégratif de la psychose (modèle cognitif)
- les différentes prestations à conduire (sanitaire et sociale)
- les acteurs de prestation
- les espaces de prestation: coordination, réseau et psychiatrie communautaire
- une application de ce modèle à un établissement: restructuration d'un secteur

Le modèle cognitif de la psychose chronique me sert de fil conducteur, mais ne préjuge pas des prises en charge à conduire. Mon souci premier a été de réfléchir à une cohérence dans les prises en charges pour replacer la personne souffrante au centre d'un dispositif de soins et cohérent et évaluable.
Je souhaiterai partager ma réflexion avec d'autres personnes. Est ce possible ?
A
qui, parmis votre liste d'experts je pourrai l'adresser (par courrier PTT) ? Il est nécessaire que la personne est certaines connaissance en thérapie cognitive et comportementale, et en particulier sur le modèle de Beck (j'ai utilisé les écrits du Dc CHAMBON et M. MARIE-CARDINE).

04/03/99 Nous voudrions remercier et féliciter Frédérique MASSEIX pour le texte qu'il propose à notre réflexion. Nous sommes séduit par l'aspect sobre de son questionnement, et le cas clinique qu'il nous propose. Nous voyons dans ce texte un infirmier investi dans la cause du patient, avec modestie, mais souhaitant être le témoins, parlant et muet de sa position tiers vis-à-vis d'un entretien médical. Il nous paraît indispensable de conserver cette position, car notre travail en psychiatrie est souvent réduit à déconsidérer nos connaissance. Aussi, avec la question du doute qu'il propose, nul connaissance n'est nécessaire, mais le "bon sens" reste de rigueur. En fait, nous sommes souvent confrontés à la même situation, mais n'avons jamais mis cela en écriture. Nathalie Dolbeau (ISP) Dominique Schindler (ISP)

04/03/99 Vos textes sont clairs et facile à lire Moi je suis un vieux psy de 1976 style Perray Vaucluse sans le bac.... Je viens de lire "soins psychiatrie"; Il y a un collègue à moi à Nemours qui y a écrit (Anizan). Par contre il y a un "infirmier" de la mobilisation psy qui parle du diplôme dont le charabia analytique a faire rire tout le monde à commencer par mes collègues DE . Personne n'a pu résister aux 1O première lignes. Le Charabia pseudo scientifique n'a jamais rien fait avancé ni soigné personne sauf celui qui le prononce j ai bossé peu de temps avec le Dr Bonnafe Il était compliqué mais au moins ses termes étaient justes. En fait pour notre diplôme psy j ai eu le plaisir de savoir officiellement que j'avais le droit de travailler .... en psychiatrie (circulaire du 16/12/98) Mais le mal est fait. Dans notre service on fait médecine 3. De qui se moque t-on ? Claude Simonnet


15/02/99 Dans un courrier vous avez écrit :

