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Du jaune aux joues



Quand s’évaporent les sonorités nacrées

De ce ciel  étiré de soleil,

Et que le rouge et le jaune

Recolorent les phrases peuplières

De nos pas délavés,

Alors l’alphabet a changé de costume.

Rimbaud te l’avais dit, des couleurs

Aux voyelles : voici désormais

Qu’elles se pavanent d’ôcre.

 

Quand s’évaporent Les Insouciantes…

Tu sais ces baignades au Jabron,

Alors il me semble que mon cœur

A perdu tout son bleu

Pour se napper de plus jaunes accolades

Et t’emmener ramasser les marrons.

 

Comme les feuilles, mes pensées se détachent,

Ma tête est déguisée d’absence,

Semblable à ces arbres bientôt idiots et nus,

Pleine des reminiscences

Du vent chaud chuchotant dans les prés.

 

    

 

 

 

            


 

 

 

 


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