– STRUCTURE ACTUELLE DU SERVICE INTRA HOSPITALIER :
-
Quatre sur six
de ces pavillons sont ouverts ; ils reçoivent des malades aigus, qu’on
appelle aussi des « entrants », qui cohabitent avec un pool de
malades à long séjour. Ces quatre pavillons comportent : l’un, 16 lits
(soit en chambres individuelles ou en dortoirs de quatre lits), l’autre 28 lits
répartis comme précédemment, ces deux pavillons ayant été complètement rénovés,
les deux autres possèdent 24 et 40 lits chacun, essentiellement en dortoirs, et
sont encore dans un grand état de vétusté.
-
Un pavillon de
22 lits est exclusivement réservé à la géronto-psychiatrie, et il est fermé de
crainte que ces malades séniles et déments ne s’égarent car la plupart ont
perdu tout repère temporo-spatial.
-
Un autre,
enfin, abrite 16 malades internés souvent « en placement d’office »,
qui peuvent poser des problèmes de fugue, d’agitation ou de passage à l’acte,
mais qui ont en principe des temps de séjour assez courts. Ce pavillon a
historiquement été fermé, puis ouvert, en dernier lieu refermé, au décours de
diverses crises institutionnelles.
Mis
à part le pavillon de 24 lits et celui de géronto-psychiatrie qui sont
exclusivement réservés à des malades femmes, pour bon nombre déjà hospitalisées
du temps du Professeur BARUK, le reste du service accueille des malades des
deux sexes.
Mais
ni les locaux, ni les personnels, ni même les malades présents ne furent
préparés au bouleversement que constitua la mixité dans le service. Nous n’en
prendrons pour exemple que l’arrivée du « premier homme » à la fin de
l’année 1971, arrivée folklorique s’il en est, puisque cet entrant dût passer
sa première nuit dans un dortoir de femmes, à leur grand étonnement comme au
sien, non sans mettre en état d’alerte toute l’équipe des veilleuses de
garde !
Puis
20 malades hommes qui provenaient d’un autre service de l’établissement où ils
avaient tous effectué un long séjour dans un pavillon fermé, furent transférés,
avec deux de leurs infirmiers, dans un dortoir qu’on leur avait aménagé et qui
dépendait du pavillon de femmes dont nous venons de parler. Leur intégration se
fit sans incident car ils reconstituaient dans ce nouveau cadre leur ancienne
communauté pour lutter contre leur isolement dans cet univers féminisé.
Par
la suite, les hommes furent admis progressivement à parité avec les femmes dans
un pavillon qui venait d’être rénové et où avaient été prévues des chambres
individuelles. Mais dans les unités vétustes, ils furent répartis en dortoirs
l’absence d’équipements adaptés, les sanitaires communs étant un exemple parmi
d’autres.
Les
infirmiers firent également leur apparition dans le service et ils furent
d’autant plus bienvenus que leur simple présence devenait nécessaire pour
rassurer et calmer les malades agités… Comme quoi le mythe du sexe fort est
toujours vivace dans les esprits concluront certains ! Cependant, comme
l’indiquent les chiffres du tableau N°6 donné en annexe, un tiers de malades
hommes est hospitalisé par rapport au nombre de femmes et en parallèle, il faut
compter un tiers environ d’infirmiers par rapport aux infirmières. Il est à
souligner que depuis 1979, le nombre des élèves infirmiers de sexe masculin est
en constante régression et qu’il est de plus en plus difficile de recruter des
hommes en psychiatrie. D’où une féminisation croissante de la profession dans
les années à venir, probablement.
Ce
que l’on peut avancer, à propos de la mixité, c’est qu’après bien des
réticences dues surtout au manque d’élaboration qu’impliquait logiquement cette
restructuration, le personnel finit par admettre que ses craintes de
perturbations de la vie des services n’étaient pas fondées : les relations
sexuelles étaient pratiquement nulles à l’intérieur des pavillons, les bosquets
du parc offrant, comme par le passé, un terrain de rencontres plus propice, les
grossesses n’étaient pas plus fréquentes qu’auparavant, sinon moins, puisque la
contraception était entrée dans les mœurs sociales comme hospitalières, au
contraire enfin, la vie pavillonnaire s’en trouvait agrémentée de l’avis
général des soignants et des soignés.
