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Retour à Psychiatrie hors les murs


CLINIQUE DE LA VILLE

(Un capital enclavé)
Serge G. RAYMOND




Le nerf de cette présentation se nourrit d’un constat. En ce début de siècle, l’hospitalier que je suis, assiste à un délitement des institutions, à un affaiblissement des corps de l’État qui soutiennent la République.

Ceci vaut pour les Associations qui attaquent régulièrement ces corps alors qu’ils sont pourtant la garantie des initiatives de ces associations. Tout se passe comme si la démocratie attaquait le cadre qui lui permet de s’exercer. Au risque de périr avec lui.

Conjointement, et en annexe à cette problématique suicidaire, se développe une authentique culture de la cité, une véritable culture de secteur, des ressources cliniques de ville qui pourraient totalement venir modifier nos attitudes professionnelles en bouleversant nos repères institutionnels sur lesquels repose ce qu’on sait en psychiatrie.

La cohérence de cette culture s’alimente de la cité, aussi des cliniciens ayant traversé la 2
ème Guerre Mondiale  H. Ey et sa dissolution, J. Lacan et ses solutions, L. Bonnafé et sa sociogenèse. Toutes directions qui orientent de façon marquante notre démarche de psychologue de secteur contemporain.

Les travaux réalisés par l’École de G. Baillon (1998) donnent la mesure de cette cohérence, dépouillée des artifices institutionnels. Depuis plusieurs années, elle a pu procéder à une radiographie des pratiques psychiatriques et psychologiques dans la cité (milieu urbain comme milieu rural) et favoriser une meilleure connaissance de cette culture de secteur comme lit d’une clinique extra-muros, lit d’une clinique d’individus errants dans leur histoire. Et souvent projetés dans une histoire qui n’est pas, ou n’est plus la leur ; celle de leur ville ou village, celle de leur habitat  maison ou appartement, celle d’un lieu élu  squat ou parking… celle au total de leur enveloppe relais ou enveloppe de substitution.

Cette culture dont on cerne mieux aujourd’hui les contours remet en question les repères cliniques qui étaient antérieurement les nôtres. Et si, à la chronicité du psychotique s’ajoutait celle des institutions, la délocalisation actuelle devrait ouvrir à d’autres perspectives dont les élus eux-mêmes auraient sûrement tort de se priver.

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Voilà le cadre dans lequel se tient mon exposé. Je l’ai appelé clinique de la ville clinique dans la ville. Simplement parce que cette désignation fixe les bornes de mon activité.

Psychologue depuis de nombreuses années, je partage ma mission de base entre Hôpital
Centre Médico-Psychologique, Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel, et Visite à Domicile. Je divise ma mission d’intérêt générale entre Réquisition, Expertises, Assises, Pré-libération Conditionnelle…

Avec les années, se sont les mêmes qui reviennent sur l’hôpital ou au Centre Médico-psychologique. Soit un champ clinique où se côtoient à la fois
l’éthique idéologique et ce qu’on peut appeler l’éthique de soins. C’est le partage de ces notions, pour autant qu’elles soient distinguables, et elles le sont nécessairement, c’est la dynamique de ces deux éthiques qui me tient debout comme clinicien.

Cette éthique s’inspire de trois textes que L. Bonnafé (1948.1959.1965) a consacré au psychiatre, dès 1948. pour moi, psychologue, ces textes sont toujours actuels, même s’ils me semblent un peu oubliés.
Ils sont d’une certaine façon, la mise en pratique des enjeux cliniques des Journées de Bonneval orchestrées, surtout par Ey (1966) et Lacan (1956.1966). Ceci dans un contexte d’abord prophylactique ou le baby-boom et les grandes mutations rurales, conduisent des dispensaires O.P.H.S Tuberculose) aux Dispensaires d’Hygiène Mentale (Schizophrénie contaminante) sur fond d’hospitalocentrisme (Le Guillant).

