Ya pas de mai ! C’est
l’histoire du légionnaire qui répond à sa
chèvre et allez savoir pourquoi : « ya pas de
mêêê ! ».
Au moins 40
ans que ça dure, y paraît. Depuis un certain mois de mai
d’où tout devait partir, continuer.
Tout ce
temps à attendre, espérer un monde meilleur, voir la
misère humaine, pire la misère intellectuelle, reculer,
disparaître.
Chaud,
c’était très chaud, paroles de ceux qui y étaient,
de part et d’autre, d’ici ou là, de gauche à
droite : « Soyez réalistes demandez
l'impossible, l'imagination au pouvoir, interdit d’interdire, ni
dieu ni maître, ne travaillez jamais, prenez vos désirs
pour la réalité, aimez-vous les uns
sur les autres, explorez le hasard … ». Tout a été
dit en un instant et pourtant persiste aujourd’hui comme une
impression de peu accompli ou alors serait-ce que tout aurait déjà
été repris même l'envie? Nos yeux
grand ouverts ne suffisent plus, faudrait un télescope de type
Hubble pour espérer observer un brin l’écho du
muguet originel. A part le
visage du Che sur le cartable ou les tee-shirts de nos enfants, quel
autre signe, quelle autre preuve d’une once de désir de
révolution.
Car c’était,
c’est bien de ça, dont il était, dont il est
question. Dénoncer l’ambiance délétère,
scander la vérité, mettre tout à l’envers,
commencer par tout démolir sans autre projet que de
reconstruire. Bachi-bouzouk
Olivier Mans