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- la mise en place du règlement intérieur de 1814

C'est en 1814 que Monsieur De COULMIERS est remplacé par ROULHAC-DUMAUPAS, qui est juriste de formation, à la direction administrative de l'hôpital et la collaboration étroite entre ce nouveau directeur et ROYER-COLLARD permet l'élaboration du règlement intérieur de l'établissement promulgué par le Ministre de l'Intérieur le 25 octobre 1814. Ce règlement fut l'un des tous premiers règlements intérieurs d'hôpital d'aliénés et servit de modèle à beaucoup d'autres, gérant de façon minutieuse la vie médicale et administrative de l'asile.

Avec l'avènement de la société post-révolutionnaire, les institutions perdent leur autonomie économique et deviennent dépendantes de l'Etat et de la commune. La physionomie de la population asilaire se modifie : la Maison de Charenton est tenue de soigner les aliénés soit à titre gratuit, soit à titre de pension à prix de journée, et le nombre des places gratuites fixé par le Ministre progresse au fil des ans.

Ces règles de fonctionnement institutionnel sont liées à la nécessité, en ce début de XIXème siècle, de prendre en compte la folie et d'effectuer une démarche théorique à son propos : c'est un moment culturel où l'on pense qu'il faut des endroits pour étudier l'aliénation mentale et réciproquement, que de cette étude vont surgir des idées pour décider de quel type d'institution on aura besoin pour la traiter. Moment extrêmement fécond, puisque c'est celui qui préside à la naissance de la psychiatrie, à la création d'un savoir clinique qui entraîne que l'institution noue avec ce savoir des liens très serrés : l'institution devient thérapeutique en soi, dans son quotidien, dans son architecture, dans son économie du travail, etc…

Ceux que l'on a appelé les pères fondateurs de la psychiatrie, comme PINEL ou son élève ESQUIROL, ordonneront leur pratique autour de l'idée d'un "traitement moral" de la folie, à laquelle s'associera l'efficacité curative de l'institution. L'institution "spéciale", en fonctionnement sur le principe de l'isolement, va permettre, par l'exercice d'un pouvoir médical absolu et despotique, au sens politique du terme, de mettre de l'ordre dans le désordre de la folie, de reprendre à la base en plaçant le fou sous l'entière dépendance, sous l'entière influence de l'autorité du médecin qui détient le savoir. Dans un article sur PINEL, G. LANTERI-LAURA définit ainsi le "traitement moral de l'aliénation mentale" :

"…il s'accomplit en remplaçant progressivement la déraison qui habite les aliénés par la raison totale et parfaite qu'ils doivent trouver vers le dedans - nihil est in intellectu quod prius non fuerit in sensu - va transformer leur désordre intérieur par un ordre durable. Tout doit tendre vers ce but, et tout ce qui paraît à propos à l'autorité éclairée et philanthropique s'en trouve ainsi légitimé. (1)"

Le traitement moral renvoie à la notion d'une possible intelligibilité du phénomène folie, quand il devient évident que même chez les plus fous existe toujours une distance par rapport aux troubles, distance qui permet la relation à l'autre et l'hypothèse de la curabilité (2).
L'institution fondée sur le principe de l'isolement, paradoxalement, va enclencher un processus de resocialisation de l'aliéné, car elle s'adresse à une collectivité d'individus malades : aussi PINEL propose la création de dortoirs, d'ateliers, de réfectoires "pour accélérer les progrès de la convalescence" : citons-le à la page 247 du "Traité Médico-Philosophique sur l'aliénation mentale" (2
ème édition, Paris 1809) :

" C'est un vaste atelier pour les travaux de la couture qui est adjoint aux dortoirs des convalescents, et où ces dernière se rassemblent pour y passer presque toute la journée en société, encouragées par un gain léger qu'elles retirent chaque jour, et qui finit par fournir de l'hospice, en même temps qu'elles vont reprendre l'habitude du travail en rentrant dans leur ménage. On ne peut assez exprimer l'heureuse influence qu'exerce sur le retour de la raison, ce rassemblement régulier de plusieurs personnes qui s'entretiennent avec liberté sur les intérêts de leur famille qu'elles ont abandonnée depuis plusieurs mois et qu'elles ont l'espoir de revoir bientôt après une absence plus ou moins longue mais nécessaire. Les journées se passent ainsi avec rapidité et dans une communication réciproque de leurs craintes et de leurs peines. (…) c'est encore dans ce rassemblement que, par des entretiens familiers et des exhortations bienveillantes, on parvient à dissiper certaines idées tristes et mélancoliques, en comparant les femmes qui n'en sont point encore exemptes avec celles qui en sont heureusement délivrées, et que, pour un objet d'émulation, on fait déjà prendre pour modèles".

