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Synthese du travail du collectif Plus Jamais ça
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Abadie martine
A Toulouse le processus de « desertification « de la rive gauche est déjà entamé autour de la zone SEVESO.
450 entreprises PME-PMI ont été partiellement ou entièrement détruites par l’explosion d’AZF le 21 Septembre (3600 si l’on compte aussi tous les commerces petits et grands )
. Etat des lieux de quelques entreprises
Après destruction de la SEMVAT : la direction essaime. La relocalisation est incertaine,et elle va leur coûter cher .L’I-G-C se reconstruit ailleurs. EDF(locaux détruits ) en profite pour fermer le centre Sud et le personnel est redéployé sur d’autres structures.
L’AFPA : totalement détruite. 370 stagiaires se retrouvent sans boulot.200 titulaires ont été « baladés » sur divers sites. Les conditions de travail des administratifs se sont fortement dégradées.
Dans l’éducation, là aussi, les premiers touchés sont les précaires,et ceux de Françoise ou Gallièni ne savent pas où et comment ils vont atterir et on revoie les filières pour les LEP .
Dans le social, les quartiers dits sensibles sont autant ignorés qu’avant la catastrophe.
Pour l’entreprise Boyé ,on parle de les relocaliser sur Auterive. Quant à DARTY, ils osent leur proposer de les reloger en face de SOFERTI(site SEVESO,petite soeur d’AZF. )alors que le personnel est très traumatisé.
Hôpital MARCHANT :reste SDF, IMP BOUSQUAIROL : les enfants vivent dans des algecos , dans un champs à ST LYS.la DDASS ne semble pas s’en préoccuper.
Et pour ce qui est de la mairie,elle profite de l’occasion pour pousser au maximum son grand projet de ville : les HLM Vont tomber et la part belle est cédée à des sociétées d’économie mixte. En bref, l’argent public cédé au privé .Les pauvres ,vous remercient DOUSTE.
Nous sommes tous confrontés à des problèmes d’emplois, de délocalisation et de santé. Il est donc nécessaire de faire front ensembles plutôt que d’être isolés entreprise par entreprise. Mais, pour celà,il faut que nous établissions une charte revendicative commune,et, malgré les difficultés, nous devrons répondre à 2 points simultanément.
Le droit de vivre et de travailler en toute sécurité.
La sécurité de l’emploi.
Le sursis que nous accorde l’etat et son entreprise SNPE,laisse de nombreuses entreprises et des milliers d’habitants en survie. Depuis 5 mois ,nos conditions de travail sont déplorables. Le désespoir nous gagne. Dans la zone du chapitre :60 entreprises ont mis la clé sous la porte. 120 ,à peu près sont dévastées. En conséquence,il y a du chômage , "en veux-tu en voilà"
Un peu plus de 10000 emplois attendent le départ de la SNPE et de ses petites copines RAISIO ,ISOCHEM, TOLOCHIMIE . Elles travaillent toutes avec les mêmes produits dangereux ,mais surtout, certaines d’entre elles :les fabriquent.
Pour info :
Pour seulement 1/4 de la fabrication de phogène ,seul 3/4 des 1/4 sont utilisés .Le restant est stocké sur le pôle chimique et cohabite avec 46 000 tonnes de nitrocellulose(EXPLosif) située dans des ballastières ,et de surplus sur un terrain innondable.
Le rapport TNO et l’Inéris(organisme établissant l’étude des dangers)font remarquer, que se serait une première au monde ,si le site reprenait son activite comme avant le 21 Septembre . On ne connait pas l’effet de l’onde sismique dûe à l’explosion ,sur les structures de l’usine. C’est à l’industriel à déterminer s’il y a un risque ou pas .
Et les industriel (ON NE LES CROIT PLUS !)
Depuis le 21 Septembre ,l’info INTOX largement médiatisée(sous l’égide du MEDEF,industriel du site, le CEESR(conseil economique et social régional présidé par MrCHAUSY )et la CCI (chambre de commerce et de l’industrie ,présidé par Mr Junca),consistait à dire ,que le pôle chimique devait réouvrir pour sauver des emplois.Tout ceci,dans le plus grand mépris de la population toulousaine.
Le sinistre est dans nos têtes, dans nos tripes, dans nos familles, dans nos maisons,dans nos écoles,lycées,collèges,fac….Faut-il rappeler que :75 écoles primaire maternelle,ont été touchées.Nombreux sont les enfants qui ont été acceuillis dans d’autres structures à la campagne ou sur la ville nord. Nos enfants sont revenus aujourd’hui dans des ecoles algécos. 20 000 enfants sont touchés par l’explosion .
Le Dr NAVARRO : médecin de la santé publique,conseiller technique de la rectrice de l’acacémie de toulouse, Directeur du SIMP ,fait un compte-rendu le 7 Fevrier 2002 sur le 1er bilan du suivi épidémiologique .Il n’y a à ce jour que des remontées encore partielles(faute de moyens technique et humains) ce qui ne permet pas une diffusion de résultats.
Le Dr NAVARRO transmet au collectif PJC sont souhait d’organiser le suivi après l’évaluation en relation avec les IMPP et les guidances.
Il déplore l’absence d’implication de la DASS que ce soit sur le terrain ou dans les actions engagées. On peut estimer les cas graves chez les enfants au alentours de 5%, un protocole de suivi épidémiologique a été établi. Ce travail est prévu en collaboration avec l’hôpital il demande une mise en relation plus étroite des RASED des médecins scolaires, et médecins généralistes pour accelerer le repérage d’enfants en difficulté : conséquences de la catastrophe.
Côté justice : un autre type de mission est mené aujourd’hui par le professeur SCHMITT. C’est une évaluation sur le plan médico-légal.
