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Paroles, paroles et autres bla bla bla.

Comme il y a deux façons de conjuguer le verbe soigner, aucune démarche de soin ne peut s’envisager sans être à chaque fois opposée, traduite de sa forme active vers sa forme passive et inversement. Comme il y a deux façons de conjuguer le verbe soigner l’association SERPSY invite tous les soignants, tous les administrateurs d’établissement sanitaires et sociaux, tous les politiques chargés de leurs budgets à respecter et faire respecter la parole du sujet, de l’usager en psychiatrie avant de prendre une quelconque décision le concernant dans sa dimension individuelle jusqu’à sa représentation collective.

Occupation permanente des chambres d’isolement, pression sur les lits, effet tourniquet, diminution des effectifs, le plateau technique psychiatrique fait de chair et d’os avoue ses limites et un sentiment d’insécurité quant à un exercice glissant du soin vers le sécuritaire, de la cité vers l’hôpital prison, d’un ministère à un autre, de la santé à l’intérieur.

Occupation permanente des chambres d’isolement, pression sur les lits, effet tourniquet, n’oublions pas que le premier concerné, le premier à en souffrir est cet autre nous-même qu’on dit fou à qui et pour cette raison même nous ne donnons pas la parole, à qui nous accordons de moins en moins de liberté et déjà celle de l’expression.

Plus un mot donc, nous ne dirons ou n’écrirons plus un mot sans qu’il soit précédé de l’un de cet autre nous-même qu’on dit fou. Plus un mot jusqu’à ce que sa parole soit entendue, écoutée comme seul et unique critère de qualité de soins a priori souhaités, a fortiori acceptables et acceptés.

Olivier


nous contacter:serpsy@serpsy.org