C’est dans cette lignée qu’est venue progressivement s’inscrire une pratique de secteur (débutée en 1945 avec Bonnafé) qui est progressivement devenue œuvre, et marquée par différents textes législatifs et réglementaires dont la circulaire de 1960 et la Loi de 1970 sont les plus connus.

Le Centre Médico-Psychologique, en prenant la place du Dispensaire, marquant le temps d’une rupture dans la logique hospitalocentrique, logique administrativement consommée avec la délocalisation, une logique surtout de l’assistance et de l’irresponsabilité, une logique, un peu aidée par l’anti-psychiatrie, qui a conduit à mettre debout les «
 » et à les suivre à l’extérieur, alors que, depuis 1838, ils étaient couchés (Rappelons que le début du XIX ème siècle inaugure le temps du soin pour les malades mentaux auparavant debout).

Peut-on dire ici que l’Article 64 du Code Pénal de 1810 correspond à un embargo de la médecine sur la responsabilité des français  Et que la loi du 30 juin 1838 correspond aux lieux d’accueil de ces irresponsables ? Ces deux textes sont en tout cas les bases de notre psychiatrie, les deux temps forts d’une illusion scientifique née de la coalition psychiatrie
justice.

Ces lointains rappels historiques infiltrent ce que vont devenir les Centres Médico-Psychologiques
comme fer de lance du secteur, des Centres d’Accueil Thérapeutique à Temps partiel, des Visites à Domicile. Aussi des Hôpitaux de Jour dont J. de Verbizier a pu rappeler qu’ils sont nés en 1952, avec l’Élan Retrouvé, soit 8 ans avant la Circulaire du 15 mars 1960, soit 14 ans avant la véritable extension du secteur et la consolidation du statut des psychiatres d’exercice publique (J. Ayme, 1995).

Ceci vaut d’être dit car ce dire permet de situer l’arrivée de nouveaux métiers dans cette discipline aux contours indéfinis. Les psychologues sont arrivés, statutairement en 1971. C’est uniquement en 1986 qu’ils furent consacrés hospitaliers. Ils sont le fruit d’une union diabolique, celle d’un mariage pas réussi entre la Faculté de Médecine et l’École Normale Supérieure.

En un temps où la Faculté n’était pas encore une école de commerce et où, si la formation était plus courte, le passage à l’École Normale modifiait bien des aspirations. Se sont surtout des psychiatres qui furent d’abord les enfants illégitimes. Insatisfaits de leur statut, eux-mêmes (pour des raisons à la fois de carrière, mais aussi d’intérêt scientifique pour ce qu’ils sentaient pouvoir construire
D. Lagache et quelques autres se tournèrent vers les Facultés de Lettres pour fabriquer des psychologues sous le regard désapprobateur des universitaires d’une médecine qui ne pouvait intégrer la psychiatrie, aussi d’une Académie qui la regardait de bien haut.

Les corporations, en dépit de 1789, sont toujours bien présentes. Comme je l’ai appris dans ma vie personnelle, les enfants doivent grandir. Bâtards ou pas bâtards. Et comme les enfants adoptés, les psychologues furent en droit de questionner leur ascendance et de dire leur légitimité. Et ce qui vaut ici pour les psychologues, vaut aussi pour les infirmiers cliniciens. En gardant par devers moi que ces professionnels sont des femmes.

Il était donc normal que ces enfants, devenus grands, occupent une place en fantasmant à propos du berceau de leurs origines. C’est à partir de cette rencontre là, cette régression, avec ce qui se dessinait du secteur et d’une ébauche de clinique dans la ville, qu’on a pu voir se profiler
la silhouette du psychologue, devenu hospitalier, dans un temps où, justement, l’accent était mis sur la déshopitalisation.

Paradoxe qu’on retrouve sur le terrain où la psychiatrie pouvait implicitement pousser les psychologues à sortir de l’hôpital, à venir au C.M.P… et à, les rejeter de façon explicite.