PINEL va jusqu'à suggérer d'utiliser ces convalescents ou des malades guéris comme infirmiers parce qu'ils ont été proches des malades et peuvent leur servir d'exemples et aussi parce qu'ils sont sous l'entière dépendance économiques de l'institution qui pourvoit à leur vie matérielle (3).

Tandis que PINEL exerce ses talents et applique ses conceptions novatrices à la Salpétrière, à Charenton, sous l'égide de ROYER-COLLARD, se mettent en place :

-
l'introduction d'un statut juridique des malades, des personnels soignants et administratif à l'intérieur de l'asile, ce qui aboutira à la confirmation de la séparation du pouvoir médical et administratif, puis plus tard à la législation de 1838 régissant l'internement et l'assistance des aliénés. Nous pouvons tirer du "Règlement pour la Maison Royale de Charenton" quelques exemples des plus significatifs : ainsi le "Titre II" prévoit toute l'organisation hiérarchique des infirmiers et infirmières (art.15), telle qu'elle existe encore presque aujourd'hui (un infirmier était prévu pour quinze malades), ou bien le nombre d'élèves infirmiers (quatre) dont la durée de fonction est limitée à cinq ans (art.14). Le "Titre second" traite "des formalités à observer pour la réception et la sortie des malades" :

" Les aliénés ne pourront être admis comme pensionnaires dans la Maison de Charenton que sur la présentation d'un jugement d'interdiction ou à défaut de ce jugement, d'un ordre de Monsieur le Directeur de la Police du Royaume, ou d’une réquisition du Maire de la commune dans laquelle ils résideront  ; dans ce dernier cas, la réquisition du Maire devra être visée par le Sous Préfet et accompagné de l’Extrait de naissance du malade et du certificat authentique du médecin qui l’aura soigné et qui attestera son aliénation  ” Art. 19.

- La fonction enseignante de l’asile tant pratique que théorique ROYER COLLARD avait été nommé (4) en 1916, professeur de médecine légale puis désigné en 1819 par la Faculté de Médecine pour y faire un “  cours sur les maladies mentales sous le rapport de leur thérapeutique spéciale, de la médecine légale et de l’hygiène publique  ”. Il fit de nombreux élèves qui étaient internes à Charenton. On peut citer  : CALMEIL, FOVILLE, LEURET, TROUSSEAU et BAYLE qui décrivit la paralysie générale en utilisant les résultats de la pratique systématique de l’autopsie ROYER COLLARD n’a pas transmis à la postérité une œuvre écrite très importante et cela explique peut-être que son nom ne soit pas aussi prestigieux que celui de son successeur ESQUIROL.

-Le maintien de la tradition humanitariste et protectrice de l’asile que revendiquent encore aujourd’hui certains descendants de ces aliénistes pratiquant dans ce même lieu, et que contestent beaucoup d’autres.


I L’empreinte d’ESQUIROL

ESQUIROL succède à ROYER COLLARD le 27 novembre 1825, et il poursuit l’œuvre de son maître PINEL en mettant l’accent sur la nécessité de construire des établissements pour les aliénés et non pas seulement d’aménager ce qui existait. Il s’appuie sur l’expérience de sa pratique privée à la Maison d’Ivry ainsi que le montre le “  ” des Docteurs CONSTANS, LUNIER, et DUMESNIL en 1874 (5).

