La belle rouge !
En plus des
dispositifs d’urgence, les biens nommés plan rouge et plan blanc,
l’hôpital public exsangue est passé au plan vert !
Verts et
vertes de peur, les personnels pour leurs salaires mais surtout verts de
peur les patients pour leurs soins, venant d’apprendre qu’un de leurs
plus chers acquis est fauché !
Toute la presse a relayé la nouvelle, un directeur lance une fusée de détresse pour crier à qui veut l’entendre : « Ya plus de sous dans les caisses de mon hôpital! ».
D’accréditation en certification à marche forcée, l’hôpital
aurait-t-il obtenu son fameux label rouge à crédit ? Plus ya de qualité
moins ya de sous et moins ya de sous moins ya de qualité…
Drôle de spirale infernale (en vérité pas drôle du tout), ressemblant à
l’histoire d’une tour non moins infernale autour de laquelle des
experts réfléchissent, et c’est bien là le problème, qu’ils
réfléchissent déjà plutôt qu’agir, observateurs perpétuels, à comment
non pas en éteindre le feu, ce serait trop facile, mais à en ôter
l’amiante dont elle est gavée jusqu’aux blocs…
Mimi l’a déjà
dit : « Les technocrates, si on leur donnait le Sahara, dans cinq ans
il faudrait qu'ils achètent du sable ailleurs… ».
On leur a
donné l’hôpital, aujourd’hui les soignants y passent plus de temps à
prouver ce qu’ils font qu’à faire ce qu’ils ont à faire… bientôt
bénévolement, la morale, elle pragmatique, les rattrapant.
Bachi-bouzouk
