L'amour éclipsé
Je pourrais te dire l’amour comme ces océans lointains
Ceux qui raisonnent l’étonnante nostalgie de ces temps
incertains,
Et te dire , devant cette brume d’un printemps
attendu,
Comme il est long ce train qui n’est jamais
venu.
Je pourrais te les raconter ces brèves éclipses de nos
yeux d’égarés
Aussi lumineuses et pâles que la voute
étoilée
Et te repeindre de cette brume d’un printemps
attendu
A Toi qui pris le train
de la vie convenue !
Je pourrais rester sur ce quai plein de
nuit
A rêver seulement et mourir
d’esseulement,
Je pourrais t’offrir ce ciel aux arabesques
inouies
Je pourrais ouvrir ce ciel aux partages
infinis !
Je pourrais de mots, te repeindre
l’univers
D’un bleu d’azur, je couvrirais la
terre
D’un rose flamand, les murs et les
rizières
Et te dire, devant cette rosée du printemps
attendu
La peine blanche du temps trop
attendu.
Tu n’es pas venu.