“’est dans son établissement d’Ivry qu’ESQUIROL a réalisé pour la première fois ses idées sur la construction des asiles en créant sous le titre de “  ”, la quartier de traitement tel qu’il lui paraissait devoir être appliqué aux pensionnaires de la classe aisée…  ”

La pierre angulaire de ce programme est constituée par le  ”Mémoire présenté à son Excellence le Ministre de l’Intérieur  ” en septembre 1818 (6) où il est question des “d’aliénés en France et des moyens d’améliorer le sort de ces infortunés  ”. Y figure pour la première fois, comme nous l’avons déjà signalé au début de cet exposé, le terme “asiles  ” à la page 26, dans le contexte suivant  voudrais qu’on donnât à ces établissements un nom spécifique qui n’offrit à l’esprit aucune idée pénible, je voudrais qu’on les nommât asiles. Les habitations particulières ne s’appelleraient plus des loges, des cages, des cachots, mais bien des cellules, etc…
Ceux qui savent combien les mots ont d’influence sur l’esprit des hommes, ne seront point étonnés que j’attache de l’importance à ces petites choses  ”

ESQUIROL, concepteur de l’architecture psychiatrique institutionnellement thérapeutique puisqu’il dit à la page 30 de son “émoire  ”  hôpital d’aliénés est un instrument de guérison  ”, envisage l’implantation, la distribution géographique, l’organisation hiérarchique de l’asile.

Il insiste particulièrement sur la notion d’isolement pour plusieurs raisons  par souci financier, le terrain étant moins cher à la campagne qu’en ville  ; par soucis hygiénique, l’air et la lumière ayant des vertus bénéfiques 

asiles doivent être bâtis hors des villes, il y aura économie et pour les frais des premiers établissements et pour leur entretien, les objets de consommation n’ayant pas d’octroi à payer. On fera choix d’un grand terrain exposé au levant, un peu élevé dont le sol soit à l’abri de l’humidité et néanmoins pourvu d’eau vive et abondante  ” (op. cité p.31)

L’isolement renvoie non seulement à l’idée de protection sociale mais aussi à celle d’une mise à distance de l’aliéné par rapport à sa famille car dans sa thèse de 1805, intitulée  “passions considérées comme causes, symptômes et moyens curatifs de l’aliénation mentale  ” (7), ESQUIROL avance que  “  Souvent la cause morale de l’aliénation existe au sein de la famille…  ” (p. 43)

Il est intéressant de noter qu’à partir de la rédaction de son Mémoire sur “établissements d’aliénés…  ” comme il le souhaitait auparavant, mais celles de grands établissements qui, outre l’intérêt économique, offriront au médecin-chef les avantages du prestige et de la considération 

“  En multipliant les asiles, on les privera de cet intérêt qui s’attache aux établissements d’une grande étendue  ; en leur donnant un caractère de grandeur, on le fera des monuments pour les départements  ; ils inspireront plus de confiance, ils attireront un plus grand nombre de pensionnaires (…) il en est peu (d’hommes) qui consentent à passer leur vie dans un pareil asile, à moins que, par son importance, il n’offre un aliment à l’amour-propre et à l’instruction.  ” (op. Cité, p.26-27).

Le plan programme d’ESQUIROL est pratiquement à l’opposé du panoptique de BENTHAM  : de nulle part on ne voit ailleurs que ce qu’on peut voir à trois mètres. Les pavillons sont conçus pour s’ouvrir sur des cours intérieures où les malades peuvent s’aérer et d’où ils ont vue sur la campagne. On sépare les hommes des femmes, on regroupe les patients en six catégories fonction de leur pathologie  en traitements, furieux incurables, mélancoliques calmes, mélancoliques agités, démences, convalescents  ” (op. Cité, p. 25) on relie les six pavillons par des galeries pour que la communication entre ces unités se fasse facilement et commodément à l’abri des intempéries, au centre de ces bâtiments sont prévus des “  ateliers, salles de réunion, réfectoire  ”  ; on y conçoit également une “  ” (op. Cité p. 32), tout ceci doit être construit en rez-de-chaussée afin d’éviter l’utilisation de grilles de protection et prévenir les tentatives de suicide  ; enfin sont totalement proscrits les fers, les coups et les moyens classiques de contention.

