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La faim du monde est pour demain

On aurait pu penser que les carottes étaient cuites,

En voulant nous prédire qu’il n’y aurait  pas de suite.

Le 21 décembre est passé, et une nouvelle année arrivée.

A nous donc de nous lancer, et pour 12 mois se préparer.

En effet,  il  va peut-être y avoir  du pain sur la planche,

Pour qu’avec 2012, il y ait des choses qui tranchent.

Il va peut-être falloir mettre la main à la pâte,

Pour que le court-bouillon se prépare sans la rate.

Pas de chance donc, pour tous les rabat-joie,

La vie a décidé de mettre les pieds dans le plat.

Pour elle, pas besoin  de sombres prédictions,

La fin du monde, ce n’est pas ses oignons.

Car construire demain c’est plutôt son menu,

Trouver la bonne recette, objectif très pointu.

Mais on ne va pas se raconter de salades,

Une pensée déjà ; ne pas tomber malade.

La faim du monde est pour demain,

Profiter de tout c’est certain,

La faim du monde est dans tes mains,

A toi de voir de quoi t’as faim.

Mais pour croquer la vie à pleines dents,

Il faut pouvoir manger son pain blanc.

Tous les politiques  nous cuisinent à leur sauce,

Sans pour autant, que tous nos  vœux s’exhaussent.

Depuis plusieurs mandats, c’est le même  buffet froid,

Vouloir  vivre demain,  sans ressentir un poids.

Car comment aujourd’hui être dans son assiette,

Quand on nous demande de  partager les miettes.

La moutarde me monte donc au nez,

Comment crier qu’il faut s’enthousiasmer.

Du coup, je  ressens une grosse faim de loup,

Faite de résolutions, partir à l’autre bout.

Surtout ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre,

Juste essayer de remettre,  nombreux désirs au centre.

Et comme souvent,  la faim justifie les moyens,

Avoir la pêche permet d’aller plus loin.

La faim du monde est pour demain,

Rester optimiste et serein.

La faim d’un monde qui ne fait pas peur.

Avec les épinards du beurre.

A nous peut-être de tirer les marrons du feu,

Regarder 2013, vraiment droit dans les yeux.

Car même s’il ne faut pas toujours en faire un plat,

Pas facile tous les jours cette société là.

Ce qui serait alors cerise sur le gâteau,

Se lever chaque matin, ne vivre que le plus beau.

Ne nous retirons pas, tout le pain de la bouche,

Je ne veux surtout pas en rajouter une louche.

Je m’autorise donc à mettre mon grain de sel,

Et dire à 2013, je veux que tu sois belle.

Si  l’année 2012 était une crise de foi,

Peut-être que 2013 sera un très bon plat.

Je vous souhaite donc à tous un très bon millésime,

Et que pour l’addition on soit tous unanimes.

Que tous vos désirs puissent porter leurs fruits,

Que santé, travail, amour en fassent donc partie.

La faim du monde est pour deux mains,

Avec lesquelles je vous salue bien.

La faim du monde pour un butin,

La clef de nos vies pour demain.

Yves-Marie FROT

1er janvier 2013