-
à la tête, le
médecin chef de secteur assisté d’un médecin adjoint et d’un médecin attaché,
-
quatre internes
se répartissant les pavillons et des étudiants en médecine qui se spécialisent
en psychiatrie sans avoir passé l’internat (C.E.S.),
-
le corps des
infirmiers, avec une surveillance générale, au sommet, qui a sous ses ordres 72
infirmiers environ, dont 17 hommes et 55 femmes, organisés en 3 équipes qui
roulent sur 24 heurs (6h-14h, 14h-22h, 22h-6h),
-
8 auxiliaires,
4 A.S.I. et 3 A.S.H.,
-
le personnel
paramédical composé d’une secrétaire médicale, d’une assistante sociale et deux
spécialistes : une kinésithérapeute et une psychologue,
-
des
stagiaires : psychologues, assistantes sociales, élèves infirmiers.
Comme
on le voit ce personnel est très féminisé, des médecins aux infirmières, en
passant par les paramédicaux, et peut être cela induit-il une façon un peu
différente de travailler. Mais cela se traduit surtout, de temps à autre, par
des absences dues aux congés de maternité ou pour garde d’enfants malades qui
viennent grever des effectifs par trop déficients.
Nous
n’épiloguerons pas sur l’insuffisance des effectifs, qui est devenue un
leitmotiv dans la vie quotidienne de l’hôpital. Il apparaît que cette situation
pénurique est ancienne. Elle remonte au moins à 1969, année de mutation
statutaire de l’établissement qui, d’Etablissement National de Bienfaisance
devenait hôpital ESQUIROL, Centre Hospitalier Spécialisé : la majorité des
agents opte alors, comme nous l’avons indiqué, pour le Livre IX du Code de
Santé Publique, et acquiert ainsi la possibilité de muter dans d’autres
établissements. Cela entraîne une hémorragie en personnels, beaucoup préférant
regagner leur province d’origine.
A
cette même époque, se met en place la sectorisation, ce qui signifie
l’ouverture de nouveaux services intra et extra hospitaliers exigeant un nombre
d’agents plus important, tandis que venait se greffer sur ce déficit les
nombreux départs à la retraite de personnels bénéficiant de la Loi du 16 juin 1955,
avançant l’âge de la retraite à 55 ans au lieu de 60 ans pour les services
actifs. D’autre part, la réforme des études infirmières de 1979 est aussi un
élément déficitaire à prendre en compte : les élèves devenant stagiaires
pendant un laps de temps assez court dans chacun de leurs stages, ils cessent
de faire bénéficier les services d’un travail effectif et ils nécessitent au
contraire un surcroît d’encadrement de la part de leurs collègues diplômés. La
restructuration des services pavillonnaires en unités, dans le cadre de
l’humanisation, a aggravé également la situation : on conçoit aisément
qu’il faille augmenter le nombre d’infirmiers quand on réorganise un pavillon
de soins qui comptait auparavant 45 malades en trois unités de 15 malades.
L’application
des diverses lois sociales : deux jours de repos consécutifs par semaine,
congés pour enfants malades, congés maternité, extension au personnel
originaire des D.O.M-T.OM., des congés bonifiés (deux mois tous les 3 ans),
réduction à 39heures de la durée hebdomadaire du travail, formation continue,
congés syndicaux, congés vaccinations, congés exceptionnels, etc… tout cela n’a
pas eu pour résultat une compensation suffisante en effectifs.
Enfin,
les mauvaises conditions de logement et de vie en région parisienne font fuir
vers leur province natale les personnels que l’établissement a formés sur
place. Les difficultés du travail psychiatrique introduisent souvent un
sentiment d’insécurité, qui entretient une atmosphère de découragement à
l’échelle de l’établissement. Il est d’ailleurs très instructif de se pencher
sur les études menées par l’administration sur l’absentéisme dans l’hôpital, et
dont nous donnons quelques aspects chiffrés pour le servie pris pour référence
sur une période de dix ans (cf. tableau N°7 en annexe) : ainsi nous
observons une vague de maternités jusqu’en 1975 suivie en conséquence à partir
de l’année 1976 d’une flambée des congés pour enfants malades, mais aussi,
phénomène jusqu’alors inexistant, à partir de 1980, l’apparition d’absences non
justifiées par un certain nombre d’agents. On note d’ailleurs une remontée de
l’absentéisme depuis 1981.
