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Quelques nouveaux messages de 2002


Emmanuel Digonnet

Il y a ceux qui ont osé. Osé se commettre dans l'abject, osé signer cette pétition. Docteurs, professeurs, apparentés pneumologues… Il y a ceux qui osent. Ceux qui osent dire nous ne sommes pas de cette race là, nous ne nous reconnaissons pas dans ces gens là. On ne pourra pas dire "On ne savais pas ". On ne peut pas dire "Leur signature à dépassé leur pensée ". Ceux qui signent ici pensent à tous les précédents, à tout ce que laisser passer cela veut dire pour l'avenir. Un procès est engagé contre 22 médecins qui ont osé signer cette pétition. Ce procès coûte de l'argent. Pour venir en aide à la FNAP-PSY (Fédération Nationale des Patients et (ex) Patients PSY), Serpsy lance une souscription afin de couvrir les frais de justice. Le premier versement demandé est de 816 Euros. Vous pouvez participer en nous faisant parvenir vos chèques à Serpsy, 57 rue du Maréchal Leclerc 94413 Saint Maurice, en indiquant au dos " Toulouse ". L'intégralité de votre participation sera reversée à la Fnap psy. Si vos dons devaient dépasser la somme nécessaire à l'action en justice, elle sera reversée à une association de l'hôpital Marchant à Toulouse oeuvrant dans l'intérêt des patients. (Adhérente à la fédération d'aide à la santé mentale Croix-marine, reconnue d'utilité publique, les dons à l'association Serpsy ouvrent droit à une réduction d'impôts. Pensez à nous faire la demande en même temps que votre envoi) Vous pouvez suivre les dons à la page http://www.serpsy.org/toulouse/souscription_toulouse.html
Emmanuel

jivé alors jiceré

Le Patrick décidemmenent infatigable a commencé la quête pour la souscription et a mobiliser pour le 29 Avril. Est il possible d'imaginer une rencontre débat ce jour là, nous serions enchanté de profiter du fumier répandu pour faire pousser quelques violettes originale. Dans l'atente de vos suggestions, amicalement, jeçui de retour.

Vérot

Je suis d'accord et je soutien la proposition d'une rencontre débat sur le thème que vous vous voudrez (de préférence sur la psychiatrie...)Tiens! Contactez donc les associations de psychiatres et demandez-leurs ce qu'ils pensent de tout ça...?Demandez leur s'ils ne pourraient pas verser un p'tit quelque chose...Moi, ça me révolte de voir cet abandon de la psychiatrie, d'autant plus que ceux et celles qui sont descendus dans la rue pour le DEI de droit, hein! est-ce qu'on les entends maintenant, qu'est-ce qu'ils pensent de tout ça, de Toulouse, c'est à dire de la situation des malades mentaux qui étaient soignés à Marchant.J'ai déjà, à regret, conseillé aux collègues d'aller voir Amen...La réponse de Guigou est une réponse à la Pie XII.




