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Chronicité en psychiatrie aujourd'hui
Historicité et institution


Pierre Delion


ERES

2004



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Chronicité en psychiatrie aujourd'hui
Historicité et institution


Pierre Delion, psychiatre des hôpitaux, est responsable d’un service de psychiatrie infanto-juvénile à Lille. Il est engagé depuis plus de vingt ans dans la rénovation de la psychiatrie contemporaine avec les différentes équipes qu’il a animées et qu’il anime encore aujourd’hui. Pour mieux soigner les enfants autistes et psychotiques, il tente d’allier les avancées rendues possibles par la psychiatrie de secteur, celles dues au développement de la méthode d’observation selon Esther Bick, et celles résultant de la psychothérapie institutionnelle.

Il est rare que je reprenne la quatrième de couverture pour parler d'un livre que je viens de lire. Mais j'ai trouvé que la présentation était très bien faite, et correspondait à ce que j'avais lu, et comme j'avais envie de vous présenter ce livre rapidement, je vous la livre tel quelle !

Aujourd'hui, la psychiatrie est invitée à résoudre de nombreuses missions portant sur les difficultés psychiques rencontrées dans la relation humaine, mais dans le même temps, elle est sommée de réduire ses dépenses, de se plier à la hiérarchie hospitalière classique, et elle doit faire face à la disparition des psychiatres (je rajoute psychiatres de secteur). Prise dans un double discours, elle apparaît fragile et vulnérable, voire condamnée à terme.

Dans ce contexte, les nombreux concepts qui ont présidé à la fondation de la psychiatrie de secteur, dialectisée et fécondée par la psychothérapie institutionnelle - notamment la nécessité d’organiser la continuité des soins, la réflexion sur l’intérêt de la proximité des soignants et des patients, une éthique de l’accueil et du soin de toutes les pathologies psychiatriques quels qu’en soient la gravité, le milieu socio-économique et familial d’origine, les évolutions…- se trouvent remis en cause par la nécessité faite aux soignants de choisir leur priorité : prévention psychopathologique, prise en charge de patients présentant une pathologie aiguë, patients demandant un investissement dans le long terme.

Or il est bon de rappeler une des spécificités de la psychiatrie : « Les patients présentant des problèmes psychiatriques nous attendent au tournant de la durée. » En un mot, la chronicité est une des bases de la maladie mentale, et à trop vouloir l’ignorer, des conséquences dramatiques vont en résulter. Ainsi, pour parer à la désertification de la pensée psychiatrique par l’application d’une méthode technocratique et déshumanisante à un domaine où, plus qu’ailleurs, les citoyens et les professionnels doivent être garants de la subjectivité et de la réhistoricisation des patients en déshérence, voici un ouvrage engagé aux côtés des patients dits « chroniques » qui risquent d’être les oubliés de la psychiatrie de demain.


ça ne vous donne pas envie de lire ?

Je peux aussi dire, pour les copains, que Blandine Ponet y a écrit un article : la chronique de l'hôpital Marchant et elle conclue par quelque chose que chacun d'entre nous devrait mettre en réflexion :

Sur quoi nous ne voulons pas céder !


Pour elle :
- la notion de service public
- la notion de secteur
- la notion de soins résidant dans la parole et dans les liens
et la notion particulière de responsabilité que nous pouvons avoir vis-à-vis des malades psychotiques.

bonne lecture

@Marie Leyreloup