Si
nous reprenons également le tableau N°6 indiquant la situation du personnel
soignant dans le service de 1975 à 1981, nous constatons un accroissement des
personnels non qualifiés (A.S.H. – A.S.I et auxiliaires) depuis 1979. Nous y
remarquons aussi une tendance à la diminution du nombre de malades hospitalisés
par rapport au nombre d’infirmiers, ce qui donnerait le quota en 1981, d’un
infirmier pour 7,8 malades, selon une approche chiffrée très grossière pour le
service étudié. Précisons qu’aux dires de l’administration, ce rapport est
plutôt meilleur que pour l’ensemble de l’établissement et qu’une lettre du 30 mars
1981, émanant de l’Inspectrice Départementale de la Santé Publique (1)
signalait « qu’en 1979, le pourcentage d’infirmiers par malade était à
ESQUIROL le plus faible de la région parisienne ! »
Il
faut d’ailleurs noter que pour établir des normes d’effectifs soignants, on se
réfère encore et toujours à la circulaire N°18 du 21 août 1952 relative
« au fonctionnement des hôpitaux psychiatriques », circulaire qui se
rapportait elle-même à l’article 67 du règlement modèle de l’arrêté du 5
février 1938, prévoyant :
-
un agent pour
10 malades agités, gâteux ou à l’infirmerie,
-
un agent pour
15 malades dans les pavillons de malades tranquilles ou de travailleurs,
Nous
sommes donc bien loin d’une solution, car un tel constat est le plus souvent
générateur d’un climat de tension et d’agitation défavorables à la vocation
thérapeutique de l’institution.
D’autant
que si nous mettons en regard de cette carence en personnel qualifié,
l’accroissement actuel de la présence médicale et paramédicale par rapport à ce
que nous décrivions il y a vingt ans (souvenons nous des propos du Docteur
DESHAIES, qui travaillait seul avec un interne pour 400 malades…), il en
résulte parfois dans certains services des difficultés pour les soignés à se
repérer parmi les soignants !
-
de l’accueil du
malade dans son pavillon par l’interne et l’équipe infirmière.
-
des prises en
charge thérapeutiques individuelles : chimiothérapies et psychothérapies,
qui sont de préférence pratiquées par les membres permanents de l’équipe
(médecin chef, médecin adjoint, médecin attaché et psychologue).
-
des prises en
charge de groupe, par le biais des réunions de malades au sein des pavillons
lorsque cela correspond aux orientations thérapeutiques de l’interne
responsable. Ces réunions ne sont donc pas systématisées.
-
des prises en
charge corporelles individuelles effectuées par la kinésithérapeute.
-
d’activités
ergothérapiques proposées par trois ergothérapeutes, avec lesquelles collabore
un professeur de dessin, dans un atelier considéré comme un lieu de détente et
de rencontres par les malades puisqu’il est commun à l’ensemble du service. On
y fait du tricot, des coussins, de la peinture sur soie, des bijoux fantaisie,
des émaux, de la poterie. Comme on le voit, il s’agit surtout de travaux
féminins qui n’intéressent pas toujours les malades hommes, mais depuis
quelques mois l’atelier s’oriente vers la fabrication de masques et vers des
activités théâtrales. De ce centre d’animation partent aussi les projets de
visites, de distractions qui s’adressent particulièrement aux malades
chronicisés ou qui n’ont plus d’attaches familiales. Chaque pavillon propose
aussi de temps à autre de manifestations récréatives, des sorties, des
activités culinaires, de la musique, de la gymnastique mais tout cela se heurte
en bloc à la carence chronique en personnel, qui ne permet pratiquement jamais
la continuité de ces activités.
Depuis
1980, un salon de coiffure a été installé à l’intérieur du service, par une
coiffeuse professionnelle qui exerce son art à mi-temps, sur une clientèle
nombreuse et assidue. Enfin, le service bénéficie du concours d’une enseignante
chevronnée, spécialiste de l’alphabétisation des travailleurs émigrés, qui a
non seulement une action éducative auprès de ces malades étrangers, mais aussi
un impact thérapeutique en les intégrant psychologiquement à un groupe
linguistique.