jivé

Un poil cyclothymique le forum depuis une dizaine de jours.C'est tout de même en phase maniaque que je le préfère, excuses Marc pour ces abus de langages, quand il est productif. Ici à Toulouse tout va toujours pour le pire.Le seul projet qui suive son cours est la réhabilitation de cinq structures sur place de façon a rapatrier les structures délocalisées quant au reste…L'exode des citoyens en demande de soins psy continue, dimanche j'ai travaillé la matinée en renfort au service d'accueil psy et je peux témoigner que l'essentiel de l'activité consiste à marchander une place, le bottin des structures psy ouvert sur le bureau. Dimanche on en a trouvé une à Tarbes et une à Brest.Et je claque une beigne au premier qui dira qu'il est sidéré en restant son cul confortablement installé dans son fauteuil.Les toubibs se comportent en tant que groupe comme des gamins de maternelle, les concentrations de soignants dans les lieux de replis sont aussi électriques qu'une lourde soirée d'été avant le déluge et il faut une sacrée culture pour que tout n'ait pas encore explosé. Heureusement il y a des patients, eux se comportent normalement, ils s'en sortent, ceux qui ont la chance de pouvoir être pris en charge sur place, peut être mieux que d'habitude. C'est peut être ça qui nous fait tenir debout, la clinique. Ce qui nous reste d'activité prend de la densité. Ce qui nous apparaît bricolé de notre part nous revient dans les discours des patients comme un mieux dans leur vécu. C'est ce qui est ressorti de la réunion au CMP ce matin.Quelques unes des tensions s'y sont aussi vivement exprimées.Et ce ne sont pas les tensions qui manquent. La plus visible, audible, est la mise en place de la RTT. Jamais un " acquit " social n'aura été cause d'autant de problème et d'aggravation des conditions de travail. La plus sournoise et la plus discrète, celle qui sape en profondeur est le manque de perspectives. Il n'y a plus guère qu'une poignée de barjots pour continuer de s'agiter. Une poignée qui va grandissante tout de même, et ça, ça fait du bien. Tout à l'heure, dans la matinée il y aura comité de pilotage " projet d'établissement ". ça promet. Un secteur appelle à une manifestation de soutien à cette occasion. Il faut dire qu'il viennent d'être privés de lits par tirage au sort. Non vous n'hallucinez pas, dans le dispositif de soins de service public Français en 2002 on tire du chapeau le numéro du secteur qui sera privé de lits. Je vous avais déjà parlé du fait que la partie de l'ex hôpital militaire qui nous sera onéreusement loué par le CHU il y aura six services de vingt lits, or il y a sept secteurs de psychiatrie adulte à Marchant. De toutes les solutions possibles c'est la plus con qui a été choisie pour l'instant. demain les personnels du secteur lésé manifesteront. De quel droit le simple fait que les chefs de services incapables de se mettre d'accord engagent les soins sur un coup de dés devrait il avoir force de loi. Quelle sera la réaction des habitants du secteur concerné s'ils apprennent demain que pendant trois ans ou plus leur offre de soin sera à ce point mise à mal. Ils ne sont pas exactement privés de lits, la décision prise est très hypocrite. Chacun de six secteurs gagnants laissera à disposition trois lits au perdant. Avant l'explosion il y avait à Marchant prés de trois cent lits saturés par la demande, plus d'une centaine d'hospitalisations sans consentement en moyenne, et on veut nous faire croire qu'avec 120 lits dans un environnement peu adapté ce système fonctionnera..Surtout sans développement de l'activité extra hospitalière. De ce côté là, RIEN n'est financé.Cerise sur le gâteau le secteur malheureux au tirage au sort est le seul qui n'avait pas de structure délocalisée et donc pas de lits d'intra Et puis il se murmure déjà que l'aménagement à l'hôpital militaire serait à nouveau retardé d'un mois. Et il se dit en réunion que le site Marchant pourrait définitivement être exproprié dans trois ans. Qu'on serait relogé dans l'ancienne maison d'arrêt, ou une ancienne caserne de pompiers, ou …À dégueuler, tout ça.Et si on commençait à dire de quoi on a besoin, peut être que l'on y verrait plus clair pour la suite.Ou du moins les tutelles ne seraient plus en position de prétendre qu'elles ne savaient pas de quoi nous avions besoin. Et si ce travail n'est pas fait par voie officielle il, faudra s'y atteler autrement.Que dire d'autre, dans deux ans notre CMP sera démoli, réaménagement du quartier, et l'enveloppe budgétaire allouée au relogement nous fait craindre le pire. À ce jour il nous reste 21 infirmiers et 4 aides soignants disponibles pour le soin hospitalier pour un secteur de 140 000 habitant pour moitié rural et il a fallu se casser la tête Lundi en deux réunions pour ne se faire piquer des postes.Ah ouais, j'oubliais, il nous faut absolument programmer les congés annuels tout en prévoyant combien on devrait être la où l'on sera peut être, les cadres sont au bord de la crise de nerfs, à ce train là y'en a même qui vont finir par se syndiquer chez les gauchistes.Bon, si vous voulez des nouvelles fraîches tout à l'heure, il faut que j'aille me pieuter pour assurer demain.
Amitiés, jivé.

Pascale

"""Et je claque une beigne au premier qui dira qu'il est sidéré en restant son cul confortablement installé dans son fauteuil."""Que dire assise sur mon coin de fauteuil?????????????,J'espère bien que mes collègues " cadres" vont se syndiquer chez les gauchistes.Bises à toi et à vous tous là bas.
Pascale

fridom

Bravo la CME !On a enfin trouvé un moyen simple et économique de faire le tri. Il est vrai que le tirage à la plus courte bistouquette est vieux comme la marine à voile. Il a un côté machiste qui convient bien aux politiques.Il y a là un moyen simple de choisir le futur président de la république. Plus besoin de quête aux signatures, plus besoin de campagne électorale. Même plus besoin de fausses factures. Le gain de temps apparaît considérable. Il y a tout lieu de penser que l'heureux élu sera aussi honnête que l'actuel président. Et l'argent économisé ainsi pourrait être attribué à la santé et donc à Marchant.Il y a là un côté poujadiste bien sûr mais il faut de temps en temps pouvoir sacrifier à l'efficacité, la démocratie dut-elle en souffrir. Je serai à Toulouse le 29 avril pour célébrer le procès des 22. Et je prendrai un cours de dressage de chats auprès de mon infirmier préféré.
Bises,fridom

