Libération
Je ne lis pas libé papier ou très rarement. Sûrement la peur de me découvrir Bourgeois Bohème devant une presse tonique certes mais loin, bien loin de la réalité du monde qu’elle tente de décrire, de dénoncer, de défendre.
Je ne lis pas libé trop light pour assouvir mon envie de révolte adolescente, qui date depuis ….bigre….si longtemps déjà ?
Je ne lis pas libé sauf à suivre un lien web sur l’ordi traitant sûrement du soin, de l’hosto ou de je ne sais quel thème rasant au possible…
MDA, mes filles me diront que ça doit vouloir dire quelque chose comme « merde alors » en langage SMS ?
Merde alors, c’est peut-être ces mots là qui ont attiré en premier mon attention, ou plutôt ces maux si bien décrits car si mal vécus, arguant le soignant qui malgré toute sa bonne volonté ne sera jamais capable de vraiment comprendre sinon d’entrer à son tour dans les bottes, de prendre la place de celui qu’il soigne.
Merde alors oui que c’est con la vie surtout lorsque et parce que le temps est déjà venu de s’imaginer ce que veut nous dire la mort, il n’y a d’autres choix, d’autres pistes, d’autres fils conducteurs que de remonter à rebrousse-poil le cours de sa propre histoire, émailler le souvenir d’objets brillants ou ternes aidant à oublier que ce qui nous manquera le plus est interstitiel, un savant mélange pourtant aléatoire de couleurs primaires permettant le quotidien.
MDA et si c’était tout bonnement ce regard, ce tchador numérique, ce clin d’yeux noir et blanc qui fait que j’écris aujourd’hui ces quelques phrases.
Et si c’était ce regard invitant à deviner le sourire, le bonheur caché sur la photo de l’auteur.
Et si ce n’était que ça qu’il faudra garder, je veux dire le meilleur bien sûr, je l’accepterai volontiers.
Bachi-Bouzouk
http://crabistouilles.blogs.liberation.fr/mda/