C'est un vieux numéro de la revue trimestrielle "MOTS" Les langages du politique. Une excellente revue pas trop connue des psy mais qui gagnerait à être lue. Ce numéro regroupe de nombreux textes autour du mot "race", ce mot qui est peut-être de trop dans notre constitution, en tout cas, qui pose problème et controverse.
La revue accueille donc ces textes qui faisaient partie du colloque qui s'est tenu au Palais du Luxembourg et à la Sorbonne en mars 1992. Le thème retenu était : le mot race est il de trop dans la constitution française.
L'utilisation du mot race diminue très lentement mais la disparition de ce terme n'est pas encore proche. Pourtant l'appel au concept de race est un non sens scientifique, il est de plus dangereux car il sous tend les théories racistes. Tout montre que le racisme n'a pas de fondement scientifique et que la race n'est pas définie sur le plan biologique, malgré cela le racisme ne disparait pas. Cela implique qu'aucune discrimination prétenduement fondée sur des critères d'origine biologique ou de "race" n'a de sens scientifique et ne saurait être tolérée socialement.
On peut aussi dire que la "race", c'est la propriété de celui que l'on considère comme différent. Il y aurait la race des jeunes, la race des vieux, la race des fous, la race des femmes. Ce n'est plus du racisme mais de "l'autruisme" (la réaction à l'autre !)
Cette répulsion culturelle pour quiconque est différent de soi persiste. Le racisme est souvent associé à des préjugés de caste, qu'il a été souvent invoqué comme une motivation pour rétablir l'esclavage et même le génocide.
"Le racisme est l'expression d'un système de pensée fondamentalement antirationnel et il constitue un défi à toutes les traditions humanistes"
Ainsi la lutte contre le racisme se définit-elle comme une implication de la lutte contre l'ignorance et les préjugés, et se comprend-elle à la fois comme une composante de la lutte contre les doctrines irrationnelles ou antirationnelles et comme une exigence de la défense de l'humanisme.
On peut s'étonner de l'existence d'un racisme permanent dans la population française, racisme qui connait de grandes fluctuations dans le temps. En effet, l'étude des migrations et la génétique des populations montrent que la population française est très "mélangée".
