LES CONCLUSIONS DE
Chantal NICOLAS Le PAPE ; responsable de
A l'issue de cette journée je désire remercier
chaleureusement les intervenants et aussi les participants.
Notre désir d'apporter une illustration, la plus complète possible, de notre
l'exercice de la complémentarité nous a probablement conduit à ne pas laisser
suffisamment de temps aux échanges avec la salle, j'en suis désolée.
Nous souhaitions mutualiser nos pratiques et les soumettre non pas à la
question mais aux questions, en cela nous sommes un peu défaillants ,mais,
maintenant vous nous connaissez un peu mieux, vous pouvez nous joindre et nous
faire part de vos commentaires ou interrogations.
Je suis vraiment satisfaite par contre, qu'une telle journée puisse aussi
démontrer que les professionnels de terrain, moins aguerris souvent que
d'autres à cette forme d'expression, savent et peuvent conceptualiser leur
exercice quotidien et qu'ils ont bien tort de s'en priver parce qu'ils
disposent d'informations que d'autres exploitent. Je pense par ailleurs que
l'exercice de nos professions n'est pas simple, parce que le contexte des
jeunes, des usagers, des patients, se
durcit et se complexifie. Il est important, dans ce contexte, de se garder le
temps de penser et d'interroger la pratique.
Nous avons souhaité utiliser l'accueil parentalité, créé il y a quatre
ans, pour lancer une grande, mais modeste, réflexion avec nos partenaires
autour de la fonction parentale. Je dois dire que la conception de cette
journée a largement déjà combler nos attentes en matière de re-dynamisation de
notre partenariat. Les réunions du comité de pilotage ont créé autre chose que
notre partenariat"historique", en cela déjà nous avons réalisé l'un
de nos projets. Bien sûr je souhaite que cette journée soit la première d'une
série, que d'autres partenaires nous rejoignent et que nous recherchions
ensemble quels sont les modes d'accompagnement les mieux adaptés aux
difficultés actuelles et quelles réflexions peuvent nous guider. Aux
questions complexes, les réponses sont évidemment plurielles et complexes.
Joëlle SALLES, Pédiatre, médecin de circonscription
Lorsqu’on travaille toute l’année avec de tous
petits enfants mais aussi avec des plus grands voire même de très grands, la
question de la fonction parentale est fondamentale, indissociable de celle de
l’enfant.
Il est
évident que tous les aspects de cette vaste question n’ont pu être abordés de
façon exhaustive au cours d’une seule journée. Je pense notamment pour ce qui
me concerne à un aspect qui me tient particulièrement à cœur vu de ma place de
pédiatre, c’est celui qui concerne l’émergence de la parentalité bien avant que
l’enfant ne soit né et autour de la naissance.
J’ai été heureuse
de constater à quel point, même si cette journée a nécessité de la part de tous
des efforts supplémentaires, nous obligeant à jongler avec nos obligations de
service, elle nous a permis de réaffirmer l’importance de continuer d’œuvrer en
partenariat afin de développer des services de qualité permettant à toutes les
familles d’accueillir et d’élever leurs enfants dans l’espoir de les voir
devenir à leur tour des parents désirants et acceptables.
Jean-.Luc RAULET ;
Psychologue ; CASS de Maisons-Alfort
A
travers les différentes interventions de cette journée nous avons tout d’abord
saisi que la parentalité est un travail d’assimilation où s’entremêlent le
développement du projet et du désir d’enfant et le développement des
compétences parentales .En ce sens la parentalité est une part active des
parents où s’entrecroisent le désir de transmission et la réparation des objets
parentaux notamment.
L’ensemble
des communications évoquent la multiplicité des problématiques et des
situations qui affectent la parentalité dans son exercice, sa pratique ou
encore au niveau de l’expérience que l’individu fait de celle ci. L’ensemble
des communications montrent tout autant cette diversité qui est bien celle de
l’humain que les différentes manières de répondre aux demandes.
Dans
l’approche professionnelle nous avons fréquemment entendu parler de l’alliance
nécessaire avec les parents qui sont en difficulté de parentalité. Nous avons
aussi entendu le besoin de parentalité et peut être y aurait il à s’interroger plus
tard sur la dialectique du besoin et du désir telle qu’elle peut sans doute
spécifiquement se nouer dans la question de parentalité.
Cette thématique a constituée en
tous cas pour les différents professionnels que nous sommes une façon originale
et très vivante de nous rencontrer , de parler de nos pratiques et ainsi de
questionner et de comprendre tout autant les demandes que les évolutions dont
nous sommes à la fois témoins, acteurs et récipiendaires.
En tous cas c’est bien autour de
ce concept de parentalité et de ses diverses réalités cliniques que nous avons
pu échanger nos points de vue et nos conceptions. En ce sens il est possible
que la parentalité justement car elle ne peut pas nous être inconnue (nous
sommes forcément parent et ou enfant de quelqu’un) soit un pivot facilitant les
rencontres des champs de pratiques bien différents
Ce concept, bien au delà d’une
mode ,en constituant un bras de levier utile à la compréhension et à l’aide des
familles et aux échanges cliniques et théoriques de différents champs
professionnels nous est apparu de plus en plus fécond et précieux. C’est ce que
nous avons voulu essayer de partager aujourd’hui avec vous.
Puisque l’idée d’une seconde
journée professionnelle a été lancée il y aurait peut être là l’occasion de
creuser le sillon qui apparaît en filigrane tout au long des propos
d’aujourd’hui :Les acteurs médico-psycho-sociaux sont des tiers , inscrits
de plain-pied dans le corps de la société, et dont les fonctions sont en
évolution.
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