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L'épreuve d'anticipation Test de l'imaginaire personnel Mario BERTA Traduit de l'espagnol par I. Garcia-Orad Editions Dunod 1999

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Test de l’imaginaire personnel

Traduit de l’espagnol par I.Garcia-Orad

Erès, 1999, 116 p.

A partir de 1975, Mario Berta développe, à Montevideo, le test projectif l’Epreuve d’anticipation. Anticiper c’est créer son propre avenir. C’est pratiquer, grace à une construction imaginaire, une greffe d’avenir sur le présent.

Mario Berta établit un constant recours au symbole dans l’anticipation. L’Epreuve d’Anticipation est une épreuve symbolique. En amenant le sujet vers le monde indéterminé des symboles, on libère l’imagination, on évite la pensée opératoire et le recours a une réalité matérielle.

Au début de ses travaux de recherche, Mario Berta utilise l’Epreuve d’expression du désir du Docteur José Pigem Serra, celle ci explore uniquement le domaine des désirs. La nécessité apparait pour M.Berta de prendre en compte le domaine des refus. Il instaure un pôle positif et un pôle négatif. Les informations apportées par l’Epreuve d’anticipation se situent alors dans une dialectique bipolaire. Toute personnalité se caractérise par l’ensemble des symboles négatifs et des symboles positifs et non par l’un ou l’autre de façon distincte. Apparait cette double pensée vécue "Je suis ce que je veux être, et je suis aussi ce que je ne veux pas être". C’est un miroir ou se dévoile la face cachée de la personnalité.

Depuis le début de l’application de I’Epreuve d’anticipation, Mario Berta a étendu son territoire d’exploitation et utilise ce qu’il nomme des épreuves complémentaires. Il existe donc un "noyau dur" standardisé qui explore l’anticipation primaire, il se limite aux quatre premiers symboles sous leur aspect positif et sous leur aspect négatif. Peut s’y adjoindre une anticipation secondaire àl’aide d’une série d’épreuves complémentaires traitant des projets existentiels, de la codification du monde propre, de la métaanticipation. Ce test peut donc s’appliquer dans les différents champs de s soi ns psychologiques.

La richesse de l’Epreuve d’anticipation est la mise à disposition de ces langages imagés, métaphoriques qu’elle procure.

Jean-Claude Benoît écrit dans la postface de cet ouvrage, que l’Epreuve d’anticipation de Mario Berta est un recours fiable et unique, qui permet de dessiner une notion du devenir et fournit un test projectif directement au contact de l’affectivité individuelle. Il aborde l’utilisation possible de l’Epreuve chez des sujets psychotiques ainsi qu’à l’intervenant, le soignant face à une situation de crise.

Isabelle Aubard