COMMUNIQUE DE PRESSE
Psychiatrie : le PCF dénonce
une conception sécuritaire du gouvernement
Après la loi liberticide du 5 juillet 2011, un décret vient une nouvelle fois révéler la conception
exclusivement sécuritaire de la prise en charge des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques
sans leur consentement.
Il s’agit cette fois d’instaurer un dispositif obligeant les équipes de psychiatrie et les acteurs du
social et du médico-social, intervenant dans la réinsertion, à passer convention. Ils devront
«organiser des échanges réguliers sur l’évolution de la personne ».
En bref, le secret médical protégeant le patient n'existera plus. C’est la mise en place d’un véritable
quadrillage de ces personnes et un pas de plus vers la « normalisation » des populations.
Les droits à prestations sociales pourraient être supprimés si la personne ne respecte pas à la lettre
l’obligation de soins en ambulatoire. Ces droits deviennent des leviers de contrainte, dans la même
logique que celle qui vise à supprimer les allocations familiales pour cause d’absentéisme scolaire !
Or, on sait que ces personnes sont souvent dans des situations sociales complexes et qu’il est
impératif de préserver leurs droits.
Avec ce décret, le gouvernement organise le dévoiement du sanitaire, du social et du médico-social
de leurs missions pour les transformer en auxiliaires de police.
Le PCF et ses élus mettront tout en oeuvre pour s’opposer à cette mesure sécuritaire.
Parti communiste français,
Paris, le 13 janvier 2012.