Serre-veau anatomy
Le cerveau, magnifique
moteur de Formule 1, pas l’hôtel, non, l’autre, celle que votre homme regarde
le dimanche à la télé alors que vous espériez faire une grande balade en forêt
avec lui, protégé par un capot sur mesure, n’a pas fini de nous étonner, nous
surprendre, nous apprendre, sur ses circonvolutions, évolutions, que notre
boîte crânienne abrite et protège comme un coffre-fort ses trésors, une mère sa
progéniture, un toit nos têtes, un utérus son fœtus, poupées russes !
Crâne pas tant, Satan, ça
tend dans ton cerveau, cerf-volant, serre ton volant, serre-thon, serre les
boulons, pète pas les plombs, sers-toi de tes lobes et pas seulement de ton
attribut dur-mou, pas protégé, pas armuré, par un enrobage protecteur dur, tête
de bois, têtu, t’es tu ? Tais-toi, t’es toi et pour une fois,
écoute-moi !
Boîte crânienne, boîte aux
lettres, boite à clope, éclopé, embrumé, fumée, fulmine, tout ça vient de ton
cerveau qui commande, ce n’est pas toi qui diriges, tu crois que si mais non,
il te domine, balance des ordres, inlassablement, et toi tu crois être le
Maître, maître de toi, alors que tu n’es qu’une marionnette, que ton cerveau
agite, excite, dépite, périclite, et même pour ce mot qui rime avec les
précédents, tu es faible, il est fort, car jamais tu ne penses à lui, alors
qu’il est là, présent, dans tes moindres faits et gestes, pensées, productions,
émissions…
Pie-mère, dure-mère, ta mère
t’a programmé, elle aussi, pour détester, blesser, désirer, jeter, ou aimer,
cajoler, câliner, dorloter, protéger, mais pas seule, dans les limbes de ta
mémoire, dans le lobe mais lequel déjà, siègent les souvenirs de ton enfance,
des paroles de ta mère, dure-mère, vipère au poing, Folcoche, qui te font père
vert, pervers, versatile, a-t-il du cœur, cœur de pierre ! L’arachnoïde te
fait-elle schizoïde, arachnéenne, araignée, épeire qui tisse sa toile en
protégeant tes méninges, creuse-les, c’est encore lui, le cerveau, qui te fait
trouver, créer, inventer, imaginer, rêver ! Mais aussi salir, avilir, trahir,
détruire…
Scissures, ruptures,
brisures, ils sont tous là, Sylvius, Rolando, Broca, et si parfois on dit que
l’homme, le petit, pas celui avec un grand H, n’est dirigé que par son… sexe…,
rappelle-toi que dans son cerveau aussi, il y a des corps caverneux, une
protubérance, et tout ce petit monde co… habite pour te rendre fou, mou, roux,
saoul ! Ta tête dans un étau, tu te crois libre, mais tu es occupé par
mille habitants, dix-mille, cent-mille et plus encore, tous ces neurones,
rognons, hormones, monotones, sonotone, sonne, tonne, grogne, rogne, tu n’es
rien, qu’un pantin dirigé par ton cerveau, serre-veau, cerf-volant, cervelas,
las !
Alors crâne pas tant…
décérébré, écervelé, petit pois dans la tête, tu m’aimes, moi non plus, je n’y
peux rien, cerveau de blonde baigne dans les ondes, de l’eau, rien que de
l’eau, hydrocéphale, phallus, tronc cérébral, tronche de cake… caquet
rabattu ? Tu regardes encore la Formule 1 ? Minus !
Terminus !
Bretzelde7@orange.fr