communiqué

La Fédération Nationale des Associations de Patients et ex-patients en PSYchiatrie (FNAP-PSY) alertée par l'association Serpsy, et le Syndicat SUD de Haute Garonne portent plainte contre vingt deux médecins des hôpitaux de Toulouse, soutenus dans cette démarche par l'ASCISM.

La plainte en diffamation fait suite à une pétition signée par ces vingt deux pneumologues contre l'installation d'une partie de l'hôpital psychiatrique Gérard Marchant à l'hôpital de Larrey.

C'est après la destruction de l'hôpital psychiatrique de Toulouse par l'explosion de l'usine AZF que la solution de regroupement de services de psychiatrie à l'hôpital de Larrey a été proposée. Or, cet hôpital doit également recevoir la nouvelle "clinique des voies respiratoires".

C'est en des termes inacceptables que les médecins impliqués dans le projet de " clinique des voies respiratoires " ont fait savoir dans une pétition au conseil d'administration du CHU de Toulouse leur opposition à une cohabitation avec des " patients psychiatriques ".

En l'occurrence, trois passages de ce courrier visent spécialement les patients ou ex-patients en psychiatrie. Les remarques formulées par les médecins ne sont pas anecdotiques
Les signataires parlent " des difficultés inhérentes aux nuisances sonores, au tabagisme, aux risques de comportement délictueux ou agressifs par certains patients ".

En présentant les " patients psychiatriques " comme des gens dangereux, peu contrôlables et générateurs de troubles de nature à remettre en cause un projet hospitalier, les praticiens signataires mettent gravement en cause l'honneur et la considération de ces patients.

Ces propos témoignent un véritable dégoût à l'encontre des malades psychiatriques, qui sont présentés comme infréquentables.

" D'une manière générale, nous redoutons l'aura négative de cette cohabitation imposée. Toute la population toulousaine sait aujourd'hui que l'hôpital Marchant s'installe à l'hôpital Larrey. La mesure de cet impact sur la notoriété et l'image de la clinique des voies respiratoires n'a pas été évaluée à son juste niveau. "<br>
De plus, par ces propos, c'est aussi tous les corps de métiers engagés auprès des patients qui sont déconsidérés.

La citation à comparaître a été remise individuellement aux 22 praticiens qui sont convoqués au tribunal le 18 mars