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Les cellules d'urgences médico psychologiques

Les cellules d'urgences médico psychologiques ont étés mises en place en 1997 en France suite à un attentat dans le métro Parisien, elles ont pour but la prise en charge des victimes,impliqués et sauveteurs atteints de traumatismes psychique,ou stress post traumatique lors d'accidents collectifs.

Ce qui me semblait correspondre aussi dans nos institutions à la prise en charge des personnels victimes ou patients lors d'un incident ou accident grave.

Certaines institutions ont comblé ce vide existant en créant leur propres structures, le besoin s'en faisant sentir(transports éducation banques, pompiers, police etc...)

Et en laissant la part publique aux CUMP en cas d'incidents nécessitant d'autres moyens plus importants.

Je me suis inscrit depuis 1998 dans la liste des volontaires de la cellule d'urgence médico psychologique du département de la Haute garonne. Nous suivons des formations des conférences, afin d'être prêts a intervenir sur le terrain,mais la seule formation est comme chacun le sait que celle qui est faite sur le terrain.

Sachant que le diébéfring est une méthode, et comme dit Michéle Vitry psychanalyste:"même les professionnels de santé mentale :psychiatres, psychologues, infirmiers psychiatriques devraient être prudents avant d'entreprendre la pratique du diébéfring,car le manque de compétence peut avoir des conséquences néfastes sur les personnes blessées psychiquement.",

Mais il arrive que parfois dans notre propre établissement, le besoin se fait sentir d'une prise en charge médico psychologique autant pour le personnel que pour les patients.
Il a fallu attendre longtemps avant que cela ne se réalise,grâce au travail de divers groupes de réflexions.

En cas de besoin,cela est mis en place dans notre propre centre hospitalier,avec la collaboration du médecin du travail.

Nous avons constaté que dans certains centres hospitaliers, des cellules se sont mises en place, et elles interviennent des qu'un membre du personnel a été traumatisé en situation de renfort soit sur sa demande, soit sur la demande du médecin du travail

Il serait intéressant de penser que la professionnalisation des personnels des cellules serait une bonne solution,car pour le moment ce ne sont que des équipes virtuelles de professionnels de santé qui interviennent.

Résume d'une étude comparative

Sur la mise en alerte des équipes CUMP en France

En 1995 ont étés ajoutées aux dispositifs de secours les Cellules d'urgence médico psychologique(CUMP)pour les victimes d'attentats, de catastrophes, et d'accidents collectifs,avec pour mission la prise en charge des blessés psychiques .

Jusque là il n'était pas prévu la présence de personnels de santé mentale dans ces dispositifs,et les autorités ont étés sensibilisées à la prise en charge des traumatismes psychiques au même titre que les traumatismes physiques.

Il à été naturellement proposé que ces équipes CUMP soient constituées de personnel des hôpitaux psychiatriques en France (psychiatres, psychologues.infirmiers psychiatriques).

Les intervenants doivent agir dans le cadre d'un réseau majoritairement virtuel, ce qui peut poser des problèmes(organisation opérationnelle ) même si une procédure d'intervention existe

Des plans d'intervention, des protocoles et des procédures sont essentiels. Si le contexte ,la mission, la procédure d'intervention de base,la définition de fonction des infirmiers sont connues,la méthode d'application et l'efficacité qui en découlent sont encore balbutiantes .

Lors d'une réunion, avec le médecin coordonnateur CUMP interrégional je me suis inscrit en 1998 dans la liste des volontaires de la cellule d'urgence médico psychologique du département de la Haute garonne.

J'ai suivi des conférences sur le sujet, qui nous expliquaient ce que l'on pourrait attendre de nous dans des interventions .

Je me suis intéressé aux fonctionnements des CUMP, âpres plusieurs discussions avec des professionnels de santé inscrits comme moi dans La CUMP 31.

Notre constat était simple,nous étions inscrits sur une liste de volontaires,et nous étions engagés, sans aucune pratique des CUMP

Ce qui nous à conforté dans l'idée de ne pas abandonner, lors de diverses conférences, nous rencontrions des gens d'autres départements qui nous expliquaient qu'ils sortaient régulièrement cela débouchant sur une certaine pratique à petite échelle.

Alors nous nous sommes dit que nous avions de la chance finalement, car chez nous il y avait peu d'accidents graves, impliquant de nonbreuses personnes,ce que nous ne regrettions point.

Mais un constat différent nous à aussi interrogé, plus pratique celui la,Comment se déclenchait l'alerte des équipes et comment se mettaient en place les CUMP ?

Après un travail de recherche de documentation, je me suis lancé aussi dans un travail concernant les CUMP,sous forme d'une étude comparative.

Il s'agissait de comparer sous quelle forme pratique se déclenchaient les équipes CUMP en France, et quels moyens étaient utilisés pour cela . Une équipe s'est joint à moi pour ce travail.

J'ai pris divers contacts du psychiatre coordonnateur CUMP ,de la coordonnatrice de la cellule 75 ,ex Présidente de l'Aforcump qui ont bien voulu collaborer à ce travail.

J'ajoute que le responsable du CRAESI(cellule de recherche Centre Hospitalier Marchant de Toulouse ) à bien voulu nous aider dans cette démarche, et nous guider tout au long de ce travail de recherche.

Nous avons donc interrogé les CUMP des départements Français sur leurs modes de fonctionnements, et le résultat nous à permis de connaître des éléments communs, des interrogations communes, et de tirer une grande richesse d'information, pour cette étude.

Nous avons appris comment étaient mises en place les équipes CUMP lors d'un appel,quels moyens étaient utilisés, quel était le rôle de chacun. Nous avons aussi pu faire le rapprochement du fonctionnement des CUMP avec ce que délimite la loi, ce qu'elle prévoit, pour le bon fonctionnement des CUMP .

Nous avons constaté que des adaptations étaient faites obligatoirement de cette circulaire ,pour des questions de rapidité dans le déclenchement des équipes.

Nous avons constaté, aussi que le système est souvent source de dysfonctionnement,(qui alerte les équipes par exemple)

Enfin, le manque de formation, est souvent le thème qui revient dans ces interrogations.

Des moyens de communications fournis pour mettre en place ces équipes lors d'un appel d'urgence sont parfois insuffisants pour certains, parfois mal ou pas utilisés pour d'autres Des protocoles divers sont mis en place dans chaque régions, chaque départements, et sont adaptés eux aussi en fonction de la composition des équipes de volontaires (sur le même lieu que les SAMU ou dans des établissements différents)

Ce travail nous a permis de pouvoir délimiter un protocole minimum commun, de savoir comment utiliser les moyens mis à notre disposition(de communication),de proposer des idées, tout en restant dans le cadre de la loi.

Certes cela n'à pas été facile, il a fallu résister à la tentation d'abandonner, car l'issue de ce travail n'était pas bien entrevue depuis le départ,et je suis heureux d'arriver au but que nous nous sommes fixés ensemble:essayons de faire mieux pour que cela marche bien.

Bien sur d'autres questions se poseront certainement au cours des pratiques,et pourquoi ne pas entamer un autre travail par la suite. Pour le moment, il y aura des publications, des interventions, et la mise en place au niveau local d'un protocole.

Patrick GUIRAUDON

Infirmier de secteur psychiatrique
Membre de la Cellule d'Urgence 31
octobre 2001


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