La poétique des allocations familiales
(Hommage à Lamartine, Baudelaire, G.De Nerval)
« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé »
S’en foute ici, faut prendre son ticket
« C’est chacun son tour, sinon on s’en sort pas »
Quoi de plus poétique que cette société là ?
Vous êtes seule sur terre, « un parent isolé !»
Vous êtes dans la misère, « adulte handicapé ! »
Le travail désespère, vous voilà « Rmiste ! »
Rassurez-vous mon père, il garde tout ça sur liste
« Mon enfant, ma sœur, songe à la douceur
d’aller là-bas vivre ensemble…. »
Guichet, ticket, carte d’identité…..
Cherchez la poésie et vous serez fiché
« Schizophrène inapte au travail demandé ! »
« Je suis le ténébreux, le veuf, l’inconsolé… »
-« Parlez-moi de vos revenus, de ce que vous touchez ! »
Réponds la pauvre dame un peu déboussolée
Dépassée par ces âmes qui n’ont pas le ticket
Avec la vie qui passe, et qui les laisse errer
De la C.A.F au R.E.R parfois pour raconter
Une histoire, un petit air de poème désuet
« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé »
Elena Peltier