(Considérer que les cadres, quel que soit leur grade sont des soignants, c'est injurier, insulter, vomir notre travail quotidien. Les soignants ne peuvent être représentés que par des soignants. Le discours des cadres qui consiste à dire : " Nous sommes cadres, mais nous sommes infirmiers avant tout " est un trompe-couillon.)
Je dirais ceci.
Certes, demain nous ne serons plus infirmiers mais cadres de santé. Ne serions-nous non plus SOIGNANTS ?
N'est ce pas le malade qui justifie par sa présence le sens de toutes nos réflexions, de toutes nos actions ? Les cadres sont-ils enfermés dans une logique économique au point d'oublier la personne en demande de santé ?
Pour avoir une vision holistique du service de soins.
Pour contribuer à une prise en compte multidisciplinaire des demandes individuelles émanant des personnes soignées et des personnes soignantes. Pour modestement, participer à la réflexion sur le rôle propre infirmier qui depuis 20 ans ne parvient pas à se concrétiser en dehors des actes (si bien que l'on arrive, aveuglement, à ne pas vouloir accorder à d'autres professionnels la possibilité de les effectuer), en occultant les finalités et modalités.
Pour permettre aux membres de l'équipe soignante de remettre ''cent fois sur le métier leur ouvrage'', afin de réfléchir sur des ''allants de soi'' dans les pratiques quotidiennes.
Pour leur permettre d'être entendues en matière de demande de formation, de bien être dans le monde du travail, d'effectif nécessaire à un travail de qualité en fonction des soins requis, mesurés par une réelle conception des soins.
Pour apporter au patient et à sa famille des réponses adaptées à la demande en matière de devenir, de prise en charge psycho-socio-économique.
Pour que le client puisse bénéficier des prestations qu'il est en droit d'attendre et ce pour tous ''ces petits riens'' de la vie quotidienne qui font que l'être humain avec son histoire personnelle ne devienne pas un pensionnaire X.
Pour...,  Pour...,
Pour comme l'écrit M.F. Collière, être en accord avec l'objet de la prestation professionnelle : "le développement des soins et du service infirmier au bénéfice de la population" Pour donner du sens à tout cela, j'ai voulu et je veux devenir cadre.
Certains me diront qu'il s'agit là de belles paroles que j'oublierais demain. Qu'en ''prenant du galon'' je m'éloignerais de mes convictions. Ma pratique professionnelle, de brancardier à l'école de cadre, me permet de penser qu'il n'en est rien.
D'autres me qualifieront d'utopiste. Alors soit. N'est-ce pas ce qui permet d'avancer. Et si ce n'était qu'un rêve alors "Faites en sorte que le rêve dévore votre vie, afin que la vie ne dévore votre rêve"
Patrick NAZE
Etudiant cadre de santé
04/02/99 Nous avons toute une équipe : psychiatre, infirmiers psy, ass.soc et psycho travailler durant l'année 1998 sur un projet d'hospitalisation à domicile en psychiatrie. Malgré que ce projet répondait à tous les critères, tant d'un point vue légal que terme de cohérence ( c'était le projet d'un secteur !), a été refusé par les instances avec un flou "artistique" trés fort. Cela se passait dans le département de la Mayenne. On a jamais pu savoir où cela avait bloqué et aprés un an de réflexion et de commencment de mise en pratique, l'équipe a été dissoute. Nous avions au moment des conférences régionales de l'Agence Régionale d'Hospitalisation fait passer des questions pour avoir des explications en novembre 98 et on attend toujours les réponses !. Il semblerait que le projet n'ait été jamais présenté à la Commission Régionale d'Orientation Sanitaire des Pays de Loire. Pourquoi ? Cela laisse un gout amer. Comment peut-on vouloir motiver le personnel soignant avec de telles pratiques ? Pourtant c'était un projet novateur et bien en phase avec un secteur psychiatrique trés fortement ruralisé, donc avec un certain éloignement de certains patients. C'était juste un coup de colère
25/01/99 J'ai lu avec beaucoup d'intérêt puis de colère le texte intitulé "Une équipe bien armée". De quelle psychiatrie s'agit-il ? Comment peut-on ainsi laisser une équipe livrée à elle-même ? Où est le discours clinique ? Vive l'accréditation si elle permet de mettre à bas ces pratiques qui font honte à la psychiatrie ! Un psychiatre, un psychologue, des infirmiers, ne peuvent-ils pas se réunir pour essayer d'apprécier ensemble l'impact relationnel d'une prise en charge aussi complexe. Est-ce cela la psychiatrie à l'hôpital général ? Ce n'est pas le patient qu'il faut soigner, c'est l'institution, ce sont ces médecins incapables de prendre leurs responsabilités, tellement sûrs d'eux, de leur impunité, qu'ils s'abaisseraient à expliquer leurs choix. La patiente était armée. Elle est bien la seule dans cette histoire pitoyable à l'être. Et le plus grave est que je sois le seul à réagir ainsi. Vous voulez être reconnu comme des professionnels responsables, vous êtes incapables de prendre position sur des histoires aussi sordides. Si être D.E., c'est çà, vous pouvez le garder votre diplôme, je n'en veux pas. Si être psychiatre c'est çà, autant aller voir des rebouteux ou des homéopathes ou n'importe quel marabout capable d'assumer ses responsabilités. Que fait la presse ?   Pierre Maillard.
Bonjour,
Date : mercredi 23 décembre 1998
Objet : Diplome, o mon diplome!
Pour un diplôme d’infirmier psy. qui ne ferait pas semblant.
Est-ce que je défend une position d'arrière-garde en réclamant pour l'avenir un diplôme pour les infirmiers psys ?
Abandonner cette position sous le prétexte qu'il faut être réaliste me paraît de la même dé-veine fataliste que de renoncer à libérer le genre humain de l'aliénation sous le prétexte de la mondialisation inéluctable du capitalisme.
Peut-être faut-il encore penser et affiner la fonction et l'organe afin d'ajuster la revendication mais nous avons pour cela tout le temps nécessaire. L'urgence est de ne pas céder au chant des sirènes, aux hallucinatoires bénéfices escomptés sur du vent. Pourquoi accepter et, pire, réclamer, en dépis du bon sens, une misérable équivalence au DEI ?
Serions-nous du fumier, aurions-nous de nous-même une image à ce point altérée que nous nous contenterions d'une misère quand nous pourrions êtres rois ?
ALTERATION DE L'IMAGE DE SOI

