Pour un ordre infirmé
Il y en a qui ne manquent pas d’air,
Vouloir donner des ordres à
toutes les infirmières.
Parce que soit disant une
loi les mettrait dans leur droit,
Toute une profession serait
pointée du doigt.
On peut s’imaginer celles
qui se cachent derrière,
Une soif de pouvoir,
fantasmes disciplinaires.
On peut s’imaginer celles
qui sont réfractaires,
Oui il nous faut un ordre, celui
de les faire taire.
Pour un ordre infirmé, celui
d’une liberté,
Pas besoin d’être jugé pour
bien faire son métier.
Pour un ordre infirmé, celui
de ne pas payer,
Vous n’aurez pas le plaisir
de me voir cotiser.
Il y en a qui ne manquent pas de ridicule,
Autorité vorace, pouvoirs
minuscules.
Parce que soit disant, par
le biais d’élection,
Leur légitimité aurait pris
du galon.
Il faut leur rappeler qu’au
travers de ce vote,
Elles représentent qu’elles
même, une abstention très forte.
Pas étonnant alors, qu’elles
peinent pour affirmer,
L’autorité d’un ordre d’une
grande minorité.
Pour un ordre infirmé, vive
la désobéissance,
Pas besoin d’être jugé, sur
toutes mes compétences.
Pour un ordre infirmé, au
risque de décevoir,
Je ne veux pas vous donner,
mes droits et mes devoirs.
Il y en a qui ne manquent
vraiment pas de gène,
La bêtise des autres fait
parfois de la peine.
Parce que soit disant, pour
une profession,
On nous met en travers un
bel ordre tampon.
Mais toute la profession est
en train de dire non.
A cet ordre fantasque, à ce
projet bidon.
Le soin n’a pas besoin d’une
structure ordinale,
Les patients veulent surtout
qu’on apaise leur mal.
Pour un ordre infirmé, celui
de tout jeter,
Pas besoin d’être jugé, pour
essayer de soigner.
Pour un ordre infirmé, oui
une condamnation,
Pour cet ordre corpo, pour
sa disparition.
Divan le terrible
Février 2010