ESQUIROL, clinicien et enseignant, pensait que ces établissements “de modèle, d’école d’instruction et d’objet d’émulation pour les autres maisons du même genre  ” (op. Cité p.9). Il s’intéressa au bon usage des statistiques en matière de recherche médicale, s'interrogeant dans “maladies mentales  ” (8

est des médecins de bonne foi qui n’aiment pas la statistique  Ont-ils bien réfléchi que les sciences d’observations ne peuvent se perfectionner que par la statistique  Qu’est ce que l’expérience, sinon l’observation des faits répétés souvent et confiés à la mémoire  (…) Des tableaux statistiques, construits avec conscience, d’après des notes journalières, recueillies, pendant plusieurs années, sur un grand nombre d’aliénés soumis au mêmes conditions, fourniraient des termes de comparaison avec d’autres tableaux rédigés d’après des observations faites sur des aliénés vivant dans des climats opposés sous l’influence de mœurs, des lois, de régime différents  ”

ESQUIROL contribua pour beaucoup au renom de la Maison de Charenton par ses activités d’enseignement même si sa carrière académique fut semée d’embûches. Ses élèves directs comme FALRET, VOISIN, MOREAU-DE-TOURS, BAILLARGER inspirèrent pour longtemps la psychiatrie française (9). Car tout au long du XIXème siècle, s’établissent des repérages de plus en plus précis dans la pathologie mentale à l’origine unicitaire  la folie commence à prendre des formes plurielles, on parle “  ” maladies mentales. L’essor de la clinique est fonction pour une part de l’accroissement des connaissances anatomiques et neurologiques.

ESQUIROL, aliéniste et légiste, va jouer un rôle prépondérant dans les travaux préparatoires à la mise en place de la législation sur les aliénés en 1838, travaux et projets auxquels participeront FERRUS, Scipion PINEL (le fils de Philippe) et FALRET.

On médicalise la folie, on la traite, on l’assiste, on la met sous tutelle. L’institution psychiatrique se veut en effet une entreprise de soins particulier puisqu’elle se doit, dès l’origine,de répondre à deux objectifs  l’un médical, l’autre de protection sociale et de rétablissement de l’ordre collectif et individuel. Rappelons les propos d’ESQUIROL (1
0) à ce sujet dans ses mémoires sur l’isolement des aliénés  ” (1832, in “Maladies mentales  ”) 

“  La fortune, la vie, l’honneur de ces malades, de leurs parents, et des personnes qui les entourent, l’ordre public lui-même seraient compromis si l’on mettait les aliénés hors d’état de nuire en s’assurant de leur personne (…) La suspension du droit qu’à chacun de disposer, selon sa volonté, de sa personne et de ses propriétés, est une dérogation au droit commun si grave dans l’ordre social, qu’on est d’abord surpris que les médecins et surtout les légistes n’aient pas indiqué d’une manière positive les cas où un aliéné peut et doit être privé de sa liberté  ”

Le pouvoir médical se trouve raffermi considérablement par le biais de l’expertise psychiatrique, qui, seule, peut valider la décision administrative d’internement. ESQUIROL en exige même le renforcement  nul individu affecté de maladie mentale ne pourrait être isolé, renfermé, que sur un certificat signé de deux médecins qui constateraient la nécessité de l’isolement  ” (11), alors que FERRUS pense au contraire qu’il vaudrait mieux donner en cette matière la prépondérance à l’autorité judiciaire 

“  Cette autorité exclusive du médecin m’a toujours paru exorbitante et je me suis fortifié dans cette opinion par les différentes majeures que j’éprouve à l’exercer (…) Toutes ces questions sont tellement ardues, tellement hérissées de difficultés et sujettes à controverse, qu’il me semble prudent de ne pas confier la solution au jugement d’un seul homme, quelques garanties que ses lumières puissent offrir, et quelque incapable qu’on le suppose d’abuser des prérogatives attachées à ses fonctions de médecin d’aliénés.(…) Enfin, pour le redire une dernière fois, l’état de choses actuel est trop imparfait, il peut donner trop facilement accès à l’arbitraire, ou seulement à l’erreur ou à l’incurie, il est trop peu en harmonie avec nos autres garanties sociales pour, selon ma conscience, devoir être longtemps supporté  ” (12)
(Cité par CASTEL dans “ordre psychiatrique  ” p.173)

