La fin de la plainte
François Roustang
Editions Odile Jacob
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LA FIN DE LA PLAINTE
S'épancher, se plaindre, vouloir tout changer mais dans la parole...
Mais comment faire ?
Gémir, ruminer, récriminer ?
Chercher une écoute, une consolation ?
Non, il faut en finir avec la plainte.
Sortir de notre moi chéri que nous cultivons à coup de jérémiades
A cette condition, nous pourrons vraiment refondre notre existence pour nous ouvrir enfin au monde et aux autres.
La plainte commence toujours par le repli sur soi et se poursuit avec le déni de la réalité pour s'achever en exigences et en revendications qui viennent frôler la paranoïa.
On voit l'importance d'y mettre fin !
Au début, la plainte est caractérisée par un écart entre la peine et son expression. Puis, cet écart devient abîme !
Il ne faut plus supporter que la plainte excède la peine.
Non plus la vengeance, mais coûte que coûte la réconciliation,
plus le regret mais la reconnaissance de l'inexorable,
plus la rigidité du plaintif mais l'élégance de qui affronte à nouveau
plus les lamentations inextinguibles, mais l'approche du silence qui tout embrasse