En ce qui concerne l’hôpital Marchant, voici un bref compte-rendu de la réunion du 12/02/02 avec la SPPPI (Secrétariat Permanent Pour la Prévention des Pollutions Industrielles). Etaient presents Mr IZARD (Président du Conseil Général et Président du conseil d’administration de l’hôpital Marchant) le collectif PJC, le prefet… IZARD signale sa perplexité vis à vis de l’interdiction par le préfet de remettre aux normes l’hôpital Marchant, sous couvert de la commission de sécurité, alors que celui-ci insiste pour réouvrir la SNPE. Le quartier des Oustalous, la Cité le Parc et d’autres voient leurs dossiers remis en cause par AXA EQUAD (Assurances Total Fina). Ce frein pourrait être dû à une volonté de tout bloquer autour du site (en attendant la mise en liquidation judiciaire de la Grande Paroisse : AZF) et éviter ainsi de payer le surplus par rapport aux provisions faites ?
Aujourd’hui une réouverture partielle de la SNPE est envisagée. TNO Pays Bas (organisme réalisant l’étude de danger) recours à la méthode probabiliste.
Ceux qui « Boostent » le redémarrage (préfet DRIRE) sont ceux qui, entre autres, nous ont amenés à l’explosion : 15 expropriations aujourd’hui, combien demain ? DOUSTE BLAZY et IZARD sont des élus locaux qui se sont exprimés pour la fermeture du site au côté du collectif PJC. Au delà des clivages politiques habituels : les politiques locaux se sont alliés au collectif PJC contre le préfet, le MEDEF, le CCI et les industriels du site.
Le préfet demande à DOUSTE BLAZY l’autorisation de construire un mur entre la SNPE et la rocade pour réduire le périmétre de sécurité (appuyé en cela par le MEDEF, CCI, CESR).
Nous devons rompre avec certains pouvoir publics comme le préfet, et ceux qui ne seront pas à nos côtés pour agir sur la fermeture du site. La SNPE avoue aussi préparer le réintroduction du phosgéne aprés celle du chlore et de l’ammoniac ; car elle ne peut survivre a la seule production du carburant d’Ariane. Cette production ne leur rapporte que 20% du bénéfice. A retenir : le CNES n’apprécie pas que la SNPE prenne en otage la fusée Ariane pour valider la réouverture, il n’y a pas besoin de phosgéne pour la fabrication des carburants.
Seules les productions militaires seraient rentables (sous le couvert du secret défense les populations n’ont aucun droit de regard). A cette réunion du 12 Fevrier le préfet a été déstabilisé, pourtant il pensait bien entériner à cette date la décision de réouverture partielle au regard du rapport TNO ; mais il en a été débouté par les propos virulents de IZARD, du maire de Toulouse et au moins corsés mais toutefois ferme du Président du Conseil régional Mr MALVY.
Le lobbying politique du PCJ a payé car ils ont convaincus les élus de venir en personne afficher et défendre leur position à cette réunion :
Pas d’activité SEVESO, pas de produits dangereux.
Compte rendu de l’entrevue PJC et IZARD le 11/02/02:
IZARD revient sur le probléme des reconstructions. Il dit « j’ai l’autorisation sur Marchant de remettre en état les pavillons. Je n’ai pas besoin de demander les permis. Mais la commission sécurité freine » (Consigne sur la sécurité dictée par le préfet). Jean-Pierre BATAILLE du collectif PJC dit que le probléme d’une reconstruction se pose pour les Oustalous, qui n’arrivent pas non plus à reconstruire, qu’on se questionne là dessus, de même que dans d’autres endroits tous proches du site. D’aprés IZARD le 1 Fevrier il était sur le point de conclure avec les assurance AXA EQUAD, quelques jours aprés ,la situation était bloquée. Le maire également avait annoncé que tout était prêt, mais ils n’on signé avec personne (les assureurs). Il dit qu’il n’arrive pas a trouver l’explication de cette situation.
Pourquoi les assurances AXA EQUAD freinent-elles la reconstruction ? Pour le college Stendhal il dit qu’on va le réhabiliter car il n’est pas dans le périmètre SEVESO ancien. L’expropriation est liée au dossier de reprise partielle de la SNPE. A la question posée à IZARD :
Pensez-vous que le préfet oserait prendre la décision de cette reprise malgré ce qui se passe sur la ville, avec le refus global de la reprise de la SNPE ?
IZARD repond : il n’est pas impossible que le préfet passe en force. Il dit aussi que le MEDEF et le CCI poussent à la reprise. Pour AZF IZARD estime que c’est fini (plan social, mise en préretraites) que la seule chose qu’on ne sait pas, c’est qui va l’annoncer de l’Etat ou de l’industriel. Mais que par la même occasion pour le reste on va réouvrir.
Le sénateur AUBAN rajoute qu’on va voir le moment ou la SNPE portera plainte contre AZF.
Actions a retenir avec le collectif PJC :
Il est convenu que le collectif n’appellera pas à une manifestation le 21 Mars, face aux syndicats de la chimie. Par contre l ‘action de commémoration ce jour là sera maintenue, comme tous les 21 de chaque mois : chaîne hulmaine de la Croix de Pierre jusqu’au site, soyons nombreux le matin à 10h30, port de brassards blancs et noirs.
A retenir aussi, l’idée d’une grande manifestation le samedi 23 Mars à 14h30 Place du Capitole.
Les entreprises y seront représentées.
Marchant, nous devrions la préparer !
Pour info du collectif PJC : Martine ABADIE CMP secteur 5 Marchant
Vous pouvez vous cconnecter au site plus jamais ca
www.truc.abri.org/forum pjc/index.htm