Bonnafé est le premier a avoir formulé qu'il fallait détuire le système asilaire et bâtir son contraire sur ses ruines. Or les pouvoirs publics décrètent des fermetures de lits en bloquant dans le même temps tout développement de moyens qui permettraient un réel dépérissement des asiles.
Le plus grave pour Bonnafé est que l'on demande à la psychiatrie d'accueillir les malades sous forme de placement ce qui fait que cela augmente les besoins d'hospitalisation dans des lits que l'on doit en même temps fermer.

Pourquoi les travailleurs de la santé mentale, à travers les pseudos-révolutions que connait la psychiatrie se retrouvent toujours contraints à gérer diverses formes de procédures d'exclusion ?

Comment échapper à cette pesanteur ? Comment susciter la prise de conscience qui permettrait enfin l'invention d'une psychiatrie différente de type désaliéniste ?

La perspective désaliéniste peut se définir dit Bonnafé, comme recherche, sans borne, ni retenue, des moyens de libérer les potentiels soignants contenus dans le peuple. Il faut aussi arrêter de réduire le sens des mots soigner ou traiter au seul domaine des techniques apprises à la faculté de médecine ou de psychologie...