C’est probablement cette ambivalence là qui a conduit les psychologues à sortir en ville, à sortir de l’école avec le petit é de Lacan (1966)… parce que l’école comme l’École, ne leur avait jamais servi d’abri ; à sortir d’une institution qui leur refusait toute place pour découvrir, encore avec timidité, un champ clinique, celui de la culture du domicile, du lieu, de là où on se pose, les psychologues devaient découvrir la fragilité des institutions.

Une fragilité dont la pratique des clubs thérapeutiques, ceux initiés par P. Sivadon à la Mutuelle Générale de l’Éducation Nationale par exemple donne une assez bonne mesure en cela qu’elle met en perspective institution et psychose (S.G Raymond et R. Amiel, 1981). Des clubs intra muros qui pouvaient servir d’analyseur au fonctionnement institutionnel, et montrer à quel point la chronicité de l’institution, celle des soignants, leur force d’habitude, ennemie désignée de la qualité des soins venait s’ajouter à la chronicité psychotique, un qualificatif qui peut-être au moins le point qui nous réunit lorsqu’on aborde la question des psychoses.

Une fragilité dont les psychologues ont contribué au déplacement sur le secteur, dans leur pratique des C.A.T.T.P et Hôpitaux de Jour.
Les C.A.T.T.P., sur le secteur, assumant vis à vis de l’hôpital de Jour, le même rôle que les Clubs dans l’hôpital à Temps Plein  celui d’analyseur de la chronicité.

Ce travail sur la chronicité, enrichi des Visites à Domicile, du lien singulier qui peut se tisser entre deux portes,
de ce que j’ai pu appeler psychologie de pas de porte pour une clinique des histoires à dormir debout, pose déjà les bases d’une clinique de la ville d’une clinique infirmière, d’une pratique dont les formes deviennent de plus en plus précises et dont il revient au psychologue de les faire connaître (simplement parce qu’il est le seul dont l’emploi reste indéfini. Et c’est sûrement bien comme ça).

Car ce travail sur la ville, dans la ville, dévoile autant qu’il confirme, donne en tout cas corps
au concept d’illégalisme proposé dès 1976 par M. Foucault dans une conférence non publiée, prononcée à Montréal, illégalisme étant entendu comme tout ce qui n’est pas prévu par la loi et les règlements, une imprévisibilité, un vide qui est généralement occupé par des initiatives à l’intérieur des institutions qui sont la représentation du fonctionnement réel de la Société dont ces institutions sont les piliers  exploitation des détenus par les gardiens, des malades par leurs soignants, des gardiens et soignants par les hiérarchies.

Même s’il s’agit sûrement d’un passé révolu, se sont les analyses institutionnelles qui ont mis à jour ces glissements. Se sont ces mêmes analyses qui ont pu montrer comment les Associations, à dénoncer ces illégalismes, se sont mises en danger, au risque de disparaître avec elles. Et c’est sûrement aussi ces mécanismes qui jouent aujourd’hui au moins en partie dans ce mouvement qui conduit nos Établissement Publics de Santé à condamner les associations qu’ils encourageaient et subventionnaient hier, au temps de l’innovation et des structures intermédiaires. C’était la fin des années 1970, début des années 80.

Radicalement, on pourrait dire que se met en place un authentique plan d’autodestruction de nos institutions, de nos associations et de ce qui en tient lieu. Les soignants de la psychiatrie, les acteurs de la santé mentale (* Concept de Santé Mentale sur laquelle il faudrait revenir. C’est l’objectif de la Fédération Française du même nom)
se retrouvent désormais seuls dans la ville avec pour tout bagage et ce n’est pas rien un matériel clinique qu’ils tiennent de leurs pratiques des gens debout, une pratique, en l’état, qui ne relève d’aucune école. Mais dont quelques-uns ont débuté l’écriture à partir d’une réflexion sur le court terme et le long terme, l’évaluation des évolutions, la production de biens collectifs et ce qui peut baliser le champ clinique entre symbolique et réel pour saisir au moins loin les notions d’éthique idéologique (A. Badiou, 1993) et d’éthique de soins.

