La parole des vieux
Dominique Argoud, Bernadette Puijalon
Fondation de France
DUNOD
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La parole des vieux
La fondation de France a demandé aux auteurs d'examiner comment s'exprime la parole des vieux dans la vie quotidienne, comment les intervenants l'écoutent et la prennent en compte. Le postulat des auteurs est que la vieillesse demande à être comprise autant qu'expliquée. Si la vieillesse est le lot de chacun, elle ne peut se dire qu'à la première personne et elle s'observe dans le mouvement d'une histoire individuelle et toujours sigulière.
Les auteurs ont choisi deux sortes de corpus corpus ; tout d'abord différents types de supports écrits avec comme point commun qu'ils ne s'agit pas d'écrits sur les personnes âgées mais de textes qui sont l'oeuvre d'une ou plusieurs personnes ayant atteint un certain âge ; ensuite plusieurs sites pour pouvoir recueillir des paroles.
Ces paroles ont été recueillies de manière brute (c'est à dire de la retranscrire littéralement). Elles sont recueillie de façon exhaustive et dans les conditions normales de la quotidienneté.
Approcher le vieillissement à travers la paroles des vieux c'est se placer au plus près de leur vécu et permettre une meilleure prise en compte de la personne par le professionnel.
Un châpitre fort intéressant nous pose la question de la "parole pour faire évoluer les pratiques". Quels espaces les vieux ont ils pour la négociation, pour la représentation et pour avoir sa place dans l'élaboration d'une politique. Les auteurs nous présentent notamment deux associations fort intéressantes qui s'adressent aux résidants vivants en institutions. Une d'entre elle vise à associer résidants et professionnels pour favoriser une dynamique globale au sein de l'établissement.
Un certain nombre d'établissements accueillants des personnes âgées se sont également lancer dans l'aventure du journal d'établissement. Ce journal nécessite l'implication de toute l'institution, aussi bien des résidants que des personnels, les familles, les bénévoles et les intervenants extérieurs. Ce journal permet souvent de découvrir le résident sous un autre jour. Il peut également être un vecteur pour favoriser la créativité des vieux et leur donner ainsi une autre identité mais aussi être l'occasion de faire sortir la parole hors des murs de l'institution.
Les auteurs proposent enfin une réflexion et propose quelques axes pour favoriser une meilleure prise en compte de la parole des vieux.
@Marie Leyreloup