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Unité d’hospitalisation temps plein de psychiatrie générale.

 

Cadre législatif

 

« Chaque établissement assurant le service public hospitalier et participant à la lutte contre les maladies mentales est responsable de celle-ci dans les secteurs psychiatriques qui lui sont rattachés. Il met à la disposition de la population, dans les secteurs psychiatriques qui lui sont rattachés, des services et des équipements de prévention, de diagnostic, de soins de réadaptation et de réinsertion sociale. Ces services exercent leurs activités non seulement à l’intérieur mais aussi en dehors de celui-ci. » Loi n°91 748 du 31 juillet 1991 portant réforme hospitalière ».

C’est dans ce cadre que chaque secteur de psychiatrie possède une ou plusieurs unités d’hospitalisation temps plein, avec un nombre de lits limité, variable en fonction des besoins de la population, du projet médical mis en œuvre pour y répondre et du dispositif sectoriel existant.

 

La loi n° 90-927 du 27 juin 1991 définit les différents modes d’hospitalisation à temps plein. Ils sont au nombre de trois, un avec le consentement de la personne et deux « sous contrainte ».

 

 

Indications

 

L’hospitalisation à temps plein s’adresse à des personnes souffrant de troubles mentaux aigus, nécessitant une prise en charge continue dans un milieu contenant par une équipe pluridisciplinaire composée de professionnels du champ sanitaire, social et éducatif.

L’hospitalisation ne constitue qu’une étape du traitement. Pour certains elle initie la prise en charge et doit permettre d’instituer le soin en ambulatoire une fois la crise passée, pour d’autres, déjà pris en charge par d’autres professionnels, du secteur ou non, elle intervient au décours d’une décompensation de leur maladie.

 

 

Modalités d’hospitalisation

 

Les personnes admises en hospitalisation temps plein sont rattachées au secteur dont dépend l’unité d’hospitalisation.

Les admissions ne se font pas directement. La pertinence de l’hospitalisation est évaluée en amont par un médecin psychiatre dépendant : du CMP du secteur, d’un SAU (Service d’Accueil et d’Urgences), pour Paris et la banlieue parisienne du CPOA (Centre Psychiatrique d’Accueil et d’Orientation) ou de  l’IPPP (Infirmerie Psychiatrique de la préfecture de Police de Paris).

L’hospitalisation peut se faire en milieu ouvert ou fermé.

 

Le patient peut être admis :

 

En hospitalisation libre (HL).

 

Art 326.2 du code de la santé publique

 

Le patient est alors demandeur de soins et consentant pour  l’hospitalisation, il accepte le contrat de soins passé entre lui et l’équipe soignante. Ce contrat définit les modalités d’hospitalisation (les soins, les possibilités de visites, les sorties de l’unité, les appels téléphoniques…), et leur respect.  A tout moment il peut demander à mettre fin à son hospitalisation. La sortie peut alors être décidée conjointement avec le psychiatre, sans l’accord du psychiatre (le patient sort alors « contre avis médical ») et si l’état du patient le nécessite, le psychiatre peut alors modifier le mode d’hospitalisation et demander à ce que l’hospitalisation se prolonge « sous contrainte » .

 

 

En hospitalisation sur demande d’un tiers (HDT).

 

Art L 32-12-1 du code de la santé publique

 

Une personne atteinte de troubles mentaux ne peut être hospitalisée sans son consentement sur demande d’un tiers que si :

-         1/ ses troubles rendent impossible son consentement.

-         2/ son état impose des soins immédiats assortis d’une surveillance constante en milieu hospitalier.

 Le demande d’amission est présentée soit par un membre de la famille du malade, soit par une personne susceptible d’agir dans l’intérêt de celui-ci, à l’exclusion des personnels soignants dès lorsqu’ils exercent dans l’établissement d’accueil.

Un contrat de soins est discuté entre le patient et l’équipe soignante. Celui-ci peut lui être imposé.

L’hospitalisation se prolonge tant que l’état de santé du patient le nécessite. La levée de la mesure de contrainte se fait à la demande du psychiatre ou du signataire du tiers.

 

En hospitalisation d’office (HO).

 

Art L32-13-1 du code de la santé publique

 

Les personnes qui par leurs troubles mentaux compromettent l’ordre public ou la sûreté des personnes, peuvent être hospitalisées d’office par le préfet de police ou un représentant de l’état (maires…)qui prononce par arrêté, au vu d’un certificat médical circonstancié l’hospitalisation.

Un contrat de soins est discuté entre le patient et l’équipe soignante. Celui-ci peut lui être imposé.

L’hospitalisation se prolonge tant que l’état de santé du patient le nécessite. La levée de la mesure de contrainte se fait sur avis du psychiatre par le préfet de police.

 

 

Prise en charge financière

 

Le prix de journée d’une hospitalisation temps plein en psychiatrie adulte est à ce jour (2008) de 579.00 Euros.

Le ticket modérateur est équivalent à 20% du forfait hospitalier, soit 115.80 Euros.. Il est à la charge de l’usager, payé par les mutuelles lorsque l’usager en a une.

Le forfait hospitalier, 12 euros par jour est également à la charge de l’usager. Il représente le coût du service hôtelier. Certaines mutuelles le prennent en charge.