le carré de l’hypoténuse

A toi , l’ombilic, l’ombre, l’oublié
Les objets de ma vie comptent moins que leurs reflets
A toi l’hypothétique, l’hypoténuse, l’incliné
Les paroles de ma vie ne comptent plus désormais.

A toi , assis sur ton tabouret pathétique
Avec ton coeur de bois usé
Tu as décliné l’hypothétique
Hypothéquant tous mes reflets.

A toi, l’ombre, dépliée du cœur usé
Adossé sous le grand pin
Bois la vie bois le vin bois usé
Adossé sous ton chagrin.

Tu as volé l’hypoténuse
Au bout de chacun de mes doigts
Regarde comme le bois s’use
Sous la pluie et sous ton poids.

A toi l’ombre quittée
Comme un navire quitte le quai
Hypothétique acquitté
Avec ton cœur de bois usé ,
Avec ton bois de cœur usé.

Elena

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