II. 3 .L’ORGANISATION DU TRAVAIL
Nous avons été amenés
progressivement à concevoir notre travail en psychiatrie comme répartis en
trois niveaux :
1)
le travail de
l’équipe sur elle-même
2)
le travail de
l’équipe dans la communauté
3)
le travail
thérapeutique
Si les deux premiers niveaux
n’existent pas, nous affirmons que le travail thérapeutique ne peut être
satisfaisant.
Ces deux niveaux de travail
nécessitent une volonté claire, afin de dégager le temps nécessaire à leur
exercice. Il est aussi souvent nécessaire de luter contre une idée, assez
propre à la culture des psychiatres : « nous sommes surchargés par
les missions et par les clients, nous nous devons d’abord aux patients, donc
priorité aux consultations ; nous ne pouvons pas perdre de notre précieux
temps à autre chose ».
Il nous faut donc lutter
sans cesse contre la tentation de ce que Minard appelle « le stakhanovisme
consultatoire ».
L’expérience montre bien sûr
que le temps dépensé, et apparemment perdu quelquefois, pour ces deux niveau de
travail, est un bon placement : s’il est une dépense de temps à moyen et
long terme.
II.3.a. Le travail de l’équipe sur elle-même
Il concerne tout le travail
effectué hors de la présence des patients et en l’absence de nos partenaires de
la communauté. Il décline concrètement certains de nos principes de base. Il
nécessite du temps et des moyens.
II 3. a.1 La Formation
C’est la clef de voûte de
l’édifice sectoriel. Nous utilisons bien sûr au mieux les budgets hospitaliers
de la formation continue et les budgets propres aux médecins.
Mais ces budgets nous
paraissent insuffisants, nous avons créé une association loi 1901, l’AREPP
(Association de recherche et d’étude en psychiatrie publiques) dont la
trésorerie est constituée par le versement des sommes gagnées par les uns ou
les autres dans certaines activités : indemnités versées pour les actions
de formation à l’IFSI et pour les actions de formation continue dans des
organismes associatifs, expérimentations pharmaceutiques, subventions diverses
(conseil général, etc.) Cette mutualisation de ressources permet de financer
depuis dix-huit ans :
-
des actions de
formation (congrès, colloques, etc.) avec remboursement des frais
d’inscription, de route et d’hôtellerie.
-
La bibliothèque du secteur
-
L’abonnement
aux revues (en supplément des abonnements hospitaliers)
-
L’informatisation
du secteur (effectuée dès 1984, avant toute autre informatisation dans notre
hôpital) et la création de nos logiciels.
-
L’accueil
d’équipes françaises et étrangères
-
Nos
déplacements à la rencontre d’autres équipes.
Nul n’est obligé de
contribuer aux ressources de l’AREPP, mais tous y participent d’une manière ou
d’une autre.
II.3.a.2.La recherche
Nous nous y sommes engagés
tous. Le PHRC (Programme hospitalier de recherche clinique) a été pour nous une
occasion de répondre à l’appel d’offre 1994 comme promoteur d’un projet de
recherche, avec trois autres sites investigateurs, trois secteurs de CHS
(Cadillac, Mont-de-Marsan et Pau). Le projet, qui cherche à établir des
corrélations entre les différentes formes cliniques de schizophrénie, les modes
de prises en charge et les degrés de handicap, a été financé à hauteur de 400
000 francs.
Nous participons aussi à
l’enquête nationale de l’INSERM sur la morbidité et la mortalité chez les
schizophrènes depuis plusieurs années.
II. 3. a.4. L’élaboration des projets et les prises
de décision
Nous essayons sans cesse
d’animer la démocratie au sein de l’équipe, ce qui s’est révélé
particulièrement fructueux jusqu’à maintenant, chacun se sachant – au même
titre que tous – un réel pouvoir de proposition, d’élaboration et de décision.
Au sein de l’équipe ambulatoire du Centre de Santé Mentale, notre CMP, comme
dans l’équipe hospitalière, les décisions portant sur l’organisation du travail
et les projets divers se prennent en réunion institutionnelle hebdomadaire.