·
Au plan du
travail institutionnel :
-
au niveau général
du service, se tient une fois par semaine, une réunion de synthèse dans le
bureau du médecin chef. Y participent tous les internes, le médecin adjoint, la
surveillante générale, la psychologue, la kinésithérapeute, les étudiants
stagiaires, les secrétaires médicales, les infirmières de secteur et les
assistantes sociales intra et extra hospitalières. Une fois par mois, les
surveillants de chaque unité de soins viennent s’associer à cette réunion, dont
la fonction essentielle est de reconstituer un lieu de rencontre
professionnelle pour tout le servie, où sont abordés les cas de patients qui
posent problème et les questions d’intérêt général concernant la bonne marche
de l’institution (aménagement des locaux, problèmes d’équipe, etc…)
-
à l’échelle
pavillonnaire, également, ont lieu des réunions d’équipe à fréquence régulière,
où sont examinés cas par cas les bilans d’hospitalisation de chaque patient.
III.2.3
– STRUCTURE ACTUELLE DU SERVICE EXTRA HOSPITALIER :
Le
dispositif sectoriel est constitué par le service intra hospitalier, que nous
venons de décrire succinctement, et par un dispensaire d’hygiène mentale qui
lui est rattaché, situé sur le 11ème arrondissement, et couvrant
environ une population de 56 847 habitants (au recensement de 1975).
Ce
dispensaire est installé dans une ancienne maison particulière de deux étages,
fort agréable car elle a conservé son aspect familial, sans s’être laissé
envahir par l’atmosphère impersonnelle dans les lieux publics :
-
au premier
étage, on trouve un bureau, une grande salle de réunion qui sert aussi de salle
de gymnastique et qui donne sur une terrasse spacieuse, une cuisine aménagée,
une pharmacie et un cabinet de toilette.
-
au deuxième
étage, se jouxtent le secrétariat, la salle d’attente, trois bureaux et un
cabinet de toilette.
Pendant
très longtemps, jusqu’en 1978 (2) trois secteurs de psychiatrie général plus un
inter secteur infanto-juvénile y ont fonctionné de concert, et on peut aisément
se faire une idée de l’encombrement des locaux de l’époque. D’autre part, la
vétusté des lieux, leur mauvais entretien (des infiltrations d’eau dégradant
les plafonds depuis plusieurs années), concouraient à y rendre difficiles les
conditions d’accueil des malades.
Depuis
quatre ans cependant, une seule équipe y travaille, constituée par :
-
le médecin chef
de secteur,
-
le médecin
adjoint,
-
10 à 15
médecins psychiatres à temps partie, les uns sont encore internes dans le
service hospitalier, les autres sont devenus permanents,
-
deux infirmiers
de secteur à plein temps qui ont été « détachées » du service
hospitalier, et quelques infirmiers ou infirmières du service, qui suivent à
domicile les malades qu’ils connaissent bien.
-
une assistante
sociale,
-
deux
secrétaires médicales,
-
une
kinésithérapeute à temps partiel, exerçant aussi à l’hôpital,
-
trois
psychologues à temps partiel, l’un d’entre eux ayant également des fonctions
intra hospitalières.
Les
activités de cette équipe sont de plusieurs types :
×
principalement une activité de consultations de malades sortis de l’hôpital, ou adressés par
leur médecin traitant, bien que les relations entre le dispensaire et les
généralistes soient assez difficiles, ou de malades venus consulter
d’eux-mêmes. D’autres patients fréquentent le dispensaire au titre d’une
post-cure après hospitalisation dans des hôpitaux généraux, ou signalés par les
services sociaux, le médecin du travail, le Juge pour enfants, ou même
l’Infirmerie Psychiatrique.
Les prises en charge y sont multiples : psychothérapies,
psychanalyses, cothérapies où participent autour du malade médecins,
psychologues, infirmiers par exemple.
×
les visites à domicile ou « V.A.D. » : qui d’après le « Rapport de secteur de
psychiatrie générale pour l’année 1981 » (destiné au Ministère de la
Santé), semblent en extension par rapport aux autres années.
