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Fou, Moi ?

La psychiatrie hier et aujourd'hui

Pierre Deniker
Jean-Pierre Olié

Odile Jacob

2000



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Fou, Moi ?
Pierre Deniker, Jean Pierre Olier
Odile Jacob
2000

Un livre facile à lire, aussi bien par les futurs professionnels en psychiatrie que par les usagers de la santé.
Il retrace l'histoire de la psychiatrie depuis la naissance de l'asile jusqu'à la découverte des dernières molécules, d'Erasme et St Jean de Dieu à Pinel, Esquirol et Pussin.

(Au fait ! juste une question en passant : qui sont les grands psychiatres d'aujourd'hui ?)

Au début de l'asile les vocables utilisés nous venaient de l'antiquité : manie, démence, aliénation, fureur.

Puis Esquirol, Antoine Bayle, Kraepelin et bien d'autres commencèrent à décrire plus finement les maladies mentales. Kraepelin est décrit comme l'architecte du parc des psychoses.

L'hystérie est la plus ancienne et célèbre des névroses. Le mot remonte aux Egyptiens qui voyait là, la migration de l'utérus à travers le corps. Considérées comme démoniaques, de nombreuses hystériques passent en jugement pour sorcellerie avant que Louis XIV n'y mette un terme.

En 1885, Freud établit des divisions entre les névroses, il fut l'ordonnateur du jardin des névroses.

(Très bucoliques nos "jardiniers de la folie")

Bucoliques et aussi critiques de l'oeuvre de Michel Foucault...

La deuxième partie du livre est consacrée aux concepts de la psychiatrie.

Un chapitre est dédié à Freud, sur ses théories mais aussi sur ses successeurs.

Un passage obligé par les "miracles" de la chimie avec la malariathérapie, les cures de sakel, les injection de cardiazol et aussi la technique de l'électrochoc et celle de la lobotomie, puis la "révolution" dans les années 1950 avec l'apparition du Largactil et l'évolution des médicaments psychotropes.

Le troisième chapitre me semble un peu plus brouillon mais apporte toutefois quelques précisions intéressantes.

La psychiatrie n'est pas la science d'un organe, elle est une discipline pratique proposant et validant des solutions thérapeutiques. Un autre aspect spécifique de la psychiatrie est l'absence d'examens paracliniques pour confirmer ou infirmer le diagnostic.

L'image de la psychiatrie évolue, le psychiatre n'est plus à l'asile mais désormais au sein de la ville. Le gardien d'antant est devenu infirmier. Dommage qu'il n'y ait plus d'infirmier spécifiquement formés à la psychiatrie ! Il faut se rappeler la dernière année de formation d'infirmier de secteur qui date de 1992.


Anne Marie Leyreloup



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