Dans la plupart des cas, les projets de quelque importance ont été préparés par
le travail d’une commission.
Les décisions concernant
l’ensemble de l’équipe du secteur se prennent lors du conseil de service, qui
comportent tous les professionnels du service et se réunit une fois par mois.
II.3. a.5. La supervision des prises en charge
Elle est effectuée par une
psychanalyste, une fois par semaine, au Centre de santé mentale, par petits
groupes de six à sept personnes (médecins, infirmiers, psychologues,
secrétaires). La théorie psychanalytique n’est pas pour nous un dogme, ni le
passage par l’analyse une obligation. Nous ne jetons pas non plus aux chiens,
comme c’est la mode actuelle, la psychanalyse, les thérapies et les pratiques
qui en découlent.
L’éclairage psychanalytique
nous parait très précieux pour mieux comprendre les problématiques
relationnelles et trouver la juste distance soignant-soigné, pour mieux saisir
aussi tout ce qui, dans la relation soignant-soigné, se passe à l’insu des uns
et des autres, autrement dit ce qui est d’ordre inconscient.
Nous ne négligeons pas et ne
récusons pas, comme c’est aussi la mode, l’apport primordial de la psychanalyse
dans l’histoire de la psychiatrie. Nous en récusons tous les travestissements
et rejetons les dogmatismes en cette matière comme dans d’autres.
II. 3 . a. 6. L’analyse critique du travail
Tous les deux ans environ,
nous tentons de faire le bilan de nos pratiques et de vérifier que nos objectifs
et les moyens mis en œuvre pour les atteindre, sont corrects, de bonne qualité
et en cohérence avec les missions que la société nous confie. Le risque à ce
niveau est évident : c’est celui d’une certaine autosatisfaction.
Un audit externe (16) demandé
à un organisme privé par la DDASS sur l’ensemble du dispositif psychiatrique
départemental public, a confirmé la bonne qualité de notre travail et la
cohérence de nos pratiques.
Nos partenaires du champ
sanitaire et social savent nous aider, jour après jour, à faire notre
autocritique !
Un audit régional sur les
système d’information (17) nous a aussi conforté dans le développement de notre
propre système informatique, basé sur le logiciel que nous avons créé en 1984
avec un mathématicien, directeur de recherche au CNRS (Bordeaux), William
Ellison, et réécrit en 1998 avec l’aide du DIM de notre hôpital, un
cardiologue, Pascal Héricotte.
II.3.b. Le travail de l’équipe dans la communauté
La circulaire fondatrice du
secteur inscrit dès 1960 la psychiatrie publique dans la communauté des
habitants et des professionnels du secteur. Patrick Mordelet (20) écrit dans
son livre « La santé mentale – organisation et gestion » que cette
circulaire « est le résultat d’une symbiose entre deux conceptions
considérées comme « révolutionnaires » à l’époque : la première,
médicale, se caractérise par la conception globale de la démarche psychiatrique
qui s’apparente, pour l’essentiel, à ce que les anglo-saxons appellent la
« community psychiatry », et la seconde, administrative, est
représentée par la conception française de l’organisation sanitaire en
secteurs ».
En fait, la circulaire de
1960 explicite les nécessités pour les équipes de quitter l’hôpital
psychiatrique pour ouvrir des dispensaires d’hygiène mentale « facilement
accessibles pour la population qu’ils desservent » mais développe peu ce
travail dans la communauté sinon dans une phrase : « l’insertion ou
la réinsertion du malade est faite dans les meilleures conditions, grâce à la
connaissance que l’équipe médico-sociale a pu acquérir, non seulement du
malade, mais, encore du milieu économique et social du secteur et, notamment,
des ressources de logements et des diverses possibilités d’emploi qu’il
offre. »
Les deux circulaires de mars
1972 (21) (22) appuieront un peu plus sur le travail dans la communauté de vie
du secteur.
