Les vilains petits canards
Editions Odile Jacob
2001 |
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Pourtant quand la mort s’éloigne, la vie ne revient pas comme ça, il faut la chercher, ré-apprendre…
Un livre positif, écrit simplement, à lire absolument.
Le traumatisme est aujourd’hui pensé comme un événement brutal qui détourne le sujet de son développement sain prévisible. On ne peut pas prévoir ce que va entraîner un traumatisme chez une personne.
A lire ces histoires de vie, des histoires d’enfants qui sombrent dans la douleur, l’abandon, le viol, la violence, la mort et qui trouvent une issue qui va leur permettre de re-vivre.
C'est aussi à mots couverts l'histoire de Boris Cyrulnik dont les parents ont été déporté et lui qui a miraculeusement échappé aux prisons françaises et à Papon.
Résilience…au départ, il s'agit d'un mot anglais qui se rapporte plutôt à la résistance des matériaux, il s'agit d'une caractéristique mécanique définissant la résistance au choc de matériaux. Il faut l'entendre là comme la résistance de l'humain, de l'enfant aux chocs traumatiques de sa vie et à sa capacité à résister à ce choc et à reconstruire sa vie ensuite.
Ce terme met en évidence trois plans 
l’acquisition de ressources internes au cours d’interaction précoces préverbales
La signification que le coup, l’agression prendra dans l’histoire du blessé
La possibilité de retrouver des lieux d’affections, d’activités et de paroles.
Cet ensemble constitué par un tempérament personnel, une signification culturelle et un soutien social explique l’étonnante variabilité des traumatismes.
La résilience n’est donc pas un vaccin contre la souffrance mais c’est un processus, un chemin à effectuer. Une trop bonne adaptation face à un traumatisme n’est pas une preuve de résilience.
Ce que l'auteur cherche aussi à nous démontrer c'est aussi qu'un enfant martyre ne deviendra pas forcément un parent qui tapera ses enfants et qu'un enfant violé ne sera pas un violeur systématiquement.
Il ne faut jamais revenir
Au temps caché des souvenirs…
Ceux de l’enfance sont les pires
Ceux de l’enfance vous déchirent.  »
Barbara
Mon enfance
Anne Marie Leyreloup