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Mon cœur sur la potence

Sens, comme la flanelle, là au creux de la paume
Cette peau qui te couvre comme le ciel est couvert
Et te découvre, bien au delà des sentiers évidents,

Evidé est mon cœur sur la potence.

Sens la forêt, les bois n’y sont pas d’équerre
Et ces arbres délivrés et touffus
Berceront autrement les égarements perplexes
de ton cœur en potence.

Sens l’évidence de la vie
Peux-tu encore rire de ce chat paresseux ?
Ma peau me couvre comme le ciel est couvert
Par cet obscur taffetas et épais désespoir.

Sens la flanelle, l’évidence au creux de l’iris,
ta peau te découvre comme un ciel découvert
Tes jambes ne sont pas d’équerre,
Et les bois alambiqués dans lesquels tu écris
Te promettent une horizon impossible aux pendus.







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