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LA DECHRONIQUE de BACHI BOUZOUK


Eh bien ! Chantez maintenant !

Il y a un peu plus d'une vingtaine d'année, une question toujours d'actualité se posait. Soigner dans la communauté implique-t-il aussi d'y habiter ? Il y avait les pour, les contre, comme d'hab. Qu'il soit au fond d'un asile ou qu'il réside dans en endroit autre que son secteur, le soignant et en particulier l'infirmier n'est que trop à distance de la réalité sociale du patient. Celle de sa mémoire, de sa famille, de ses racines.
Il gâche là des contacts indispensables à une traduction salvatrice de l'image de la folie, j'écris bien son image car sauver la folie détruirait le monde.
Pouvoir expliquer simplement, au décours d'une conversation où seul le récepteur a le droit d'en garder l'esprit urbain, à un voisin, au facteur, au frangin, à la frangine, que cet autre que nous soignons n'est en vérité qu'un nous même qui souffre et qu'il mérite en cela une meilleure place auprès de tous.
Déplacez-vous avec les patients, organisez des randonnées, sur le chemin de l'école par exemple, vous apprendrez beaucoup. Ecoutez, échangez, parlez, chantez aussi.
Faites en sorte que contrairement à ce qu'y se pensait (et s'écrivait) il y a un peu plus d'une vingtaine d'année, l'infirmier psychiatrique aujourd'hui agit autant par ce qu'il est que par ce qu'il dit (et écrit).

Bachi-bouzouk



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