Un nouveau livre dans la collection que dirige Marc Livet "des pensées et des actes en santé mentale". dont la maison d'édition à changé.
Il a été écrit par Michèle Monjauze qui est psychologue clinicienne de formation psychanalytique, spécialiste de la pathologie alcoolique. C'est une infirmière référente en alcoologie Catherine Delrocq qui a écrit le préambule.

L'objectif de l'ouvrage est de sensibiliser les équipes soignantes à la relation avec les patients alcooliques afin d'assurer les multiples prise en charge psychologique de ces personnes.

Les soignants et les patients en alcoologie sont confrontés à un impossible "comment vouloir quand on ne peut pas ?".

Comment alors préparer les patients à passer à l'acte en matière d'abtinence ? La décision d'abstinence n'appartient qu'à celui qui boit.

La société, elle, joue un double jeu vraiment pas clair : d'un côté "buvons pour être des hommmes" et de l'autre : "ils n'ont qu'à se soigner"
Mais se soigner comment ????

M. Monjauze souhaite sensibiliser les infirmiers à la relation avec le malade alcoolique, ce sont des capacités soignantes qui ne sont pas enseignées dans les IFSI.

"Pour être thérapeutique, il est bon de considérer que les patients ne nous semblent intéressants ou inintéressants qu'en fonction de notre propre état psychique et physique, ainsi qu'en fonction des particularités du transfert sur eux de nos modes relationnels infantiles.

Après quelques notions de psychopathologie et de psychopathologie alcoolique et de ses conséquences, l'auteur nous propose une lecture de l'entretien infirmier, ses techniques et une autre partie autour des entretiens familiaux.

Les institutions pour patients alcoolo-dépendants proposent des groupes de parole et les infirmiers y ont une place très intéressante. D'autres groupes à médiation dit de création sont aussi proposés. Le livre s'attarde sur les médiations proposées et un infirmier nouvellement diplômé pourra y trouver des ressources intéressantes.

Si les soignants savent ouvrir aux patients l'espace de création, les patients ont envie d'être en état de profiter du plaisir de créer ensemble, donc ils s'acheminent vers la sobriété.

Une des meilleures formations, dit l'auteur, pour être infirmier en alcoologie est peut-être de se trouver des moments de rencontre avec soi-même, des moments d'écoute de soi, d'encouragement, de soutien de soi, chez soi !!