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Et Dieu créa l’argent.

 

Le 9 décembre 1905,  la loi de séparation des églises et de l’Etat est adoptée en France.

 

Suivront dans un hasardeux lien chronologique, car il ne faut évidemment voir là aucunes des prémices d’une quelconque stratégie de complot surtout que si la France est devenue une démocratie, la France n’est pas le Monde et le  Monde encore moins une démocratie.

 

Suivront donc chronologiquement à la séparation des églises et de l’Etat Français, la première guerre mondiale,  la premier choque boursier, la grande dépression elle aussi mondiale, ses sinistres corollaires, la montée puis l’arrivée du fascisme, la deuxième guerre mondiale, les millions de  morts pour la patrie, les millions de victimes de la barbarie nazie, de la barbarie idéologique, économique…

 

Pourtant et devant ce désastre, même les hommes qui ont cru ou laisser croire ne plus croire en rien ont adopté une religion nouvelle, celle de l’argent.

 

Nous tous avons adopté la religion de l’argent et nous tous y sommes baptisés, souvent dès notre naissance, notre petite enfance. Qui n’a pas offert ou reçu dès les premiers instants de la vie, un compte bancaire, épargne ou autre assurance…sur la vie?

 

Habitués, endoctrinés, englués dès nos débuts au crédit pour le scooter, les études, la maison, la consommation ou autrement dit au crédit revolving, portant si bien son nom lorsqu’il mène certains d’entre nous à la roulette russe.

 

Nous tous avons adopté la religion de l’argent Elle a ses églises, les banques. Sa cathédrale, la bourse. Ses néoapôtres,  nos chefs d’Etats. Elle a son paradis, la réussite. Son enfer, le chômage. Sa peste, la dépression[1]. Ses confesseurs, les psys.

 

Nous tous avons adopté la religion de l’argent dont les chefs sont les mêmes que ceux de l’Etat.

 

Tous unissons-nous pour redésolidariser cette église de l’Etat.

 

Prenons conscience de ce qui essouffle, casse  les mouvements, les actions collectives et donc le collectif.

 

Prenons conscience de ce que nous devons combattre en premier, la politique de la peur.

 

Prenons conscience de ce que nous devons dépasser rapidement pour regagner des parts de liberté aux parts de marché,  notre peur justement d’objets pourtant si virtuels que sont le  chômage et la banque[2].

 

 

Bachi-Bouzouk

 

http://www.serpsy.org/des_livres/livres_09/coupechoux.html



[1] Les coûts socio-économiques de la dépression sont considérables, une étude de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) arrive à la conclusion que les coûts consécutifs à des maladies psychiques s'élèvent en moyenne pour la société entre 3 à 4e % du PIB.

[2] D’après un sondage de l’Association Emmaüs-Bva-La Vie-l'Humanité 48% des Français, presque un sur deux, pense qu'il pourrait lui-même devenir un jour un sans-abri !


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