Hélène
????????alors là j'avoue que fridom m'a sidéré avec ses bistouquettes !!!d'où sortent-elles celles là ?????c'est-y le printemps à toulouse ??le printemps pour les pneumo si je ne me trompe pas ne se situe pas à ce niveau là ???mais plutôt un peu plus haut !à +
maraja

Chère Hélène,
Fridom fait allusion à une bande dessinée qui circule actuellement dans Marchant et qui passe de main en main, dans les services mais aussi dans toutes les instances. C'est une BD qui raconte le nouveau jeu des bons docteurs marchantais dans la cour de la CME : le jeu de la "courte burne"... Tout un programme. C'est le printemps, la sève monte et donne des idées fameuses comme vous pouvez le constater ...

fridom

Reste plus qu'à mettre la B.D. en ligne.Fridom.Ceci doit être un de mes messages les plus brefs.

JIVé

ça a failli.




catherine

" Le 21 septembre 2001 : AZF explose, les habitations se déchiquettent et ...l'hôpital psychiatrique toulousain (400 lits) est dévasté .Depuis, tout est en voie de réparation, tout, sauf la psychiatrie .Elle a été rayée de la carte .Alors, mesdames et messieurs, demandez à vos proches de ne plus déprimer, de ne plus délirer, de ne plus s'angoisser, de ne plus "TOCquer" ou "phobiser"...Leurs maux n'existent plus, leur psychiatrie s'est volatilisée en Midi-Pyrénées."Ceci est une lettre parue cette semaine dans le courrier des lecteurs de Télérama par une interne en psychiatrie de Toulouse .664 700 exemplaires de ce numéro ont été tirés !

Emmanuel

Oui oui, mais il n'y a pas que les lecteurs de Télérama qui sont enfin au courant .
Serpsy a reçu aujourd'hui un courrier de Madame Guigou (enfin, sachons volume des chevilles garder, une lettre d'un chef de cabinet).
Cette missive de 15 lignes datée du 21 mars 2002
"...en réponse à votre courrier du 21 décembre 2001..." nous dit que pour demander des sanctions contre 22 pneumiâtres ayant déconsidéré le genre humain dans une pétition, il fallait nous adresser .... au sous ministre de la santé !
Merci Madame Guigou.
Emmanuel

Pascale

C'est la mode aujourd'hui. Surtout surtout il faut sauvegarder la paix sociale. Tout est bon pour y arriver même de couvrir les faits les plus abjects.
Sous prétexte de droit de réserve, ce sont les personnes qui dénoncent qui sont sanctionnées, !!!!!!
Cordialement
Pascale




Jivé

SIAP, baptisé tel peu avant l'explosion de l'usine AZF. Ex SAAU, service d'accueil et d'admission d'urgence, qui avait été renommé service intersectoriel d'admissions psychiatrique pour cause de marque déposées sur les sigles incluant les urgences.
C'est là que j'ai repris du service ce dimanche matin après quelques journées épuisantes à bronzer sur les pistes pyrénéennes. (fallait au moins ça après les derniers jours et ce qui se prépare pour les prochains).
En renfort au SIAP, sis dans des locaux très vétustes, abîmés et très inconfortables du CHU de Toulouse. Quatre lits, box ? recoins ? brefs places, toutes occupées, bien sûr, par des patients nécessitants très réellement des soins. Deux infirmières, trois infirmiers, une agente de service hospitalier, une interne et un chef de service pour en assumer la prise en charge.
Ce matin c'était calme paraît il, calme pour les habitués. Vu par quelqu'un de passage c'est une autre histoire.
D'abord il s'agit de maintenir l'équilibre thymique de cette sorte de salle de transit surannée accueillant quatre personnes ayant outre de lourds problèmes psychiques, toutes les raisons d'être mécontentes du sort qui leur ait fait majoritairement sous contrainte (75 à 100%). Ensuite de dégotter des places, Tarbes et Brest pour une personne venue en consultation et une autre hospitalisée. Et puis le tour interminable du bottin des hôpitaux psychiatrique de France pour trouver d'autres places. Médecins, infirmiers, tout les monde doit s'y coller bloquant en permanence deux ou trois lignes du service, j'ai compris pourquoi il y avait autant de postes.
Des heures de temps soignants uniquement occupées à plaider encore et encore, pour une place, vanter le produit parfois… à répondre inlassablement " complet " au téléphone, à s'imposer un rythme qui respecte le temps du patient et la pression de la demande. On pourrait dire que ce n'est pas du soin qu'il s'y fait, mais à s'immerger dans l'ambiance on comprend vite que maintenir ce putain de service en équilibre permanent relève d'un entêtement soignant tant les pressions y sont multiples et fortes.
Presque une page d'écriture sur ce service et rien sur la violence cela aussi résulte d'un entêtement soignant à ne pas accepter de faire n'importe quoi n'importe comment même si ce service est un lieu de discontinuité de prise en charge...

