L'Inde rend-elle fou ?

Un constat de Régis Airault, psychiatre, qui a exercé au consulat de France à Bombay.

De ce séjour, puis des rapatriements sanitaires qu'il a effectué pour une compagnie d'assurance, il nous fait part des troubles psychiatriques rencontrés chez des occidentaux "submergés" par l'Inde.

Cet essai, écrit dans un langage très simple, ne se prétend nullement être une étude du syndrome.

C'est tout simplement la narration de rencontres et d'entretiens avec des occidentaux se promenant en Inde.

Les parfums, les couleurs, les rites, les divinités….. Cette culture si étrange et si lointaine de la nôtre, fait parfois vaciller l'identité de l'occidental.

Il est inévitable à la lecture de cet ouvrage de faire le lien avec le syndrome de Jérusalem, propice aux crises mystiques, ou encore à celui de Stendhal.

Alors que le syndrome de Stendhal se nourrit de la beauté de l'art, celui de l' Inde, lui, se fait entendre par le biais de ces étranges rues surpeuplées ou la vache se frottes aux grattes ciel et ou la pauvreté côtoie les sourires de ses victimes. On s'y sent retournés dans le passé mais la charrue "moyen âgeuse" dont se sert le fermier est équipée de la stéréo "dernier cri".

Quels étranges effets l'Inde peut elle produire sur nous?

Selon Régis Airault, il existe un "choc de l'Inde". L'Occidental confronté si subitement au choc culturel plonge dans le refoulé, s'éloigne du rationnel et baigne dans la mort si présente, loin de toutes les certitudes. Le simple retour à en occident règle la situation.

Régis Airault psychiatre, s'occupe d'adolescents et a dirigé l'unité d'écoute, d'orientation et de crise à l'hôpital de Longjumeau.

A Mamoudzou, Mayotte, un centre de santé a été inauguré avec le soutien de Régis Airault, ce centre reçoit et prend en charge des patients suivis jusqu’aujourd’hui dans les différents dispensaires de l’archipel.

L'objectif du centre est de traiter les patients selon leurs besoins, dans leur propres repères culturels. Régis Airault y a constitué une équipe composée de deux psychiatres, un psychologue, , de deux infirmiers.

SAKIL VALIMAHOMED