La circulaire de 1987
relative à la planification en santé mentale (23) utilise pour la première fois
le mot « communauté » : « il est impératif aujourd’hui
d’envisager les problèmes de santé publique sous un angle élargi et selon une
conception positive et dynamique de la santé : en cherchant à promouvoir
des facteurs de santé, en s’intéressant davantage aux aptitudes des individus
et des groupes vis-à-vis de leur santé. Pour ce faire, trois niveaux sont à
considérer : l’individu, la famille et le groupe social ou
communauté ».
C’est la circulaire de 1990
(24) qui affirmera de manière plus décisive cette nécessité de travail dans et
avec la communauté, particulièrement avec les professionnels du champ sanitaire
et social susceptibles de s’occuper, à un moment ou à un autre de leur
parcours, des patients de la psychiatrie. Elle prévoit, entre autres choses, la
création de conseil de secteur – pratiquement jamais mis en œuvre sur le terrain
– regroupant divers acteurs de la communauté du secteur.
La circulaire précise :
« Ces conseils pourraient notamment :
-
étudier et
résoudre les problèmes d’articulations, de coordination et de coopération entre
ces divers acteurs ;
-
mobiliser les
complémentarités entre les praticiens libéraux et les infrastructures publiques
ou associatives (sanitaires, sociales et médico-sociales) pour faciliter les
orientations des malades ;
-
produire les
informations et les propositions nécessaires aux travaux des conseils
départementaux de santé mentale et concrétiser sur le terrain les
recommandations de cette instance »
Si, comme ailleurs, nous
n’avons pas mis en place de conseil de secteur, nous avons par contre, dès
1978, tenté d’articuler notre travail avec celui d’autres acteurs du secteur.
II.3.b.1. Les assistantes sociales
Nous avons déjà dit plus
haut l’aide qu’elles nous avaient apportée dès la création de notre secteur.
L’organisation de réunions mensuelles sur les deux circonscriptions de notre
secteur nous a permis jusqu’en 1986, d’apprendre à nous connaître, de délimiter
concrètement nos champs d’intervention et d’établir toutes connections utiles
entre ces champs.
Nous n’avons jamais demandé
de création de poste d’assistante sociale, nous estimant finalement très
heureux de pouvoir collaborer étroitement avec de dizaines d’assistantes
sociales, polyvalentes ou catégorielles.
C’est autour de ce noyau
« équipe psychiatrique-services sociaux »que se créeront dans les
années qui suivirent toutes les collaborations et tous les réseaux ultérieurs
(réseau ville-hôpital, réseau d’alcoologie, réseau psychiatrie-précarité, etc.)
que nous décrirons plus loin.
II.3.b.2 Les médecins généralistes
Ils sont un rouage du
travail avec les patients de la psychiatrie publique.
Ils n’étaient guère portés à
collaborer avec nous. Ils savaient bien, comme beaucoup de médecins français,
qu’un patient envoyé à l’hôpital psychiatrique était un patient souvent perdu
pour eux. Ils avaient aussi souvent appris à se méfier du travail extra-hospitalier,
et de ces psychiatres qui venaient à la porte de leur cabinet, dans leurs
dispensaires d’hygiène mentale, prescrire non seulement des psychotropes aux
patients sortis des asiles, mais encore quelquefois les médicaments à visée
somatique qu’ils leurs avaient déjà prescrits en cours d’hospitalisation. Ils
se méfiaient aussi de ces infirmiers qui marchaient sur leurs brisées, en
allant faire des visites au domicile des patients.
Il nous faudra trois ans
avant que les médecins généralistes commencent de nous envoyer de plus en plus
régulièrement des patients.
Il fallu pour cela :
- leur montrer d’abord par divers moyens (téléphone,
rencontres personnelles, courriers, organisation d’enseignements
post-universitaires de psychiatrie qui mobilisent souvent une centaine de
généralistes, etc.) que nous ne voulions pas être des concurrents susceptibles
de détourner leur clientèle.
