On n'est jamais assez libre
Tout est à reconstruire, à remettre l’ouvrage sur le métier, à reconquérir sans cesse, à chaque fois d’avantage, à chaque jour un peu plus.
Il faut résister !
Lutter inlassablement pour parler en son nom, pour oser dire NON au moment opportun. Pour que les choses soient à leur place – la juste -.
N’est ce pas ce que nous devons aux patients, une grande liberté d’esprit pour accueillir – en dehors de toute catégorie, aussi finement clinique soit elle – chaque sujet singulièrement.
M. M. s’était détérioré, il avait été un homme digne, valeureux, généreux, respecté de tous, sa vie durant.
A l’hôpital, il avait reçu l’étiquette " détérioré ", " dément " et n’était plus que cela. Ne devrions-nous pas quand un sujet âgé arrive à l’hôpital dans un tel état, adjoindre à son dossier médical une lettre sur laquelle serait inscrit ce qu’il a été, sa biographie, son parcours d’humain ?
N’est ce pas cette dignité là que nous devons de leur conserver jusqu’au bout ?
Florence Reznik
Psychanalyste