Dunod. éditions : Jeunesse et droit

Paris 1998

Etre responsable, c'est être en capacité de répondre de ses actes. C'est à dire de pouvoir en rendre compte. La responsabilité suppose une certaine liberté si nous nous référons à la définition du Petit Larousse qui précise que c'est la "capacité à prendre une décision sans en référer préalablement à une autorité supérieure".

Pour être responsable, il faut donc avoir la compétence, l'autonomie et les moyens nécessaires à son action.

Le travailleur social comme tout citoyen, tout salarié à des comptes à rendre. Mais c'est une idée récente que ceux qui se vouent ou se dévouent pour l'intérêt général aient des comptes à rendre. La mise en cause de la responsabilité des travailleurs sociaux du fait d'actes commis dans le cadre de l'exercice de leur profession est relativement actuelle.

Cela provoque des inquiétudes légitimes surtout que la société est de plus en plus exigeante à l'égard des services sociaux et attend d'eux parfois des miracles. Il faut ajouter aussi que nous sommes entrés dans une ère du "risque zéro" (qui réellement est une impossibilité !) qui interdit toute défaillance et parallèlement il faut que l'on trouve un responsable à tout ce qui arrive.

Ce livre ne se revendique pas ouvrage de droit fondamental mais il cherche à donner des repères pour les travailleurs sociaux sur le thème des responsabilités. Il part d'un tour d'horizon général sur les questions de responsabilité et de justice, il aborde ensuite la responsabilité civile sur la base du Code Civil, puis le droit public, la responsabilité pénale et la responsabilité professionnelle.

Pour les présenter, les auteurs ont fait le choix de la formule des "questions-réponses".

Plus d'une centaine de ces questions-réponses apportent des éclairages, des conseils, des recommandations, des explications et fournissent des éléments de réflexion pour une nouvelle définition des règles du travail social.

En Annexe, nous trouvons des extraits de jugements concernant des travailleurs sociaux.

Il est à souhaiter que tous ces conseils préventifs tout à fait dans l'ère du temps n'empêchent pas toute action novatrice dans le domaine du social ce qui serait une réelle catastrophe.

Anne Marie Leyreloup