- Les associer aux prises en charge des patients, en
leur confiant les renouvellements d’ordonnance par exemple. Il est d’ailleurs à
noter à ce sujet, que l’arrivée des RMO a eu tendance à renverser la
vapeur : ce sont aujourd’hui les généralistes qui souhaitent que les
psychiatres du secteur reprennent ce travail de prescriptions !
Il est à noter aussi que les
infirmiers ont joué un rôle très important dans ce travail de relation avec les
omnipraticiens et que certains médecins ont pris l’habitude d’adresser des
patients directement à certains infirmiers qu’ils connaissent bien et en qui,
ils ont confiance, ou de demander à des infirmiers de venir les aider sur le
terrain dans des situations difficiles.
II.3.b.3. Les psychiatres d’exercice privé
Une dizaine d’entre eux
exercent sur notre secteur, une autre dizaine aux portes même du secteur, à
Bayonne et sur la côte basque. On est bien sûr très loin des concentrations
bordelaises, mais ces chiffres ne sont pas négligeables : ils ont été
multipliés par trois depuis la création du secteur.
Deux d’entre eux dirigent
une clinique située dans une petite commune proche de Dax. Même si nos
pratiques et nos missions sont, sur certains points, assez différentes, des
collaborations existent entre nos deux structures :
-
Lorsqu’un
patient, attendu dans une des structures, n’y trouve pas de place, et si son
état psychique nécessite une hospitalisation, il est accueilli en attente dans
l’autre structure.
-
La clinique
pratique assez souvent l’ECT. Nous, peu. Mais dans les indications majeures des
ECT, il peut nous arriver d’en prescrire et de les réaliser par la clinique qui
s’est mise aux normes pour les effectuer de manière correcte.
Les psychiatres exerçant en
cabinet, ont, pour le plus grand nombre, d’excellents rapports avec l’équipe de
secteur qui se traduisent de manières diverses :
-
Un psychiatre
privé peut nous adresser un patient pour hospitalisation.
-
Un
psychanalyste peut souhaiter qu’un de ses patients soit suivi sur le plan
médicamenteux par un psychiatre du secteur.
-
Un psychiatre
privé peut demander à notre équipe de l’aider à suivre un de ses patients (le
plus souvent schizophrène) en ambulatoire, par le biais de consultations ou de
visites infirmières.
-
Deux
psychiatres privés ont des vacations dans le service : l’un d’eux,
psychanalyste, pour les contrôles de prise en charge dont nous avons parlé plus
haut, l’autre pour un travail de consultation.
II.3.b.4. Les éducateurs
Qu’ils appartiennent à des
associations gérant des établissements médico-sociaux ou à des institutions de
travail de rue (accueil de toxicomanes, de jeunes sortant de prison, de SDF),
les éducateurs de notre secteur sont devenus des partenaires précieux.
On le verra plus avant dans
des cas particuliers : le réseau ville-hôpital et les articulations avec
les établissements médico-sociaux.
II.3.b.5. La justice, la police et la gendarmerie
Même si les rapports avec
les institutions chargées par la nation de faire régner l’ordre, de protéger
les libertés individuelles et d’exercer la justice ne sont pas toujours aisés,
il est indispensable de développer dans ce domaine des articulations claires et
précises. Nous avons en effet régulièrement besoin les uns des autres, dans des
situations souvent complexes, voire dramatiques, touchant certains de nos
clients communs. L’officialisation de vacations pour un praticien hospitalier
de notre équipe auprès du Comité de Probation est un exemple de collaboration
possible dans le domaine de l’application des peines et du contrôle judiciaire.
II.3.b.6. Les tuteurs
Dans ce domaine aussi, qui
conditionne comme on le sait la vie à l’extérieur d’un certain nombre de nos
patients atteints d’affections chroniques, l’utilité d’articulation sur le
terrain est évidente. Ces articulations constituent un des outils possibles des
actions d’insertion ou de réinsertion.