Gégé

Ça ne rassurera personne, mais même s'en avoir été victime d'une explosion, dans les services d'accueil de beaucoup d'établissements on passe son temps à essayer de trouver des solutions d'hospilisation et on envoie les patients - parfois sous placement inique simplifiant les démarches - à des centaines de kilomètres de leur lieu de rattachement. Et vivent le service qualité, l'accréditation et le droit des usagers...
Gégé




Divan le terrible

La ville de toulouse, par une belle journée de septembre,
La surprise passée, s'est mise soudain à comprendre.
Une explosion à AZF, venait de tout souffler,
Emmenant avec elle, un centre spécialisé.
Dix jours après les américains,
Les médias se frottaient les mains.
Etait-ce un attentat, seulement un accident ?
Le drame était bien là, çà c'était évident.
Alors on a vu défilé les journaleus, les politicars,
Comment une telle usine n'était pas à l'écart ?
Tout proche de là pourtant, il y avait Marchant,
Mais çà visiblement c'était pas important.
On a crié non, non aux sites cevezo,
A t-on entendu oui, oui sauvons un hosto ?
Bien sùr il y avait des morts, on ne les oublie pas,
Mais d'autres nombreuses victimes, vivaient pas loin de là.
En quelques secondes, tout un dispositif,
Est parti en fumée, à cause d'un explosif.
Il a fallu s'organiser, parer au plus pressé.
Car il y avait les patients, une fois de plus désoeuvrés.
Beaucoup sont donc partis vers d'inconnues structures,
Mais très loin, si loin qu'il fallu les voitures.
Il fallu réviser toute sa géographie,
Car le secteur d'un coup prenait tout le pays.
Et puis il y eu Larrey, enfin une embellie!
Mais Larreyponse fut plutôt, celle d'une embolie.
Des pneumologues soucieux de pouvoir respirer,
Fermaient donc l'accés à des psy essoufflés.
Après une explosion, signaient une pétition,
Synonyme tout d'un coup, d'une ségrégation.
Plutôt que de parler, capacité respiratoire,
Ils mettaient en avant celle diffammatoire.
Afin de préserver, toute leur notoriété,
Refusaient de partager avec des psynistrés..
Heureusement des cris s'élèvent, à pleins poumons ceux-là,
Pour dire aux pneumopathes, qu'on en reste pas là.
Devant de tels propos, une plainte s'imposait,
La FNAP psy indignée alors s'en chargeait.
Vos écrits messieurs, sont de la diffammation,
Mais votre infflammation ne vient pas des poumons.
La réponse est plutôt en psy, cardiologie,
Elle vous apprendra alors ce que cœur signifie.
Espérons qu'un procès servira de leçon,
A ces médecins idiots, qui pour gagner leurs ronds,
N'hésitent pas à rejeter sous forme de pétition,
Toute la santé mentale, pour qui nous pratiquons.
Ce rejet de la souffrance, on ne peut l'accepter,
Nous nous époumonnons, à bien le dénoncer..
posté le 29/03/2002

hélène - 29/03/2002

Bien joué divan !
avec des mots choisis
tu nous a en chantant
dis l'essentiel du moisi
qui règne sur toulouse
Mais ce moisi là
n'existe t'il pas
dans nos institutions ?
Même si elles ne sont
pas dans le même puit
qui fait que depuis
Azf, toulouse existe
au moins dans les écrits
du site de serpsy ?