Ces V.A.D. concernent des malades psychotiques très
perturbés, ou des malades très âgées, affaiblis et sénilisés, qui ne peuvent
bénéficier que de ce mode de prise en charge (ne pouvant souvent se déplacer
qu’avec difficultés) et qui, sans ces interventions, se retrouveraient à
l’hôpital psychiatrique pour y mourir.
L’essentiel de cette activité repose sur deux
infirmières seulement, avec lesquelles collaborent épisodiquement médecins,
assistantes sociales ou psychologues, mais quand on sait quel investissement
psychologique dans le temps et dans l’espace cela implique, on comprend mal
pourquoi l’équipe infirmière est si peu étoffée et si peu équipée. Se déplaçant
sur une grande partie du 11ème arrondissement, elle ne possède aucun
moyen de locomotion autonome, pas de véhicule de secteur, et elle en est
réduite à perdre une grande partie de son temps dans les déplacements. Enfin,
les normes de secteur, prévues par les textes, indiquant explicitement « qu’un
secteur ne saurait valablement se créer sans, au minimum (entre autre), un
temps infirmier par 10 000 habitants pour le travail extra
hospitalier » (3), on est en droit de se demander comment réaliser un
tel projet thérapeutique si les moyens minimaux n’en sont même pas donnés.
×
le club,
créé en 1979, fonctionne une après-midi par semaine de 14h à 17h, le
lundi. Il est animé par les deux
infirmières de secteur qui en ont la charge complète. S’y rencontrent de façon
tout à fait ouverte, tous les usagers du dispensaire qui le désirent, pour
écouter des disques, jouer à des jeux de société ou tout simplement parler de
manière informelle, brisant ainsi le jong de leur solitude. Les infirmières
organisent un goûter qu’elles préparent elles-mêmes, avec la participation
financière et parfois « technique » des patients. Des sorties et des
repas sont programmés de temps en temps, mais les problèmes itératifs de manque
d’effectifs soignants, d’absence de personnel formé à l’animation des groupes,
ou d’ergothérapeutes introduisant un dynamisme créateur, se reposent là aussi,
empêchant l’extension de ce pôle thérapeutique. Il faut cependant se rendre à
l’évidence que la demande et les besoins existent bien à ce niveau, puisque la
fréquentation du club reste assidue.
×
les prises en charge corporelles assurées par une kinésithérapeute – rééducatrice de
la motricité, se sont étendues à l’animation d’une activité piscine, dans le
quartier. Son action est d’une grande efficacité également auprès de patient
âgés qu’elle suit à domicile, pour lesquels cette approche psychomotrice de
leurs troubles suffit à leur éviter l’hospitalisation.
×
les démarches diverses auprès d’organismes officiels pour aider toute
cette population de malades sans ressources souvent, sans hébergement, au
chômage, à débrouiller des situations sociales complexes. Cette partie du
travail thérapeutique, lui aussi, revient à l’unique assistante sociale
débordée par les demandes, et qui ne parvient pas à effectuer les missions de
prospection vis-à-vis de foyers, de C.A.T. etc…, qui paraissent indispensables
si l’on veut se soucier d’efficacité.
Nous
nous proposons, pour conclure, de réfléchir au fonctionnement de ce secteur,
non pas tant du point de vue quantitatif, car d’autres l’ont fait de façon
scientifique. Il importe, à cet effet, de se pencher sur « l’Analyse de
Gestion de l’Activité Médicale pour les années 1997-1978-1979 », pratiquée
secteur par secteur par les services administratifs.
Nous
désirons très modestement envisager quelques facteurs « d’évolution »
versus « régression » de cette structure de soins que nous venons de
décrire, au plan dit « institutionnel ».
NOTES :
1.
Document
mentionné au procès verbal de la Commission Médicale Consultative de
l’établissement du 18.09.1981
2.
Plus
exactement, les trois secteurs et l’inter secteur enfants ont cohabité jusqu’en
1976, date à laquelle l’un des secteurs de psychiatrie générale et l’inter
secteur enfants ont réussi, en prospectant, à trouver d’autres locaux.
3.
Cf. la
circulaire du 9 mai 1974 relative « à la mise en place de la sectorisation
psychiatrique », dans le chapitre 1 : « problèmes de
personnel »