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L'URGENCE EN PSYCHIATRIE
EST LA RESULTANTE D'UN TRAVAIL NON FAIT
M. PECORARI
(Transcription de son intervention)
Il explique que des conditions maximales d'accessibilité aux structures d'accueil permanentes permettent de réduire les situations où la question d'intervenir à domicile se pose.
Dans le centre d'accueil où il exerce, l'équipe vise à prévenir cette urgence, en lien notamment avec les associations et les services de police du secteur géo-démographique.
Il y a, dans la plupart des cas, des prodromes qui annoncent la survenue d'un épisode aigu. Si l'ensemble des intervenants impliqués dans l'histoire du sujet en détresse n'est pas suffisamment attentif à ces signes, les troubles s'amplifient et la situation se transforme en urgence. Monsieur Pécorari insiste sur l'élaboration d'une politique pédagogique du "vivre de la maladie".
Toutefois, lorsque ce travail de prévention n'aboutit pas, l'équipe se réserve la possibilité de se rendre en urgence au domicile afin d'évaluer la situation.
Dans tous les cas, il précise que la détresse du "signalant" est à prendre en compte. Il insiste sur ce que subissent l'entourage et la famille confrontés à l'apparition de troubles aigus chez un des leurs. Cette attention particulière est traitée le plus souvent par téléphone. Cet entretien téléphonique vise à apaiser l'inquiétude et le désarroi de l'appelant en l'informant des possibilités de règlement d'une telle situation. Pour cette équipe, il ne s'agit pas d'écarter les services d'urgence "traditionnels" sous prétexte que le problème posé relève de la psychiatrie.
"Celui qui souffre de troubles mentaux est un citoyen comme les autres".
En ce sens, lorsqu'il y a trouble de l'ordre public ou urgence médicale, les services compétents pour y répondre demeurent la police, les pompiers et le SAMU.
Pour autant l'équipe de secteur ne se décharge pas de ses responsabilités. Elle se pose comme un médiateur entre le signalant, le malade et les intervenants légitimes.