Faire autrement pour soigner
Pour résister, refondons le système de santé
Se contenter seulement de résister de toutes les forces réunies possibles contre la privatisation massive en cours notre système de soins ne suffira pas à inverser le cours es choses. D'autres éléments rendent inadaptées les réponses que peuvent donner les soignants et les structures de soin face aux individus de plus en plus en souffrance dans notre soicété de plus en plus pathogène.
Nous affirmons qu'il est nécessaire et possible de construire, dès maintenant, un authentique système de santé. Il faut pour cela transormer notre système de soins organisé autour de la consommation pour aller vers un système de santé organisé autour de la prévention. Un système d'identification et de lutte précoce contre les causes à l'origine de très nombreuses maladies doit accompagner ce changement : des maladies professionnelles et environnementales aux pahtologies mentales liées au travail, en pasant par la pathogénie due à la précarité socio-économique d'une partie croissante de la population. Pour permettre ce passage du soin à la santé, une réorganisation d'ensemble est nécessaire avec des réformes refondatrices pour nos exercices professionnels, ainsi que pour les rôles et attributions donnés aux deux autres acteurs essentiels que sont les usagers et les diverses administrations :
- Changer la formation initiale et continue des soignants pour leur permettre de sortir d'un modèle biomédical exclusif et de devenir eux aussi des acteurs de santé. Cette formation doit être indépendante des firmes pharmaceutiques.
- Constuire la qualité des soins par l'adaptation des pratiques professionnelles aux besoins exprimés par les personnes malades et les usagers du système de santé. Il faut que pour cela mettre en place d'autres modes de coordination en soins primaires, qu'ils s'appellent réseaux de santé de proximité ou pratiques coopératives.
- Promouvoir d'autres modes d'exercice permettant ce travail global, donner aux soignants la possibilité de travailler collectivement en se regroupant en cabinets de goupre et maisons de santé et en développant l'échange sur ces pratiques.
- Favoriser une politique de revenus des soignants construite sur une forfaitisation globale prenant en compte le soin, la prévention, l'éducation à la santé, et la rémunération des activités de formation et de coordination.
- Redéfinir la mission des hôpitaux publics, leur donner les moyens humains, d'organisation et financiers de prendre leur place dans la continuité des soins et dans de nouvelles missions de santé publique.
- Rendre la politique du médicament indépendante de l'industrie pharmaceutique
Dans ce dossier nous avons voulu détailler les modalités précises de ces changements qui nous permettront de sortir durablement le soin et la santé, conçus comme de valeurs d'intérêt public, des griffes du libéralisme ambiant.
Patrice Muller
Nous affirmons qu'il est nécessaire et possible de construire, dès maintenant, un authentique système de santé. Il faut pour cela transormer notre système de soins organisé autour de la consommation pour aller vers un système de santé organisé autour de la prévention. Un système d'identification et de lutte précoce contre les causes à l'origine de très nombreuses maladies doit accompagner ce changement : des maladies professionnelles et environnementales aux pahtologies mentales liées au travail, en pasant par la pathogénie due à la précarité socio-économique d'une partie croissante de la population. Pour permettre ce passage du soin à la santé, une réorganisation d'ensemble est nécessaire avec des réformes refondatrices pour nos exercices professionnels, ainsi que pour les rôles et attributions donnés aux deux autres acteurs essentiels que sont les usagers et les diverses administrations :
- Changer la formation initiale et continue des soignants pour leur permettre de sortir d'un modèle biomédical exclusif et de devenir eux aussi des acteurs de santé. Cette formation doit être indépendante des firmes pharmaceutiques.
- Constuire la qualité des soins par l'adaptation des pratiques professionnelles aux besoins exprimés par les personnes malades et les usagers du système de santé. Il faut que pour cela mettre en place d'autres modes de coordination en soins primaires, qu'ils s'appellent réseaux de santé de proximité ou pratiques coopératives.
- Promouvoir d'autres modes d'exercice permettant ce travail global, donner aux soignants la possibilité de travailler collectivement en se regroupant en cabinets de goupre et maisons de santé et en développant l'échange sur ces pratiques.
- Favoriser une politique de revenus des soignants construite sur une forfaitisation globale prenant en compte le soin, la prévention, l'éducation à la santé, et la rémunération des activités de formation et de coordination.
- Redéfinir la mission des hôpitaux publics, leur donner les moyens humains, d'organisation et financiers de prendre leur place dans la continuité des soins et dans de nouvelles missions de santé publique.
- Rendre la politique du médicament indépendante de l'industrie pharmaceutique
Dans ce dossier nous avons voulu détailler les modalités précises de ces changements qui nous permettront de sortir durablement le soin et la santé, conçus comme de valeurs d'intérêt public, des griffes du libéralisme ambiant.
Patrice Muller