Une réflexion à partir de ces paradoxes pourrait sûrement rendre compte des violences crues, radicales, incontrôlées, dévastatrices qui constituent notre quotidien, violences qu’on ne peut toujours attribuer aux psychotiques, a des gens en souffrances, perdus dans d’autres statuts que celui seulement de malades et à propos desquels la confusion régnant entre sanitaire et social s’ajoute à cette autre confusion, celle qui transforme les entités nosologiques connues en adjectifs qualificatifs. Faut-il brûler les manuels 

Derrière ce vacillement de notre savoir, de notre rapport au savoir, au savoir de l’autre qui, lui est détenteur d’un savoir qu’il ne sait pas toujours détenir, se profile une clinique ignorée, une clinique enclavée, une clinique de la ville, du rural ou de l’urbain, une expérience cohérente de la rencontre, debout, avec les usagers une rencontre que les C.M.P ne peuvent plus ignorer, et les C.A.T.T.P ne peuvent plus ne pas analyser.

C’est ici que se situe la cassure  le C.M.P. ne s’alimente plus de l’hôpital mais de la Visite à Domicile comme point d’écriture et d’articulation où le symptôme devient fugitif. Il est un possible point de connivence pour autant, qu’il puisse être saisi en vol, et se voir attribuer ce statut temporaire d’une élaboration à deux au temps de la rencontre.

En allant au pire, que nous dévoile de la pertinence de notre travail, ce père, déjà âgé, qui «
son fils fou » soigné depuis 15 ans par une psychiatrie de secteur qui le renvoyait à sa famille après chaque hospitalisation. Et dans la durée, que nous apprend de notre pratique, ce même père qui tuera son épouse quelques années plus tard, elle aussi suivie en consultation alors que lui vivait une folie ignorée 

La prudence, la modestie, lassurance que c’est bien dans la cité que les choses se passent. Et en des termes qui ne relèvent sûrement plus des institutions, lesquelles institutions furent peut-être une étape de cette réflexion mais dont il faut sortir en urgence.

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Que savons nous de cette patiente, hospitalisée depuis 25 ans et soumise à l’inquiétude des soignants et aux traitements qui en sont la conséquence 

Que savons-nous d’elle, de cette même femme sans famille dont le problème est la famille, placée ensuite en famille d’accueil et qui décèdera d’une fausse route, le jour du mariage d’un enfant de la famille ? Peu de choses, sinon que c’est peu après son mariage à elle, qu’elle vint nous rejoindre à l’hôpital.
Une fausse route peut-elle être uniquement un accident regrettable. Il y a sûrement d’autres voies.

Devrais-je parler de Claude, cette névrose de guerre rencontrée dans une poubelle et qui se maintient depuis des années dans son pré-carré, ses souffrances de dos et… les 4 courriers hebdomadaires qu’il nous adresse depuis une décennie.

La psychiatrie de la ville, ce n’est pas de la médecine.

On peut prendre aussi une figure de rhétorique. Bruges la morte, par exemple, de G. Rodenbach (1977). Le texte initial date de 1892. Il est assez loin de nous pour qu’on ne soit pas menacé. Il est antérieur aux personnages de Norbert Hanold et de Zoé dans «
délire et les rêves dans la gradiva de W. Jensen daté de 1907 (S. Freud, 1986) mais en contient déjà tous les arguments.

Que nous apprend Rodenbach des sujets errants dans leur propre histoire, perdu dans une ville ou un habitat qui ont une autre histoire, perdu dans des oripeaux trop petits, trop grands, trop voyants ou les dissimulant trop 

Bruges est une ville qui se distingue par ses canaux, le nombre de ses clochers et celui de ses cornettes. Hugues sait bien que ces canaux se prolongent dans ceux qui irriguent le corps de sa femme. Sa femme est Bruges. Bruges est sa femme. Le corps a disparu, il lui reste le scalp qu’il conserve dans un cercueil de verre, lieu de ses rituels et de ses dévotions, lieux qui se déplacent aussi au décours de ses promenades dans la ville au son des cloches. Il s’y cramponne, à ses rituels.

