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Survivances

De la destructivité à la créativité



sous la direction de Joyce AÏN

ERES
1999


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Survivances
De la destructivité à la créativité
Sous la direction de Joyce Aïn
Eres
1999


Survivance signifie deux choses à la fois : l'état de quelqu'un qui a survécu mais aussi ce qui reste du passé dans le présent.
Survivre c'est échapper à la mort, continuer à vivre après une chose insupportable, demeurer en vie après la mort de quelqu'un, résister à ce qui fait disparaître.

Survivre dans le monde du Xxème siècle, devient le combat quotidien d'un milliard d'hommes. Pourtant dans le même temps apparaît une sorte de rêverie chargée d'espoir pour affronter des peurs irraisonnées.

Cet ouvrage a permis de mettre en présence des représentants de diverses disciplines : préhistoriciens, médecins, psychiatres, pédiatres, ethnologues, éthologues, sexologues, psychanalystes, autour du thème de la survie psychique sous l'angle ouvert des survivances.
Il est constitué de la plupart des communications présentées au Carrefour : Survivance, de la destructivité à la création, qui s'est tenu à Toulouse en 1998.

Le fil rouge en est la survie psychique en ce qu'elle est la lutte essentielle de l'humain dans son besoin de donner un sens à la vie.

"
Ils ont des blessures à l'âme qui saignent en silence. Ils ont subi des écrasements du moi dont la souffrance même est écrasée. Ils en émergent comme des éclopés de la psyché. Ils ont failli périr, cependant ils survivent. Non vraiment vivants dans cette vie-ci, on ne les sent pas tout à fait de ce monde… "
"Jean Paul Racamier"

Que se passe-t'il de différent pour ceux qui, dans la maladie ou la détresse, élaborent des processus de survie alors que d'autres n'y parviennent pas ? Dans des situations ultimes comme la Shoah, la seule façon de survivre consisterait-elle à s'accrocher au projet de témoigner, de transmettre, de laisser une trace ? Comment comprendre l'idée paradoxale du suicide pour "survivre" ou celle de l'euthanasie pour garder intacte l'image de l'être aimé ? Comment la créativité intègre-t'elle la violence de ces pulsions de vie et de mort ? Peut-on trouver un sens à cette aspiration à préserver l'objet interne dans les souvenirs, les traditions, les vestiges, symboles et œuvres d'art, autant de survivances de l'humain dans un élan vital de création… ?

L'état de survivance est déjà la réaction à un combat, voire d'un certain travail psychique.
La vie n'est pas un long fleuve tranquille.

Anne Marie Leyreloup


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