Pour une psychiatrie sociale
50 ans d'action de la croix marine
sous la direction de J.P Arveiller
Editions ERES
2002
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POUR UNE PSYCHIATRIE SOCIALE
La fédération Croix Marine existe depuis 1952, elle regroupe actuellement 400 associations et établissements et elle est un des supports de la psychiatrie sociale.
C'est à Clermont Ferrand, ville bénie par les fées (si si!!! je vous assure !) que cette association est née. Le Dr Tosquelles en fut un des premiers adhérents. Clermont Ferrand qui était à l'époque baptisée : "berceau de la santé mentale".
Une multitude d'auteurs ont contribué à ce livre qui retrace l'histoire de cette politique militante. C'est donc un écrit signé à plusieurs mains pour rendre hommage à une fédération reconnue d'utilité publique qui a contribué à l'évolution de la psychiatrie.
Son nom n'est pas lié à l'église, mais à une référence à la croix rouge qui est un mouvement pour les blessés du corps, tandis que la croix Marine est représentative des blessés de l'esprit.
Je ne peux pas faire l'écho de toutes les contributions, souvent intéressantes, parfois inégales.
On y voit naître la sectorisation, la fin des hôpitaux asilaires, les premières structures alternatives, les foyers, les clubs thérapeutiques, les hospitalisations à temps partiel. Les croix marines ont accompagné, parfois lancé des actions d'humanisation, et d'intégration des malades mentaux dans la société. On y voit aussi le malade, devenir patient puis sujet, puis usager. Le gardien devenir infirmier de secteur sans blouse ni clefs.
Jean Paul Arveiller se pose la question de savoir si le patient-citoyen-partenaire l'est autrement que dans les instances incontournables des hôpitaux. Sur le terrain, fait on une place aux usagers dans les conseils de secteur, dans les instances locales qui décident de la politique de soins ? Je sais que dans certains secteurs, c'est possible. Pour d'autres, on aimerait bien que l'usager soit content de sa place au conseil d'administration et qu'il y reste.
Je reprendrai bien à mon compte la phrase de Clément Bonnet, psychiatre et président de la fédération Croix Marine : Il ne suffit pas de disposer de textes nouveaux pour changer les pratiques. Les évolutions ne pourront se faire que si les soignants retrouvent un élan militant
Chacun doit pouvoir retrouver une ambition politique de transformation sociale où la solidarité ne serait pas qu'une affaire d'Etat mais une volonté individuelle et associée.
Militantement votre
@Marie Leyreloup