La question posée sur la table

Ce dialogue éphémère, décorant de bleu la pièce
saura remplir mes pensées de couleurs matinales.

J’ai pourtant un froid qui cogne ;
Ce sont les couleurs envolées,
Ce sont tes pas qui t’emmenent emportant tes couleurs
Et laissant ma question, déposée sur la table.

Tu ne sais pas, et tu le sais pourtant.
Je suis de couleurs automnales
Ce sont les couleurs envolées ;
Ce sont tes pas qui t’emmenent emportant tes couleurs
Et laissant ma raison déposée sur la table
Comme autant de mots bancals.
Tu sais, et tu ne veux savoir.
Elle regarda la pièce devenir d’un bleu triste,
Et sa question sur un coin de la table.
Invisible, décolorée, blanche et sombre.

Il ne vit pas ses couleurs automnales.
Il la laissa matinale.

Ce sont les couleurs envolées,
Emportant avec toi mes saisons
Mes questions noyées de bleu
ET ma raison sous la table
Devenue éphémère,
Inondant de nuit la pièce,
Inondée de ton absence,
Inondée de l’évidence.
Tu ne vois pas mes couleurs.


E.Peltier