COORDINATION NATIONALE INFIRMIERE

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COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Marseille, le 3 décembre 2008

Encore une fois, la CNI désapprouve les mesures envisagées concernant les patients hospitalisés en psychiatrie et en HO. La CNI refuse et dénonce  la confusion entre prévention, soins, et répression ! Il ne faut pas tout mélanger !

ET encore une fois porter l'opprobre sur une catégorie de patients pour lesquels  la souffrance est insupportable et le traitement long, mais la difficulté de comprendre ces pathologies pour les non professionnels explique t’elle ce rejet ?

S'il est nécessaire de protéger les citoyens, il est aussi nécessaire de garder l'hospitalisation en tant qu'outil de soins et non comme un lieu d'enfermement qui pourrait se révéler nocif à long terme

Les professionnels exerçant dans le champ de la santé mentale et de la psychiatrie sont des soignants à part entière et non des gardiens de prison.

Il faut :

 - créer une spécialisation (revendication que porte la CNI depuis 20 ans)

            - augmenter leur effectif et recréer l'internat de psychiatrie pour les médecins.

            - donner les moyens pour rouvrir les lits fermés depuis si longtemps par souci d'économie

Et ce n'est pas en augmentant les chambres d'isolement, en voulant limiter les périmètres géographiques de sortie, en les équipant d'un dispositif de géo localisation que nous serons en sécurité.  Il est également du devoir des responsables politiques d’organiser la mise en place de soins adaptés aux personnes détenues, quelque soit la nature de leur délit.

La création d’unités de soins intensifs, fermées avec du personnel en nombre et qualifié, peut être une piste de réflexion. Trop  souvent, réduire le temps d’hospitalisation, supprimer les symptômes rapidement afin de stabiliser l’état du patient, conduit à des rechutes plus graves! Mais  depuis longtemps  seuls les critères financiers sont pris en compte. 

Les familles demandent à ce que leurs patients soient pris en charge rapidement, et efficacement, les professionnels demandent des conditions de travail correctes avec des effectifs en nombre et tous famille, patients, soignants souhaitons que la dignité de chacun soit   respectée. 

Nous ne lisons rien de cela dans les propositions très médiatisées destinées à capter l’opinion publique.