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Coton

 

 

Décembre. Le temps s’arrête un peu.

Quand la nuit tombe, je rêve de  coton.

Juste du coton. Douceur, chaleur, tendresse, caresse.

Molleton, coton.

Pas de violence, pas d’intolérance, pas de passion, pas de colère, pas de pâmoison.

Pas de discussions, pas de punition, pas de recherche de solution.

Mais du coton.

Comme une trêve.

Pas de grève, ni de haine, pas de guerre, pas de peine.

Je me réfugie dans le cocon… coton.

 

Pas de supermarchés, pas de courses au pas de course.

Pas de surconsommation ni de sommations,

Pas de cadeau, pas de Noël,

Pas de sapin enguirlandé

Pas de matin enneigé.

 

Je veux du coton

Je veux la paix, l’hibernation

Libération des milles questions d’agitation de ma raison.

Manger, dormir, comme un bébé,

Bercée par la caresse de la paresse

Oublier les brisures, les déchirures,

Ne plus sentir l’ordure

Ne plus voir les fausses parures

Fréquenter Morphée, pour ne plus morfler...

 

Je veux me lover dans du coton

Je veux fermer les yeux, me vautrer dans la ouate,

Etre patraque, ne plus avoir la niaque.

Je veux me baigner dans le coton

Reprendre des forces pour demain

Arrêter le temps quelques instants

Dans les bras rassurants

Enveloppants, apaisants

Vaporeux, cotonneux

De la brume nébuleuse et chaleureuse…

Du coton.

 


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