Tel est mon diagnostic
Le DEI ou cet équivalent signifie le nivellement par le bas de la qualité des soins, du service rendu à la population. Le DEI ou cet équivalent signifie la castration puisque nous avons quelque chose de plus, quelque chose d'inestimable que le pouvoir cherche à éliminer. Nous avons quelque chose de grande valeur que les économistes véreux pantins de la dictature néolibérale considèrent comme hors de prix. Nous avons nous-même et le Temps, toutes choses très onéreuses comme chacun sait au moins depuis Marx.
Le soin psychiatrique tel qu'il se déploie depuis vingt à trente ans est subversif car il provoque de l'expérience en s'exerçant sur les liens sociaux; il met en question et travaille profondément, soutenu par la psychanalyse, la trame complexe des relations entre les hommes et les systèmes. Le soin psychiatrique, ce soin là, responsabilise et met en action; il tend à limiter le recours à la biochimie par un recours systématisé aux soins humanisés, au relationnel comme on dit parmis nous.
Le relationnel c'est des hommes, soit une paire d'oreilles avec un cerveau entre les deux et l'homme coute cher en langage capitaliste, il est UN LUXE ! D'autant plus que, c'est le comble des combles, il lui faut du temps pour écouter et comprendre.
Alors quoi, ferons-nous machine arrière en renonçant à tout ce qui fait la grande noblesse de notre travail au profit, si illusoire et si mesquin, d'avantages incertains ? Il faut savoir  ce que nous sommes quand nous réclamons de ne plus être ou d'être l'autre; il faut savoir ce que nous voulons en acceptant de disparaître.
La psychiatrie n'aurait donc d'avenir qu'en le giron mécaniste de la médecine généraliste ? N'oublions jamais qu'aujourd'hui les chirurgiens sont les maîtres du monde (cf. la guerre du Golfe et les frappes "Irakiennes").
Il paraît que déjà la denrée "psychiatre" se raréfie, que l'espèce des Henry EY, des Tosquelles et autres Racamier est en voie de disparition! Allons bon, voilà donc la raison raisonnable distribuée à tous avec le journal du matin, au point du jour; sous forme de quelle pillule miracle côtée en bourse ? Il ne faudra pas la confondre avec la dragée bleue des insuffisants sexuels.
L'arrière garde me voit de dos, très petit sur l'horizon lointain, elle a les monstres au cul qui lui bouffent les brailles.
On l'appellera comme on veut ce diplôme et il faudra lui élaborer un contenu de notre temps et pour après mais il ne faut pas se vendre ainsi au plus offrant (surtout s'il est seul!). On ne veut pas nous donner l'équivalent du Diplôme des infirmières d'état ? TANT MIEUX, exigeons beaucoup plus.

Moi, ce qui me désole le plus profond, c'est bien de voir la gauche française en la personne du ministre Kouchner abonder dans le sens de la décrépitude.
Jean Argenty
Bonjour,
Depuis peu sur le net, je viens de découvrir avec plaisir votre site.Je suis infirmiére psy dans la région Aquitaine,et travaille depuis quelques années en extra hospitalier.
Je recherche des informations,pistes de réflexion,ouvrages,témoignages d'experiences existantes,sur la prise en charge à domicile de patientes ,mère de petits enfants ou de nourrissons.Je m'interroge en particulier ,au regard des pratiques infirmieres mises en place dans les unités d'hospitalisation mère-enfant ou les services pedo-psychiatriques de soins ambulatoires aux tout petits,sur la façon d'introduire dans une prise en charge d'hygiène mentale adulte la dimension de l'enfant ou du petit bébé,et la question de la relation mère -enfant.
C'est la premiere fois que j'utilise internet dans ce cadre,je ne sais si ma demande correspond bien à ce service, mais je me rejouis des possibilités d'échanges qu'il offre et d'une nouvelle dimension qu'il pourrait apporter au terme "réseau",autre sujet de réflexion actuel de la psychiatrie de secteur.
Avec mes remerciements.
06/12/98
V Besnier.
salut
Je suis moniteur dans un ifsi
et j'enseigne la démarche aux 1ères années avec bien sûr un chapitre sur le diagnostic infirmier qui suscite tant de polémiques.
On peut effectivement l'appeler papillon ou libellule, qu'importe, sa fonction n'est pas de diviser les puristes mais de donner un nom, un jugement clinique, entériner l'expression d'un travail qui relève de la réflexion, et non pas de l'exécution, outil de la reconnaissance de la profession ?? J'en arrive à  me demander pourquoi tant d'abattage autour d'un terme qui finalement peut être largement utilisé par de nombreuses professions, cette débauche d'énergie me semble ridicule.
Richard
04/10/98
Je suis infirmière psy depuis 1988; pendant notre formation, nous apprenons autant les soins infirmiers dans leur ensemble que les soins en santé mentale.

Pour l'équivalence DE, je suis tout à fait d'accord: nous sommes compétents, et avons développé un sens de l' observation,de l'écoute, et du relationnel,que nous adaptons dans des services de soins généraux.