II.3.b.7. Les élus
S’ils n’appartiennent pas
aux différents groupes de professionnels, ils ne sont pas moins importants dans
le champ qui nous concerne : ce sont eux qui développent les politiques
municipales et départementales d’aide et d’assistance sociales, de maintien à
domicile des handicapés ou des personnes âgées, qui financent ou cofinancent
les établissements médico-sociaux, qui interviennent dans les procédures
d’internement, qui prêtent ou louent des locaux municipaux aux équipes de
psychiatrie à usage de CMP.
On a bien vu l’importance
remarquable des conseils généraux dans la mise en place des moyens
extra-hospitaliers de la politique de secteur, avant 1985 et le budget global,
lorsque les disparités de financement allaient de 1 à 17 d’un département à un
autre.
II.3.b.8. Les associations de famille et d’usagers
Nous avons toujours, avec
plus ou moins de bonheur, essayer de travailler avec les associations de
familles (UDAF, UNAFAM, ADAPEI, Autisme-Landes…) chaque fois que c’était
possible.
Depuis de nombreuses années
les membres de l’UNAFAM des Landes se réunissent régulièrement avec des
professionnels de notre équipe pour des réunions d’information, de formation et
de réflexion.
Avec l’association
Autisme-Landes, en collaboration avec la municipalité d’un petit village
landais, Magescq, nous avons monté un projet de MAS pour autistes adultes (28
places) dont Bernard Kouchner, alors secrétaire d’Etat à la Santé, a posé la
première pierre en 1999 et qui ouvrira ses portes en 2001. IL n’y a
malheureusement pas encore d’association d’usagers dans les Landes.
II.3.b.9.Les institutions médico-sociales
Elles feront, dans le cadre
de ce travail, l’objet d’un chapitre particulier.
II.3.b.10 Les infirmières libérales
Un certain nombre d’entre
elles ont été chargées, par les patients eux-mêmes à qui nous laissons le
choix, de réaliser un certain nombre de soins, entre autres les injections de
NAP.
D’autre part, l’hôpital de
Dax et le secteur de psychiatrie, à la demande de leur association de formation
continue, contribue à cette formation dans des domaines divers (la douleur,
l’approche de la mort, etc.)
II.3.b.11. Les aides ménagères et les travailleuses
familiales
Elles sont bien sûr très
précieuses pour l’aide au maintien à domicile des personnes âgées présentant
des troubles démentiels et pour l’aide à l’insertion sociale de certains de nos
patients schizophrènes en milieu urbain.
C’est souvent au domicile
qu’une collaboration peut s’établir entre nous et elles, avec des objectifs
concrets. En cas de décompensation des troubles, les aides ménagères et les
travailleuses familiales ont besoin d’être assistées par des infirmiers. Elles
peuvent faire partie des mini équipes dont nous parlerons plus loin.
En milieu rural, c’est une
association, l’ADMR (Aide à Domicile en milieu rural) qui gère l’aide à
domicile. Le secteur psychiatrique est, là aussi, un partenaire quotidien de
terrain.
Mais il a joué aussi un rôle
de formation continue important, en partenariat avec d’autres services de
l’hôpital. C’est ainsi que la direction de l’ADMR est venue, il y a quelques
années, nous demander de l’aider à concevoir, et à mettre en place une
formation pour les personnels de l’ensemble du département sur le thème de
« l’accompagnement des mourants ».
Nous avons donc mis en
place, chaque année pendant trois ans, deux sessions de trois jours avec des
professionnels de l’hôpital (un cadre infirmier et une aide-soignante d’un
service de médecine interne, un psychiatre et un aumônier), une directrice de
maison de retraite, un médecin généraliste et un professeur de philosophie.
Cent cinquante aides ménagères ont bénéficiée de ces formations. L’opération
s’est terminée fin 1999 et s’est révélée très positive : non seulement les
aides ménagères sont plus à l’aide et plus efficaces par rapport à des
personnes en fin de vie et à leurs familles, mais encore elles ont tissé entre
elles des liens qui les ont progressivement fait sortir d’une pratique très
solitaire et peu contrôlée.