Une interview exclusive a été réalisée auprès de la gérante de tutelle de l'Hôpital.

Interview réalisée par Céline

Céline :." En quoi consiste votre travail ?"

Mme André : " Le travail de la gérante de tutelle est très diversifié dans la mesure où le service prend un dossier avec ses différents éléments à une date donnée (renseignements et pièces communiqués par le service social, ou la famille.)
A partir delà nous agissons pour le compte du patient tant pour l'encaissement de ses pensions et revenus, que pour le règlement de ses dépenses, et dans certains cas de ses dettes, jusqu'au placement de l'excédent des fonds pouvant exister sur son compte, quant il y en a, ce que nous faisons en cette période l'année. C'est un très gros travail qui prend beaucoup de temps.
A coté de l'aspect " administratif" que représente notre travail, il faut prendre en compte les visites des patients, très nombreuses, dans la mesure où certains viennent plusieurs fois par jour pour connaître l'état de leur compte, sans parler des demandes d'argent faites à divers titres, ou simplement pour parler d'eux.
Dans notre travail il y a donc l'aspect "administratif", du dossier, mais aussi l'aspect humain "relationnel et d'écoute" qu'on a avec le patient, et quelque fois avec les familles, lequel est loin d'être négligeable.

Céline : " Avez-vous toujours fait ce travail ? …"

Mme André : " Je le fais depuis un certain temps. J'ai commencé en 1976, ici, au Centre Hospitalier de Laragne. Je me suis absentée de 1984 à 1993 dates à laquelle je suis revenue sur Laragne et où j'ai retrouvé ce poste de gérante de tutelle que j'avais laissé à regrets, dix ans avant."

Céline : " Est-ce pour aider les gens que vous faites ce travail ?".

Mme André : " La notion d'aide c'est bien là. C'est une aide que le service des tutelles apporte aux personnes concernées dans la mesure où ce service se substitue à la personne et lui apporte aide, conseils et soutiens, tant sur le plan administratif et financier que moral."

Céline : " Est-ce difficile de dire non pour des achats quelconques ? ."

Mme André : " C'est toujours difficile de dire non. Dans tous les cas c'est beaucoup plus facile de dire "oui", et ce dans quelques domaines que ce soit.
Dans le service nous avons nos impératifs de gestion alors que le patient à ses besoins, ses envies et donc ses demandes qu'il nous est difficile de contrôler. Souvent nous interrogeons les équipes soignantes avant de dire "oui" ou "non".
Il y a par contre des cas où les nécessités s'imposent au patient, comme à nous.

Céline : " Est-ce difficile de gérer le budget de personnes en difficultés ? ."

Mme André : " Difficile …non, pas spécialement. Il faut surtout beaucoup de temps notamment pour prendre en compte les demandes des patients qui viennent régulièrement nous rendre visite, et qui attendent peut-être de nous une autre écoute que celle dont il fait l'objet dans leur service de soins. C'est peut-être le coté le plus difficile.
Nous essayons d'être positifs mais bien sûr dans la limite des disponibilités et d'une bonne gestion dans l'intérêt de la personne protégée.