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LA DECHRONIQUE de BACHI BOUZOUK
I have a dream...
"Je fais un rêve ! Et ce rêve, c'est qu'un jour tous les hommes se lèveront et comprendront enfin qu'ils sont faits pour vivre ensemble comme des frères..."
MLK
RPR*
Les droits de l'homme et du citoyen sont inaliénables, les troubles psychiques ne les annulent en aucun cas.
Justice et psychiatrie, prison et hôpital, enfermement et soins ne doivent pas être confondus.
Il est urgent d'intégrer la psychiatrie dans la médecine et la santé mentale dans la cité.
Il faut aller au terme de la politique de sectorisation, pensée en 1945, et fermer les lieux d'exclusion médicaux et sociaux.
C'est la société et donc les services de santé mentale, qui doivent s'adapter aux besoins des patients et non le contraire. Il faut passer d'une logique d'institution à une logique de santé, c'est-à-dire à une logique de réseau. Il s'agit de gérer des parcours plus que des incidents ponctuels.
Mettre en place une commission nationale de lutte contre la stigmatisation.
La lutte contre la stigmatisation dont sont victimes les personnes souffrant de troubles mentaux est indispensable. La population doit être sensibilisée, afin de modifier les préjugés de dangerosité, d'incompréhension et d'incurabilité des troubles mentaux.
Développer et implanter toutes les structures de psychiatrie dans la cité, à proximité des usagers.
Définir un plan décennal de fermeture des hôpitaux psychiatriques, associé à un moratoire portant sur les gros investissements médicaux et sociaux sur site.
Apprendre à travailler en réseau entre professionnels des différents champs.
Passer d'une prise en charge financière à la structure à une prise en charge financière à la personne qu'il s'agit de solvabiliser.
Apprendre à " passer la main " aux professionnels du champ médico-social.
Favoriser l'intégration dans le milieu ordinaire.
Revoir le dispositif d'accès aux soins des personnes en situation d'exclusion.
Conventionner un nombre suffisant de logements sociaux.
Renforcement de la place des usagers et des associations de familles.
Moratoire pour les investissements lourds sur les sites pour créer sur les secteurs, toutes les structures de soins ouvertes et intégrées.
Moratoire sur les projets d'implantation de structures médico-sociales et sociales sur les anciens sites hospitaliers.
Arrêt des admissions dans les établissements psychiatriques situés à distance des lieux de vie des usagers.
Favoriser la parole et le pouvoir des utilisateurs des services, tout citoyen pouvant en être un usager direct ou indirect.
*(Rapport Piel & Roelandt/Juillet 2001 /Morceaux choisis par Bachi-bouzouk).