On entre dans l’enfer. Celui du devoir. Il sort dans Bruges. Une actrice pénètre dans cet enfer là. Elle ressemble à la morte. Elle est la morte. Vivante  Il entre dans son univers. Elle s’installe progressivement dans le sien. On joue de la partie et du tout, on passe de l’un à l’autre comme l’a si bien montré G. Pankow (1969) où lui deviendra Bruges avant qu’elle ne le devienne à son tour. Au risque d’en périr lorsqu’elle se montrera à Bruges.

À sortir de Bruges, le fantasme est possible si on admet, pour la clinique de la ville, que 50 % du soin relève du fantasme et de la croyance, 25 % du hasard, et 25 % de la chimie.

Dans cette clinique qui se dessine, une clinique
qui constitue un existant sur lequel on ne s’est pas encore vraiment penché, on voit bien que la psychiatrie court à sa perte à vouloir ressembler à la médecine et les psychiatres aux médecins.

A. Green (1997) en a déjà fait l’annonce. La médecine, en revanche aurait tout à gagner à s’alimenter de la psychiatrie, de cette psychiatrie humaniste qui paraît aujourd’hui être pensée comme n’ayant plus cours. La psychiatrie a sûrement perdu la tête. Elle est «
céphale ». Il lui reste le corps. Et c’est dans la ville qu’elle peut la retrouver.

Voilà, Peut-on dire qu’on a «
gueule du ventre de sa mère » et qu’on se meut dans le ventre de son logement, de sa cité, de son village ou de sa ville 

Un rapport, dans la pratique Drancéenne
dans le camp de Drancy La Muette entre deux par excellence, un rapport doit être fait entre le corps dans les institutions, et le corps dans la ville.

Qu’est-ce que la ville façonne de ma clinique et en quoi se différencie-t-elle de la clinique façonnée par l’institution  Qu’est-ce que la ville, mon logement, me renvoient de mon corps ? Et de quel corps peut-il bien s’agir 

La clinique initiale, celle qu’on a pu tenter de proposer dans les manuels, n’est-elle pas façonnée par des institutions directement issue d’une rationalité appliquée au corps physique.

La ville ne nous ouvre-t-elle pas à une autre rationalité, bien loin du corps physique, mais qui le tient debout. Une rationalité appliquée au corps psychique dont H. Ey a pu lancer les bases, F. Dolto en proposer une autre approche, et qu’il conviendra, dorénavant, dans notre réflexion sur les Visites à Domicile, de préciser encore.

Peut-on conclure sur cette idée que l’avenir de la psychiatrie humaniste, dégagée des scories eugénistes (J. Ayme, 2002) se trouve dans la continuité de l’œuvre de secteur, c’est à dire dans le désenclavement des pratiques cliniques qui ont pris corps à l’insu des féodalités 

Si on devait admettre cette idée, il faudrait admettre également que l’avenir de la psychiatrie d’État ne réside pas, comme le Syndicat des Psychiatres de Secteur paraît le penser (*Lettre des Psychiatres de Secteur. Hivers 2002-2003 / 1) dans l’avis qu’il peut donner sur l’affectation des personnels non médicaux.

La valorisation des médecins hospitaliers - en psychiatrie
se trouvent ailleurs que dans une colonisation dont on connaît les effets puisque la psychiatrie est en train d’en mourir.


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L’avenir est à la déshospitalisation. La médecine peut s’en inspirer. Les tenants de l’hospitalocentrisme également. L’avenir, se sont les gens debout organisées, dans le pire des cas, autour des C.M.P., dans le meilleur des cas sur leur palier ; dans tous les cas, hors les féodalités.

Ajaccio aujourd’hui prépare les États Généraux de la Psychiatrie demain.



                        Ajaccio, le 13 mai 2003










































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