ARGUMENT
L’évolution de la famille,
jusqu’alors lieu privilégié de transmissions des valeurs s’oriente aussi vers
la satisfaction des désirs individuels. Face à cette complexification, comment
ne pas s’interroger sur les modifications intervenant dans la nature et les
fondements de la fonction parentale ?
Curieusement, ces mouvements
s’opèrent au moment même où l’autorité parentale se constitue juridiquement sur
la base d’un exercice à égalité de droit pour chacun des parents. En ce sens,
l’égalité des droits ne vient-elle pas interroger le désir à l’endroit même où
se positionnaient auparavant des valeurs ?
Ainsi, lorsque l’on renforce les
droits co-parentaux, que l’on constate des aspects protéiformes des organisations
familiales et que simultanément une fragilisation des liens familiaux est
observable, il paraît légitime de réfléchir aux questions de la transmission et
à celles de la médiation. Il peut être utile de dégager quelques approches
professionnelles dans lesquelles doivent forcément s’entrecroiser les champs
juridique, social, éducatif et psychologique.
Comment ces aménagements se
dessinent-ils ? Quels en sont les modèles ? En quoi cela modifie-t-il
nos pratiques ?
L’argument des débats a donc été ainsi
posé :
L’évolution des prises en charge
médico-socio-psycho-éducatives est-elle en correspondance avec l’évolution
de la famille, des rôles parentaux, de la fonction parentale ?
Si nous observons, dans certaines
situations prises en charge, un démantèlement de la parentalité, comment
différents services peuvent-ils accompagner la famille dans la recherche d’une
parentalité plus fonctionnelle ?