De fait, notre approche des pathologies des patients est affinée.
Alors pourquoi nous refuser ce droit exercer comme les DE ?
A MARSEILLE je me suis vu refuser des postes dans des structures de soins à domicile pour personnes âgées: soins de nursing, d'accompagnement.

Aujourd'hui je suis bénévole au sein d' une fondation, secteur APPELS DETRESSE ACCUEIL: mon travail a vocation d'accueillir, écouter,guider, et aider des personnes défavorisées à la recherche d' un logement.

Mon rôle premier dans ces permanences rejoint mes fonctions d'infirmière dans un centre d'accueil: désarmorcer une crise, aider, écouter, dialoguer,rassurer.

J'ai interrompu mes recherches d'emploi et c'est ainsi que je me retrouve bénevole: objectif:réinsertion sociale, écrire, accueillir, retravailler, faire des réunions, rentrer en relation avec d'autres associations.

QUESTIONS:
A ce titre, puis je exercer dans des associations à caractere social ? secteur de travail qui m'interesse;
Quelles sont mes possibilités?
Alors si vous avez des contacts sur MARSEILLE, merci de me les communiquer: des adresses, des formations, des réflexions, des noms, etc (liste non exhaustive)...

Merci et à bientot de lire les réponses.
M.L. Griffault
19/05/98
C'est avec émotion que je me suis baladée sur votre site !!! enfin des psys qui parlent psy, avec humour, tendresse et sensibilité... Chapeau pour la conception du site, sa lisibilité .
Infirmière psy, travaillant actuellement à l' hôpital de jour de Saint-Maur, et réalisant notamment avec un groupe de patients, un journal et un roman-photo, je me demandais si nous n'allions pas tenter l'aventure, et nous exposer sur le net.
En tout cas, je reviendrai vous y rendre visite.
(...) Chantal BERNARD
16/05/98
Bonjour à toute l'équipe de SERPSY !
Je tiens à vous signifier combien votre site me fait plaisir !
Je pense qu'il répond à l'attente de beaucoup d'infirmiers de secteur psy, devenus depuis quelques années "auxiliaires polyvalents" au nom d'une standardisation du diplôme d'infirmier, appuyé par les plaintes de la FNI (groupe d'intégristes organisistes hystériques qui soignent des vrais malades, elles).
Force est de constater que la culture psy régresse bel et bien au profit des théories comportementalistes ou neurologiques ou génétiques, on va m ême jusqu'à nier le pathologique en parlant de "cas social" : l'homme ne s'appartient plus, l'histoire ne compte plus.
L'enfant du placard, psychiquement broyé, dont le travail soignant (un travail de fourmi, de lien, de réseau (network !)consistait à lui donner les moyens de s'ériger en sujet acteur de sa vie,du moins lui permettre d'atteindre un degré maxi d'autonomie, que va-t-il devenir ?
Va-t-on le renvoyer au placard ? Dans ce qui est très en vogue en ce moment : les MASS ? les structures bidons polysectorielles affublées d'une ou plusieurs de ces associations de dames patronesses complètement fachos et fusionnelles.
Tout ça pour des raisons financières ! Quel gachis. Les pouvoirs publics sont des inconscients
J'ai l'impression que c'est toute la psychiatrie qui retourne au placard d'un obscurantisme social, ça m'inquiète.
Avez-vous entendu parler des programmes qualité (idée issue de la réf orme hospitalière reprise par notre ministre )? Qu'en pensez-vous ? Moi ça me fait penser au film "brasil" .
Mais j'arrête là mon bavardage, à la prochaine .
A.
13/05/98
Du Canada, je vous expédie cette brève note d'appréciation.
Je suis heureux de constater l'arrivée de votre groupe sur internet.
Dans l'uniformité étouffante de la domination des théories cognitivo-comportementalistes, je réagis d'abord à votre billet d'humeur, qui formule un discours que je n'entends que rarement de ce côté de l'Atlantique.
Il est heureux que le discours fonctionnaliste nord-américain puisse être nuancé par la présence d'une réflexion issue de la pratique européenne.
Il était temps.
Bienvenue sur le web... et une longue vie, dans l'intérêt de ceux et celles qui s'intéressent à une réflexion véritable sur la santé mentale.
Claude Giroux
04/05/98
(...) Vénéré et vénérable webmaster, chapeau bas.
Le site est agréable, bien présenté, potentiellement passionnant le jour où les psy écriront, si les poules n'ont toujours pas de dents les connaissances ainsi partagées contribueront à l'amélioration des pratiques, on peut rêver...
Joke!
C'est particulièrement intéressant et vous avez mes encouragements et mon soutien.
A bientôt à l'asile ou ailleurs, thérapeutiquement vôtre, (...)
Alain Acquart.
29/04/98
nous contacter:serpsy@serpsy.org