LA DECHRONIQUE de BACHI BOUZOUK

Lutte libre

Pas vraiment de l’errance, seulement un regard en l’air comptant les lignes laissées dans le ciel par les avions. Où vont-ils, me voient-ils et si je leur faisais signe La pédale du vélo accrochée sur le trottoir, j’ai fais plusieurs fois le tour du quartier, ya plus rien à faire, ya plus rien à voir, rien que de regarder passer ce mercredi après midi….

Manquerait plus que je rajoute la pluie et hop tout le monde chiale
Sauf que non, sauf qu’à la place de la pluie il y avait Maurice.
Un petit bonhomme qui hantait les cités HLM pour dire aux minots que la salle de lutte était ouverte et que tous les copains y étaient, qu’on irait au championnat et qu’on gagnerait Et même si c’est pas tout seul ce sera en équipe, avec toute l’équipe, pour toute l’équipe, pour tout le quartier.

Un petit bonhomme qui comprenait pas qu’autant de potentiel reste là à regarder passer des voyageurs virtuels vers un ailleurs inconnu ( ou le contraire …).

Il y aura toujours des gosses. Il n’y aura plus jamais plus rien. Parce qu’il y a tout le temps quelque chose à faire. Parce qu’il y a toujours plus fort que l’ennui.

Il y aura toujours des Maurice pour nous rappeler que les avions sont trop hauts pour nous voir et que ça sert à rien d’attendre une réponse. D’attendre tout seul. Comme un con.

On aura beau se poser toutes les questions qu’on veut. Faudra s’y mettre à plusieurs. Les réponses ça se construit. Ensemble. Comme la vie.

Bachi-bouzouk

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