Au bout du compte, l’administration délèguera une partie de son pouvoir aux médecins qui, s’appuyant sur la technique thérapeutique de l’isolement, rencontrent à ce niveau le désir des instances politiques de fixer d’une manière ou d’une autre les marginaux, parmi lesquels les fous occupent une place très spéciales. S’y ajoute le problème de la dangerosité de ces malades qu’il faut prévenir. Il ne reste plus qu’à gérer la folie dans les institutions, comme le montre CASTEL 

les élaborations psychiatriques sont reprises par l’administration, c’est qu’elles sont construites pour se plier à des exigences de gestion (…) D’une part, toute l’argumentation (d’ESQUIROL dans son mémoire “établissements d’aliénés  ” de 1919) est indexé médicalement,c'est-à-dire explicite, le meilleur traitement des aliénés. Mais elle est en même temps structurée administrativement  elle calcule des coûts, compare l’efficacité relative des différentes options, discute la possibilité de généraliser des “érience pilote  ” avant la lettre en l’occurrence celle de la Salpêtrière  ”. (in “ordre psychiatrique  ” p.199).

Ainsi se trouve développée une véritable “de la santé mentale  ”, comme nous le disons aujourd’hui, dont l’instrument principal sera la loi de 1838, démarquant la psychiatrie du reste de la pratique médicale, position sur laquelle nous vivons encore actuellement.



NOTES 

1 LANTERI LAURA (G) Savoir et Pouvoirs dans l’œuvre de Philippe Pinel, in perspectives psychiatriques, 1978 I n°65, p.77 à 85, où l’auteur analyse sur quels principes philosophiques et politiques PINEL a fondé la légitimité de sa pratique asilaire.

2 - SWAIN (G) GAUCHET (M), La pratique de l’esprit humain, op. cité.

3 - LANTERI LAURA (G) Savoir et Pouvoirs dans l’œuvre de Philippe Pinel, article cité plus haut ou l’auteur explique les propos des conceptions de PINEL sur son personnel  «dessous de lui, ne se dispose aucun corps intermédiaire et , à la différence d’Esquirol, qui organisera toute une pyramide de médecins subordonnés et d’infirmiers divers, PINEL entend que l’autorité s’exerce sur une classe uniforme de gens de service dont la fonction essentielle se résume à exécution ponctuellement les ordres reçus avec beaucoup de patience à l’endroit des aliénés, mais sauf exception, sans la moindre initiative  ».

4 SEVESTRE (P), Eloge de la maison de Maison de Charenton, op. cité.

5 CONSTANS, LUNIER, et DUMESNIL, Rapport général à Monsieur le Ministre de l’Intérieur sur le service des aliénés en 1874 Paris Imprimerie nationale 1878.

6 ESQUIROL  Des établissements d’aliénés en France et des moyens d’améliorer le sort de ces infortunés. Mémoire présenté à son Excellence le Ministre de l’Intérieur. Paris. HUZARD 1819.

7 Nous avons consulté SWAIN (G) GAUCHET (M) qui consacrent à cette thèse d’Esquirol une part très importante de leur ouvrage  La pratique de l’esprit humain. Gallimard 1980.

8
Rapporté en détails par J.P. GAUSSENS dans son histoire institutionnelle de la maison de Charenton, déjà cité, où figure un tableau des admissions relativement aux professions des malades p.85.

9 Voir l’ouvrage de Paul Bercherie  les fondements de la clinique, Bibliothèque d’ORNICAR.

10 Propos rapportés par R. CASTEL dans «ordre psychiatrique  » à la page 168 où l’auteur analyse le rôle radicalement nouveau que vont jouer les aliénistes après la révolution dans la régulation de l’ordre social par le biais de l’assistance médico-juridique aux aliénés.

11-        ESQUIROL  “ Examen du projet de loi sur les aliénés  ” in “maladies mentales  ” p.789, Paris 1837.

12- FERRUS  « aliénés  ”. p. 285 à 290. Paris 1834.


L’évolution de l’institution jusqu’en 1920